Non, personne ne peut raisonnablement penser qu’il puisse remettre ça encore cinq ans. Tout le monde regarde vers 2012 comme une date fatidique, mais le temps ne s’arrêtera pas en 2012.

On a l’impression qu’il a brûlé toutes ses cartouches en prêchant tout et son contraire. Les réformes ont succédé aux réformes à un rythme effréné.

Qu’aurait-il de nouveau à nous proposer pour ce quinquennat : il a déjà tout dit et rien fait.

C’est sans doute le recordman des promesses non tenues alors qu’il avait dit : « je ne vous décevrai pas »

Il avait annoncé la rupture, on l’attend toujours. Il va falloir ramer pour retrouver le souffle de la conquête (« la conquête », c’est justement le titre d’un film consacré à sa victoire de 2007).

Il ne pourra pas s’appuyer sur son bilan, à moins qu’il en soit fier, ce qui montrerait une bonne dose d’inconscience.

Si l’on en croit Franz-Olivier Giesbert, dans son livre « M. le Président », « c’est à lui, d’abord qu’il faut imputer ce désamour ».

Eh oui, parce qu’en plus d’être inefficace, le président ne fait rien pour attirer la sympathie. On le dit colérique, injuste et méprisant, prenant un malin plaisir à humilier même ses plus proches collaborateurs. «Il  paraît se complaire dans l’avilissement des siens » fait  remarquer le directeur du Point.

Il a déclaré que quand il ne serait plus président, il ferait du fric. Le plus tôt sera le mieux, ne trouvez-vous pas ?

Luc Ferry pense qu’il vaudrait mieux que la gauche passe cette fois-ci, ça devrait rassurer les électeurs de droite.

En tout cas, je n’approuve pas tous ces fins politiques qui regrettent le septennat, imaginez qu’il aurait encore fallu attendre deux années supplémentaires pour être débarrassé. L’horreur !

Source : l’article de Laurent Joffrin dans le Nouvel Observateur