Vous avez mal où?

  

                                             Où tu vas ? Chez le véto… 

      Une députée, soucieuse de santé publique, vient de suggérer que dans nos campagnes, faute de médecins, on puisse confier les malades à des vétérinaires.

    Il est clair que la densité rurale a tendance à diminuer au fil des ans. Et que s’établir dans quelques coins de notre belle France n’engendre pas la même clientèle qu’à Nice ou Cannes.

    Mais ce n’est pas la peine pour autant de prendre les Français pour des veaux !

   La profession de médecin est une profession libérale. Toutefois, comme au bon temps des Ecoles Normales pour les instituteurs, le coût pour la nation de la formation des médecins est réel, peut-être même chiffrable. Pourquoi n’y aurait-il pas une forme de remboursement, dans  le temps ou dans l’espace ?

    Qui n’a entendu les sketchs de F. Blanche demandant à la Sécu de rembourser les biftecks qu’on lui avait prescrits ?

    Souvenons-nous de Carmet, j’ai oublié le titre du film, qui, saoul, soignait un blessé. Une scène d’anthologie !

   Sur le fond, mélanger les canaris, les chats, les juments et l’homme laisse songeur. Certes, l’homme est un animal, pensant, mais il semble que son anatomie et sa pathologie n’ont rien à voir avec celles enseignées à Maisons-Alfort. D’ailleurs, l’inverse est vrai. Peu de docteurs, en manque de patients, font des heures sup avec des animaux !

   Mais surtout c’est un affront au monde rural qui se voit maltraité pour cause de désertification. On voudrait réduire nos paysans à du bétail qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

   A ce régime là, mon charcutier pourra renforcer les équipes chirurgicales. Quoique certains chirurgiens soient parfois traités de bouchers !

     Doit y avoir, derrière cette idée quelques économies sous-jacentes pour « boucher » le trou de la Sécu ! Ah ! la vache !