Expatriée au Cameroun depuis près de deux ans, une famille française a été enlevée mardi dernier avec ses quatre enfants et un oncle, alors qu’elle était en vacances dans le nord du pays. L’enlèvement s’est produit dans le Parc de Waza, situé dans la région septentrionale du pays. Et, près de trois jours après, aucun groupe n’a jusqu’ici revendiqué le rapt.

Toutefois, selon des sources concordantes, les ravisseurs seraient actuellement  cernés dans l’Etat de Borno par les forces de sécurité nigérianes, qui s’emploieraient à obtenir leur libération. « L’armée nigériane a localisé les otages et leurs ravisseurs entre les localités de Dikwa et de Ngala, dans l’extrême nord-est du Nigeria » a confié ce jeudi une source militaire nigériane à Reuters.

Ces 07 autres otages  viennent ainsi porter à 15, le nombre de français détenus en captivité  dans le Sahel. Dès lors, l’on comprend que les français  sont devenus pour les groupes islamistes actifs dans le Sahel une cible privilégiée. Et, il règne actuellement au sein de la communauté française d’Afrique une peur bleu.

Cependant, tout en condamnant nous-aussi ces actes odieux des  islamistes, nous devons avoir le courage de reconnaitre que cela ne constitue  qu’une conséquence logique d’un «  zèle »  un peu exagéré qu’a affiché depuis quelques temps  la France sur le continent africains. Car à mon sens, au lendemain de l’intervention très critiquée de Monsieur Nicolas Sarkozy en Libye, François Hollande ne se serait pas lui-aussi précipité à  s’engager directement sur le continent africain. Les autorités françaises, plutôt que d’aller intervenir directement sur le sol  Malien, auraient plutôt choisi d’apporter un franc soutien logistique et financier aux forces africaines, afin que celles-ci aillent pacifier le Nord Mali. Pire encore, juste au lendemain de l’enlèvement des français au Cameroun, Monsieur Hollande s’est une fois encore précipité à dépêcher  sur place des gendarmes et militaires français ; ce qui ne servirait qu’à compliquer une situation déjà suffisamment compliquée. Déjà qu’il est fort probable que ce rapt de Français au Cameroun ait un lien étroit avec son intervention en « cavalier solitaire » au nord Mali. D’ailleurs, plusieurs voix s’élèvent déjà en France, pour condamner ce choix « stratégique » du Président Français.

Sur les antennes de la RMC,  Pierre Lellouche, député UMP de Paris a comparé l’opération Serval « a un coup de pied dans la fourmilière », mais que « les fourmis se sont réparties sur un territoire immense, et qu’elles continuent à nuire » avant de précisé pour sa part que « La chevauchée dans le nord du Mali, avec des groupuscules terroristes qui se dispersent dans la nature, c’était relativement facile, c’était bien fait sur le plan militaire, mais ça ne résout rien ». Moins dure que son collègue de Paris, l’ancien Ministre de la défense Hervé Morin et député UMP de l’Eure, a soutenu  quant à lui sur BFMTV que « Même s’il s’agit d’un autre mouvement islamiste, toutes ces mouvances sont reliées à cette même volonté de nous combattre, et qui se trouvent dans différents pays africains. Ces mouvements se jouent des frontières »