Dans le cadre de l'échange dit « humanitaire » entre le gouvernement colombien et la guérilla des FARC qui devrait voir la libération de 46 otages aux mains du groupe rebelle, dont trois agents américains et l'ancienne sénatrice Ingrid Betancourt, contre l'élargissement de 500 guérilleros emprisonnés, William Brownfield, ambassadeur des États-Unis à Bogota, a affirmé que la solution à ce problème ne se trouvait ni à Bogota, ni à Caracas, ni à Washington, ni à Paris. Ce sont les FARC qui doivent proposer et dire quelque chose de concret, a-t-il insisté.

Dans ce même ordre d'idées, l'Organisation des états américains (OEA) a demandé lundi à la guérilla colombienne des FARC de donner des preuves de vie des otages. Paris avait exprimé cette même demande dès l'élection de Nicolas Sarkozy.

Le président vénézuélien Hugo Chavez, qui joue actuellement les médiateurs entre le gouvernement colombien et les rebelles, a lui aussi exprimé son souhait de recevoir des preuves de vie directe des otages.

 

Selon les informations officielles, en dehors de la médiation du président Hugo Chavez, il n'y aurait plus aucun dialogue entre le gouvernement colombien et la guérilla des FARC, puisque les négociations butent toujours sur l'exigence faite par le groupe rebelle de voir démilitariser deux localités du sud-ouest du pays, localités qui, selon les hauts responsables militaires colombiens, sont d'une importance stratégique cruciale dans l'exportation de la drogue commercialisée par les FARC et dans l'acheminement d'armes et de munitions pour les guérilleros.

Ainsi, nous sommes tous dans l'attente d'un geste des FARC pour qu'ils nous donnent enfin des preuves de vie de leurs otages. Le président vénézuélien, quant à lui, attend aussi des nouvelles de leur part concernant l'émissaire qu'il devrait rencontrer.