On parle toujours de ch’tis

On parle beaucoup des films tantôt pour célébrer le succès commercial du film, tantôt par nostalgie d'un esprit ancien et tantôt pour en dénoncer les clichés. Un ouvrage sorti récemment déploie ce dernier objectif. Mais il surfe finalement sur une vague bien connu qui fait que celui qui critique une oeuvre très médiatisée profite de cette notoriété contestée pour assurer son propre succès.

COMMENTAIRE D’ARRET :

La publication d'un livre dénonçant les clichés du film « Bienvenue chez les Ch'tis » continue de relancer la polémique sur un film qui ne méritait pourtant pas tant de publicité. Le film de Dany Boon est une comédie bon enfant et pleine de bons sentiments sur un certain esprit de solidarité de la population d'une région de France. Au-delà, aucun but philosophique ou mythique.

L'initiative de ce livre serait peut-être un peu ridicule si la sortie du film n'avait pas été suivie par un engouement ahurissant sur le Nord Pas de Calais et sa ville maintenant célèbre que l'on visite avec la même fascination que l'on va voir le commissariat des gendarmes de St Tropez. Reste que le film de Dany Boon ne mérite pas cet éloge puisqu'il ne s'agit que d'une seule œuvre tandis que le gendarme avait tourné dans plusieurs films qui ont marqués leur temps et continue de nous marquer.

Si l'on regarde le film « Bienvenue chez les Ch'tis », il faut le faire sans aucun but informationnel mais simplement pour la dose d'humour et de tendresse qu'il contient. Le film dresse un regard nostalgique sur notre époque, nostalgie d'une ambiance conviviale et fraternelle qui se perd de plus en plus dans une France hyper-individualiste et accrochée à ses intérêts.

Il ne faut pas aller chercher le mythe d'une ville qui ne présente rien de particulier et la présence d'acteurs connus montre qu'il s'agit avant tout d'un film médiatique et populaire mais profondément simpliste au nom d'un message simple et idéaliste. Bref, trop de bruits pour rien. Mais malheureusement, il était nécessaire de l'écrire quitte, encore, à faire un peu plus de publicité pour ce film sans le vouloir.