chômage, sécurité, croissance, compétitivité…..

 

 

Le président pourra toujours augmenter ses interventions, bien que ce ne soit pas son style, homme de gauche respectueux des institutions, rien de Sarkozy en lui, les sondages montrent encore son influence, mais ce n’est pas cela qui fera qu’il y ait moins de chômeurs. Les trois millions sont atteints, et nous ne sommes pas au top. C’est le ministre du travail, Michel Sapin qu’il l’a annoncé sur radio J le dimanche 02 septembre, mais aussi le seuil du taux de 10 % de chômeurs est franchi. Ils auraient été franchis en août. Avec l’Outre-mer, c’est 4,733 millions de demandeurs d’emploi qui étaient recensés fin juillet, dont 3,232 millions sans aucune activité, catégorie A. Selon une étude de l’institut Coe-Rexecode, diffusée par l’agence Reuters fin juillet, le cap des 10,5% de chômeurs devait être atteint d’ici fin 2013 au vu des projections économiques de l’INSEE.

 

L’année prochaine, quel sera le taux de chômage ? Personne ne le sait répond Michel Sapin. «La question est, est-ce que cela va augmenter encore beaucoup ?» «Oui, cela va augmenter», a ajoute-t-il avant de nuancer immédiatement, est-ce qu’à un moment donné on peut l’inverser ? Oui, «on peut inverser».

 

En Champagne à Châlons, harcelé par une poignée de Cégétistes et la presse à la 66ème foire de Châlons-en-Champagne, François Hollande déclare, «je ne reviendrai pas sur les responsabilités d’hier ou d’avant-hier, j’ai pris la situation de la France en toute connaissance de cause, telle qu’elle est». «Je n’ai rien ignoré de la réalité», pas si sûr !

 

«François ne nous fais pas regretter d’avoir voté pour toi, ne nous oublie pas», lui ont lancé des salariées de la société Sodimédical, qui n’ont pas été payées depuis onze mois. Mais, elles savent tous bien qu’il n’y est pour rien. Que c’est la même chose dans les autres pays d’Europe même en Allemagne qui subi aussi l’austérité, elle frôle aussi la récession avec un taux de croissance de 0,3 % du PIB au second trimestre 2012. Quant à la Grande Bretagne c’est -0,5 %, Italie – 0,7 %, Espagne – 0,4 %, zone euro – 0,2 %, et la France 0,00 % au 14 août 2012.

 

La crise que subissent les pays du sud de l’Europe s’étend à l’Allemagne et à la France, et la situation restera critique jusqu’en 2013. Le PMI manufacturier de la zone euro recule davantage qu’anticipé en août, ce qui montre que le volume des affaires a été moindre qu’espéré, malgré les baisses de prix consenties par les industriels. Le PMI manufacturier «purchasing manager’index», est basé sur un sondage au niveau des achats dans le secteur industriel. Quand cet indice s’élève ou baisse cela à un impact sur l’économie. L’actu Forex du 3 septembre donne une progression à 44,7 points pour 44 points pour l’Allemagne alors que l’on s’attendait à 45,1. L’indice Français à quant à lui progressé à 46 points contre 43,4 précédemment, on espérait 46,2. Il reste pour le 13ème mois consécutif sous le seuil de 50, séparant contraction et expansion de l’activité, mais s’en rapproche. Cela laisse espérer une amélioration de la situation de l’industrie. Mais pour les analystes il pèsera encore sur le PMI brut jusqu’au troisième trimestre. Pour la zone euro c’est la même chose, il s’est contracté de 0,2 % en deçà des prévisions à 45,1 contre 45,3 estimé par rapport au précédent de 44 points. Cela montre que la France se porte vis à vis des autres partenaires dans une meilleure posture, et s’il viendrait à augmenter, la croissance pourrait émerger début 2013.

 

Ce qu’expriment les sondages c’est bien plus de l’inquiétude qu’une politique dont il faut attendre qu’elle inverse le sens de cette situation. Mais les Français ont raison, ils l’expriment. Ils ont besoin d’être rassurés sur les perspectives de la politique menée. François Hollande doit donc parler, pas comme Sarkozy, mais comme un président qui agit pour le bien de tous. Ses démarches auprès du patronat en sont la preuve, ce sont eux qui créent des emplois. La création de la banque d’investissement pour les PME, PMI (qui fait polémique entre Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg sur le choix de la banque Lazard par suite de l’embauche, de la compagne de Montebourg Audrey Pulvar par Matthieu Pigasse, principal associé de la banque d’affaire ), est un des points majeurs, une politique forme un tout avec l’augmentation du plafond de livret A, et les 150.000 emplois jeunes effectifs qu’en 2013, le contrat de génération dont Michel Sapin à transmis hier le document d’orientation. Son but maintenir un sénior de plus de 57 ans et embaucher, dans un tutorat, un jeune de 16-25 ans en durée indéterminé. L’objectif 500.000 jeunes sur cinq ans pour un coût de 2 à 3 milliards/an. Pour beaucoup c’est trop long, mais il faut avant tout construire quand depuis 10 années la gauche fut exclue des décisions, peser, convaincre et légiférer prend du temps. La date de reprise du parlement a été avancée au 10 septembre dans ce but. Et puis, il y a les augmentations d’impôts des classes supérieures, ISF, les droits de succession, la taxe exceptionnelle à 75 % et la suppression des heures supplémentaires défiscalisées qui devraient donner du souffle pour la dette et pour l’investissement.

 

L’augmentation du prix des carburants à pesé directement sur le pouvoir d’achat des ménages, à cela le gouvernement en congé n’a pu y faire face dans l’instant. Il lui fallait attendre la conclusion de la mission menée auprès des pétroliers sur leurs marges. Il s’est avéré qu’elles étaient minuscules et que l’on ne pouvait espérer que des broutilles. La DGCCRF à également montré qu’elles étaient limitées notamment sous l’effet des taxes. Elles tournaient autour de 1 centime par litre, au delà la vente serait à perte. Finalement la baisse est de 6 centimes par litre pour, quelques mois, répartis entre l’État et les pétroliers, c’est peu, mais cette baisse devrait coûter dans les 300 millions d’euros. En définitive cet argent sera récupéré en impôts, c’est donc une erreur faite pour respecter l’engagement du président. Il est évident que la baisse de l’euro par rapport au dollar est, avec les tensions de guerre au Moyen-Orient, l’un des facteurs de cette montée du coût des carburants. Ce qu’il faut c’est moins consommer, prendre les transports en communs et s’approvisionner ou c’est moins cher.

 

L’autre dossier concerne la sécurité des Marseillais. La recrudescence des règlements de comptes entre bandes rivales, 14 morts depuis le mois de janvier c’est trop. Cette guerre des gangs pour trafics de drogue crée un climat d’insécurité qui a fait déclarer à une sénatrice socialiste Madame Samia Ghali maire du 15ème et 16ème arrondissements qu’il faudrait l’intervention de l’armée, comme solution de secours. C’est donc un cri devant le laxisme du maire de Marseille Jean-Claude Gaudin. Pendant l’ancienne majorité qui lui était favorable on ne l’a pas entendu contre ces règlements de comptes qui se perpétuent dans les quartiers d’obédience socialiste. La honte d’un maire qui se contentait comme le préfet délégué Alain Gardère de la tranquillité d’une ville plutôt paisible. Mais c’est vrai qu’à Marseille cela fait plus de 30 ans que cette ville est habituée aux règlements de compte. Alors quand Manuel Valls déclare qu’il est hors de question que l’armée intervienne et que les actions spectaculaires ne servent à rien, il montre sa fermeté. Il faut des actions en profondeur pour juguler cette délinquance et non des actions ponctuelles. Pour lui, Jean-Claude Gaudin fait de la démagogie réclamant que toute la ville soit placée en zone de sécurité prioritaire, et qu’il n’était pas acceptable que seulement les quartiers socialistes soient en ZSP. La réponse de Manuel Valls fut de dire que lui et ses amis ne se sont pas occupés de leur ville pendant des années. C’est bien ce que beaucoup pensent devant ces crimes. Ces propos ne peuvent que se retourner que contre lui. «Marseille est une ville en très grande perdition, qui a besoin d’une réponse exceptionnelle de l’État et c’est ce qui va être fait avec la réunion de jeudi», a insisté Manuel Valls. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, devrait présider jeudi 06 septembre à Matignon un comité interministériel consacré à l’élaboration d’un «programme d’action pour l’agglomération Marseillaise». Le problème est que les effectifs de police ont été considérablement réduits et que c’est habiller Paul en déshabillant Pierre. L’insécurité est partout, et il faut du temps pour reconstituer une police nationale qui fut meurtrie par l’ancienne majorité.

 

Quant à la compétitivité, il est évident que c’est avant tout le dynamisme commercial de nos entreprises qui est en cause, beaucoup plus que le coût des charges sociales, voir Le faux problème des charges patronales. Les Allemands avec leurs voitures haut de gamme et leurs machines outils ont une balance commerciale positive tandis que nous, nous sommes déficitaires de 34,9 milliards d’euros depuis le début de l’année. Le commerce extérieur Allemand avec la Chine est positif. L’Allemagne qui a établi un partenariat fructueux affiche son insolence avec le surplus de la balance courante (qui inclut notamment la balance commerciale) devrait atteindre 210 milliards d’euros, soit plus que l’excédent Chinois, Japonais ou celui des pays exportateurs de pétrole, note le journal Financial Deutschland en citant l’Institut de statistiques allemand. Exprimé en % du PIB il dépasserait le seuil de 6 %.

L’économie Chinoise est passée, en 8 ans, de 4 % du PIB mondial à 20 %, entre 2002 et 2010, tandis que l’Occident, déclinait en proportion ? La Chine n’importe que ce qu’elle ne fabrique pas ou peu. Les belles voitures sont Allemandes et les machines outils haut de gamme le sont aussi, de même que la construction navale. Mais son excédent commercial est aussi en Europe dans la zone euro. Les belles voitures Allemandes Mercédès, BMW, Audi, Porsche, se vendent très bien en France, et la mécanique aussi, et nous que vendons-nous comme voitures et machines outils en Allemagne ? Le gouvernement précédent masquait notre déficience industrielle et commerciale par l’argument des charges sociales. C’était une tromperie honteuse qui allait bien avec l’incompétence de notre industrie dans des domaines porteurs de marchés. Faire des voitures que tout le monde fait, et moins cher que nous, ne fait pas en vendre.