ON DELOCALISE AUSSI L’AUTISME..

 

 

 

 

              A l’occasion de la journée mondiale de l’autisme…

         Ce lundi 2 avril était dédié à l’autisme. Même en période électorale, les medias ont trouvé le temps de l’annoncer et d’y consacrer quelques minutes.

         Ce malheur qui accable dès la naissance les familles, tout comme la maladie d’Alzheimer lors des fins de vies mérite beaucoup plus d’attention, de compassion de solidarité et encore plus de moyens que ce que l’on consacre. Mais dans le monde actuel, il vaut toujours mieux être en bonne santé…

         Quels que soient les drames qui nous entourent, nous n’avons plus le temps. Plus le temps de les voir, de les percevoir, de nous arrêter pour le geste d’empathie, le sourire qui conforte un instant.

         Et faute de temps, nous avons pris soin de confier à la société, au système, la charge qui nous dispense de tout.

         Il faut vénérer les associations qui, elles, se substituent à nos devoirs. On a, alors, la bonne conscience facile. Même si l’on ne proteste pas quand les moyens dédiés passent à la trappe des réductions sociales du déficit. On ferme les yeux, on se bouche les oreilles et, passé le jour de compassion, on repart dans le tourbillon de la vie…

         Il ne me serait jamais venu à l’idée de proposer un article, tant je relève de ce qui est écrit ci-dessus, si ce matin, par hasard, je n’avais entendu un père touché à vie par ce malheur.

         Il nous informait d’un ton égal de la situation de son enfant en Belgique. Il disait sans acrimonie que c’était le cas de 4 000 enfants Français. Des exilés de la Santé Publique… Il n’y avait pas que le fisc pour chasser les Français Outre-quiévrain !

         En écoutant la suite de son intervention, je me suis senti honteux et dans une colère rentrée que d’autres, je l’espère, vont partager.

Oui, nous délocalisons l’autisme !

Pour ces 4 000 personnes, la France a passé un accord avec le pays voisin et paye les factures : 200 millions d’euros par an. Sans parler du nombre d’emplois nécessaires pour venir en aide à ces malades, nous admettons de les expédier hors de France. Nous le programmons même…

         Pour en finir avec ce coup de bambou, il nous fut rappelé que Mme M. Anne Monchamp, Secrétaire d’Etat aux Handicapés avait signé en décembre la prolongation de cet « accord » avec la Belgique.

         C’est tellement mieux qu’ils vivent ailleurs, ces bannis de la vie ordinaire.

         SHAME ON US !