Au Congo, Didace Namujimbo, un journaliste qui travaillait pour Radio Okapi a été tué d'une balle dans la tête par des inconnus alors qu'il rentrait chez lui à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu frontalière avec le Rwanda.

C'est le second journaliste de cette radio à avoir été tué à Bukavu en 18 mois.

Radio Okapi, du nom de l'antilope au pelage rayé comme celui d'un zèbre typique de la région du lac Kivu, a été fondée en 2001 dans la cadre d'un partenariat entre une radio locale et l'Organisation des Nations unies lors de la signature des accords de paix en République démocratique du Congo.

L'objectif de cette radio est d'apporter une information impartiale afin de contribuer à la formation d'une opinion publique et d'apporter à la population congolaise un droit fondamental qui lui avait été refusé jusque-là : celui de l'accès à une information objective.

Ainsi, Radio Okapi devrait accompagner l'instauration de la démocratie en permettant le développement d'une vie sociale, culturelle et citoyenne ouverte au dialogue.

Depuis sa première émission le 25 février 2002, Radio Okapi est écoutée par un nombre grandissant d'auditeurs qui apprécie ses programmes liés à tous les moments de la vie et font le lien entre les multiples communautés du pays, permettant aux différences de s'exprimer dans le respect des autres.

Le slogan de Radio Okapi est : « Une voix pour tous », apparemment certains ont décidé de la faire taire, le business de la guerre leur étant certainement plus profitable que cette radio où de nombreux Congolais ont choisi de s'exprimer d'une seule et même voix.

Les journalistes ayant décidé de présenter les informations sans déguisement ni mensonge politique, il est certain qu'ils ont dû se faire beaucoup d'ennemis tant du côté du gouvernement national que des pouvoirs locaux ou des chefs de guerre qui sévissent toujours dans la région.

Une fois de plus, l'information est victime de la vérité, et à travers elle l'ensemble de la population congolaise.

Une enquête conjointe menée par la police congolaise et la Monuc (Mission de l'ONU en RD du Congo) a été ouverte pour tenter d'élucider ce nouveau crime.