Obama le meilleur ami de George Bush

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A quelques mois de son assermentation officielle, la tâche qui attend le futur président Obama est himalayenne. Le sauvetage de l’industrie automobile, la guerre en Irak et la menace nord coréenne sont autant de sujets inquiétants, au point où l’administration Bush a proposé mercredi, à l’équipe d’Obama, de lui élaborer un plan de gestion en cas de crise. Une offre que Barack Obama n’a bien sûr pas refusée. Les éventuelles politiques du président Obama seront donc teintées d’une touche républicaine à la sauce George Bush.

 

«J'éprouve une obligation envers mon successeur (…) Je crois qu'il est de bonne politique de ne pas déverser sur lui (Obama) une catastrophe majeure» a expliqué le président Bush, justifiant d’avoir apporté son aide à l’équipe de Obama. Il faut dire que jusqu’ici, les propositions du plan de relance de l’économie américaine de Barack Obama, ressemblent à plusieurs égards à celles de son prédécesseur. Un montant global environnant les 1000 milliards de dollars pourrait être injecté dans l’industrie. Mais si Obama veut faire de l’état l’ultime acteur solvable de l’économie américaine, cela pourrait bien lui jouer un mauvais tour.

 

Oui!, pour une aide financière massive à l’industrie ; j’y souscris totalement et j’applaudis des deux mains. Même si, je n’ai pu m’empêcher d’être consterné en voyant tous ces bonzes de Ford, GM et Chrysler venus quémander leur pitance, à bord de leur jets privés et luxueuses limousines en octobre dernier. Toutefois, une aide temporaire bénéficie aussi bien aux industriels qu’aux gouvernements. Car il ne s’agit pas à proprement dit d’injecter de l’argent à profusion. Mais d’investir une masse monétaire dans des actions vendues à rabais, pour ensuite les revendre au prix fort. Sous ce point de vu, l’état n’est pas plus christique, qu’un  fin  spéculateur opportuniste.  Mais la manoeuvre fonctionne, en autant que la récession se termine rapidement, or justement, voit-on la lumière au bout du tunnel ? Pas vraiment.C'est là que réside toute la bourde du plan de relance économique soutenu par Obama. Car l’avenir s’annonce sombre ; le Fonds monétaire international prédit une contraction de 0,7 % du PIB américain en 2009. Quant aux économistes, leurs prévisions ne sont guères meilleures : « La croissance américaine est mal partie pour 2009, 2010 et 2011 », estime Alexander Law. Les gouvernements se sont d’ores et déjà résignés à cumuler les déficits. A cet effet, le Canada, modèle de saine gestion financière, prévoit un déficit de 30 milliards pour 2009.

Et déjà que l’Amérique jongle avec une façon diplomatique de quitter l’Irak et l’Afghanistan en douce, qu’une autre guerre se prépare. Détrompez-vous, il ne s’agit pas d’attaquer l’Iran et Ahmadinejad, cette fois. Israël s’en réjouirait bien ; mais nos états-majors, carbonisés par le soleil et le sable brûlant du désert,  préfèrent désormais l’air salé du pacifique. En souvenir des belles années de MacArthur, Ridgway et Clark en Corée. La mire fixée sur Pyongyang, un haut responsable anonyme, est allé jusqu’à confier que «l'administration sortante avait préparé des plans pour que la future administration Obama ne soit pas prise au dépourvu par une explosion nucléaire déclenchée par la Corée du Nord». Obama, le petit élève reste bien assis, écoutant sagement les conseils du maître Bush. Qu’il conserve en poste Robert Gates, secrétaire républicain à la défense, relève de l’inouï. «C'est la première fois qu'un secrétaire à la Défense est gardé dans une administration d'un autre bord que la sienne.» constate l’AFP. George Bush en jubile ; voilà la continuation de son œuvre militaire, qui s’incarne maintenant en Gates. Et pour cause, «La guerre contre le terrorisme va continuer longtemps après ma présidence» Déclarait-il d’un ton assuré dans un discours à Carlisle, ce mercredi.

 

 

Quant à Obama, a-t-il à ce point besoin de se faire aimer ? Après avoir tendu la main à son rival McCain, au lendemain des élections, il nomme ensuite Hillary comme secrétaire d’état et le voilà à présent aux côtés de George. Rester incontesté dans les deux camps, démocrates comme républicains, serait-ce sa devise ? Mais peut-être est-il plus futé qu’on le croit ; et en s’entourant de ses ennemis, il observe le dicton : «je garde mes amis près de moi, mais mes ennemis encore plus près.» Aphorisme stratégique un peu bonace diront certains , or après tout, n’est-ce pas en jouant au toutou des médias, durant la campagne, qu’il réussit à gagner leur confiance. Pour se faire finalement appeler aujourd’hui Monsieur le Président.

 

 

 

14 réflexions sur « Obama le meilleur ami de George Bush »

  1. Procès d’intention
    Normal c’est bien connu Georges Bush est l’amant de Barak Obama!!!!

    [quote]Les us ne se retirent pas d’Afghanistan, puisque trois nouvelles brigades vont s’y rendre![/quote]

    >:(

  2. Y pas a dire Obama va en prendre plein la gueule durant son mandat. Syndicats, industriels, banquiers tout le monde l’attend de pied ferme et pas pour lui offrir des roses quoi. C’est MacCain qui doit se la couler douce, il serait probablement mort d’une crise cardiaque après 1 semaine comme président.

  3. En effet Libertus l’Amérique est loin de quitter l’Afghanistan; aussi bien que le dossier de l’Alena (Canada/USA/Mexique) ne sera pas réouvert totalement par l’éventuelle administration Obama. Ce qui constitue une étrange dichotomie d’avec le discours que ce dernier tenait durant les primaires. Et comme je l’ai toujours pensé ( et continue à le faire) : la rupture drastique et tant attendue entre un gouvernement Bush et Obama n’aura jamais lieu. N’en déplaise à tous les gauchistes qui voyaient en lui le messie venu réinventer le monde américain.

  4. [img]http://www.blogoutils.com/images/a1.gif[/img] North.

    Juste une petite remarque après lecture!

    Obama, dans la presse Française, on l’a comparé à Nicolas Sarkozy, ou inversement!

    j’avais trouvé cette comparaison très audacieuse, mais tous comptes faits, dans la constitution de leurs Gouvernement réciproques, ils ont tous deux proné l’Ouverture, et ont tenu leurs promesses, et là je reprend l’adage, que vous mettez dans votre article :

    « en s’entourant de ses ennemis, il observe le dicton : «je garde mes amis près de moi, mais mes ennemis encore plus près.» »

    Ma culture de politique Internationale, n’est pas beaucoup plus importante que lorsque vous vous êtes mis en « congé » C4N, je n’ajouterai donc rien de plus, laissant aux commentateurs le soin de poursuivre ce débat!

    Amicalement
    SOPHY

  5. J’crois pas que les sorciers vaudou d’Haiti attendent le retour du messi Ogou Badagri ou du Baron Samedi. A moins que ce soit aussi une réincarnation de Obama! ;D

  6. KATINIS2 , je vois d’après votre commentaire que vous etes une adepte du New-age et que son gourou , Benjamin Creeme a su séduire votre intellect.
    Seulement voila ; il ya un petit hic dans votre raisonnement ,
    c’est que seul Jésus a été, par sa volonté propre, mis à mort
    pour la rédemption de tous les pécheurs qui croiraient en Lui.
    Car le New-age ne parle pas de péché : « Dieu résiste aux orgueilleux » qui ne veulent pas se voir tels qu’ils sont et « IL a connu d’avance ceux qui vont LUI obéir »; Il permet donc cette séduction , qui croyez le bien est la dernière, car le faux-prophète va venir qui va séduire une multitude (les évènements mondiaux vont lui faciliter la tâche), mais Jésus va « l’anéantir par le souffle de sa Bouche ».
    Moi je crois ce que la Bible dit,
    pas Benjamin Creeme que j’ai vu par curiosité dans une cérémonie d' »adoubement » mystique à Genève (à la quelle j’ai résisté grace à l’assistance du Saint-Esprit et à la prière).
    A vous de choisir entre les ténèbres et la Lumière !

  7. Bravo à l’auteur de cet article ! La seule façon pour Obama de montrer qu’il ne serait pas affilié au nouvel ordre mondial (mots clés : Novus Ordo Seclorum, illuminati) serait d’abolir le « patriot act » : je doute extremement qu’il le fasse !!!
    Donc les américains sont partis pour plus de flicage, des caméras partout même chez soi, du puçage RFID qui est en préparation, ….et pour les récalcitrants … des camps !!!!
    renseignez-vous !….et pas seulement les américains…

  8. Ce qu’il faut savoir aussi , c’est que Robert Gates restant aux affaires etrangères, John Mac-Cain est un bon ami de ce dernier et vient de faire un petit tour au Pakistan avec Condie . Tout ce petit monde voudrait redessiner la carte du proche orient avec le soutien de l’Inde avec la montée en puissance du parti nationaliste Indien BJP…dopé par les attentats de MUMBAI …VOUS M’SUIVEZ!!!! …Même au prix d’une guerre entre l’Inde et le Pakistan.

  9. Merci pour vos félicitations et commentaires Veritas/Patmos sur mon papier.

    En effet, plusieurs républicains n’iront pas au chômage de si tôt et Obama aura besoin de leurs lumières pour poursuivre «La guerre contre le terrorisme», pour paraphraser George Bush. Ce étant dit, Hillary Clinton n’a pas caché qu’elle se pencherait sur les cas de l’Afghanistan et du Pakistan, peu après sa nomination comme secrétaire d’État. J’ai l’impression que Condie Rice lui a prêté son agenda politique pour les prochaines années.

    Alors pour ce qui est de poursuivre et terminer l’œuvre militaire de George Bush, yes we can !!!

  10. bonjour
    Le vote Obama traduit le désir de purification et de nouveau départ, tout comme l’élection de Jimmy Carter après le Vietnam et le scandale du Watergate.
    L’électorat massif des partisans d’Obama, persuadé de la fin des implications des Etats-Unis en Irak ou Afghanistan, doit déchanter.
    Obama, loin de mettre fin au militarisme américain consolide les positions américaines, tant en Afghanistan (le Pakistan en ligne de mire…) qu’en Irak.
    Il est vrai qu’une certaine forme de continuité, qui s’illustre avec la nomination de vétérans de l’establishment américain aux postes clés tend à démontrer une certaine stratégie de politique internationale proche de l’administration Bush.
    Un nouveau départ ??
    Le miracle Obama n’aura pas lieu et les comparaisons avec Nicolas Sarkozy pour cette volonté d’ouverture ne trompe personne.
    Amicalement Mivhel

  11. Mais c’est quoi c’commentaire Farfadet? est-ce quelqu’un pourrait m’expliquer pourquoi on nous dit partout de dépenser notre argent pour relanncer l’économie alors qu’on devrait plutot d,après moi garder précieusement nos petits sous. Vu qu’on est en crise et que personne sait vraiment quand tout ça va finir?

  12. J’avais oublié de vous répondre Michel désolé. Lorsque vous dites : [i]Obama, loin de mettre fin au militarisme américain consolide les positions américaines, tant en Afghanistan (le Pakistan en ligne de mire…)[/i]. Je vous suis à 100% la dessus.

    Mais la meilleure dans toute cette histoire figurez-vous, c’est que notre cher Barack, qui se targue de vouloir renforcer ses positions en Afghanistan n’a rien de moins dans l’idée que d’armer des mercenaires afghans pour faire le sale boulot à sa place. En d’autres termes, faire un peu l’Afghanisation de la guerre, en nommant des seigneurs de guerre à qui on octroiera beaucoup d’armes, une solide formation de militaire, de l’argent et peut-être quelques femmes (toujours utile!)

    Bien entendu quelle belle façon d’entraîner des soldats-mercenaire pour ensuite les envoyer attaquer le pays voisin le Pakistan, sans que les USA ne puissent en être tenus responsables.

    Ah ! ces chers américains, démocrates ou républicains ; ça reste le même sang, les mêmes gênes, la même politique ;D !

  13. Salut,

    Juste pour etre sur de comprendre ton point :
    « Car il ne s’agit pas à proprement dit d’injecter de l’argent à profusion. Mais d’investir une masse monétaire dans des actions vendues à rabais, pour ensuite les revendre au prix fort. »

    Ca veux-tu dire que c’est une question de temps avant que GM qui a été nationalisé soit revendu par le gouvernement américain?

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