La semaine dernière, le PDG D’EDF Henri Proglio était auditionné deux heures devant la commission d’enquête parlementaire sur le nucléaire. Un exercice tendu qui lui a permis de défendre sa vision de la transition énergétique et du mix énergétique, ainsi que de s’engager à ce que les centrales françaises soient davantage disponibles.

 Les travaux de la commission d’enquête sur le nucléaire menée par Europe-Ecologie-Les Verts (EELV), devraient s’achever en début juin 2014. La semaine dernière, elle a auditionné Henri Proglio, le PDG d’EDF. Les membres de la commission d’enquête avaient prévu plus de 250 questions à lui  adresser.

L’occasion pour lui de s’engager à améliorer le coefficient de disponibilité de ses centrales nucléaires françaises dès cette année. Ce coefficient permet d’évaluer le taux de fonctionnement effectif de ces centrales, qui doivent être arrêtées lorsque des travaux sont en cours, et de mesurer la performance des 58 réacteurs nucléaires français.

Ce coefficient s’est établi en 2013 à 78,0%, en retrait par rapport à celui de 2012 (79,7%) en raison notamment des arrêts liés au programme d’investissements d’EDF et aux travaux engagés afin d’améliorer la sécurité des centrales.

"Nous veillerons à ce que le coefficient de disponibilité soit légèrement amélioré par rapport à ce qu’il était l’an dernier", a ainsi déclaré Henri Proglio lors de son audition à l’Assemblée nationale par la commission d’enquête sur les coûts de la filière nucléaire. "Nous avons mis toute nos compétences et toutes nos équipes à contribution pour que, dès 2014, le coefficient de disponibilité retrouve des niveaux qui étaient estimés pour 2013", a-t-il ajouté.

Le PDG d’EDF a également exprimé sa vision du mix énergétique. Selon lui, il est possible de faire passer la part du nucléaire dans la production électrique à 50% sans fermer de centrale. 

Il se base sur plusieurs hypothèses : un grand plan d’économies d’énergie de l’ordre de 20 % en 2025, une démographie croissante (6 millions d’habitants supplémentaires), une croissance de la consommation d’électricité de l’industrie et des particuliers avec les nouveaux usages (nouvelles technologies, électro-mobilité) et un taux de croissance de l’économie de 2%.

Le député EELV Denis Baupin, rapporteur de la commission, a par ailleurs remercié les salariés d’EDF pour leur collaboration à la commission d’enquête.