Les « fils de » : l’exemple de Charles Thiémélé

Les fils de personnalités politiques défrayent la chronique et le plus souvent ce sont pour de mauvaises raisons. Les enfants de cette nouvelle aristocratie n’arrivent pas à la cheville de leurs parents, ils ne font rien de leur vie, mais s’imaginent protégés et au dessus des lois.

 

Souvent ça passe, parfois ça casse…

 

Quand l’aristocratie s’encanaille…

Où en est l’enquête sur le fils de Laurent Fabius ? Mystère. Une chape de plomb couvre ce dossier.

En juillet 2013, le journal le Monde révélait qu’une plainte avait été déposée contre Thomas Fabius pour « escroquerie » et « blanchiment ». Mais le journal du soir ne disait mot sur les faits qui lui étaient reprochés. Son appartement acheté plus de 7 millions d’euros, alors que le fiston du ministre des Affaires Etrangères ne déclare pas de revenus, a lui aussi fait les gros titres de la presse française. Pourtant, à ce jour, Thomas Fabius, joueur invétéré, est toujours libre comme l’air et continue de courir les casinos de par le monde, de Macao à Monaco…  Gabriel Reveyrand de Menton, le fils de Marisol Touraine, ministre de la Santé et de Michel Reveyrand de Menton, actuellement représentant spécial du Sahel pour l’Union Européenne, a eu moins de chance. Il dort en prison. Le jeune homme de très grande famille a été jugé et a écopé d’une peine de trois ans de prison ferme pour avoir extorqué 980 euros à une sexagénaire. Pour mettre un peu de piment à leur expédition Gabriel Reveyrand de Menton, alors âgé d’une vingtaine d’années, et son complice avait trouvé judicieux de s’encagouler et de se munir d’une arme de poing factice. Incarcéré depuis septembre 2013, l’enfant prodige devrait sortir d’ici quelques mois, nul doute qu’il obtiendra une libération conditionnelle….

Noblesse africaine…

Si l’affaire du fils de Marisol Touraine, est passée presque inaperçue en France, les frasques des enfants d’hommes politiques africains sont, elles, très médiatisées. Des ONG françaises silencieuses lorsqu’il s’agit des affaires d’hommes politiques hexagonaux s’arrogent même le droit de porter plainte contre les progénitures des Présidents africains. C’est le cas avec Théodoro Obiang, fils du Président de la Guinée Equatoriale. Il faut bien reconnaître que sa passion démesurée pour les voitures, les montres et les demeures de luxe ne plaident pas en sa faveur. Si Theodoro Obiang reste protégé par l’immunité de Vice Président, statut que lui a conféré son père, Karim Wade, le fils de l’ancien Président Sénégalais, Aboulaye Wade, n’a pas sauté la case prison.  Il demeure incarcéré pour enrichissement illicite.  Ali Bongo,  a eu plus de chance. Il n’arrive pas aux talonnettes de feu son papa Omar, mais il a tout de même réussi à devenir Président du Gabon. Loïc Folleroux, est également bien né.

Fils de la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, il est devenu un magnat du cacao à l’âge ou ses copains en étaient encore à leur première boum. La  Côte d’Ivoire n’est pas avare de fils de… Charles Thiémélé, est le fils de d’Amoakon Thiémélé. Ce dernier a eu une carrière remarquable,  ancien ministre, ancien ambassadeur, ancien député. Proche de l’ancien Président Houphouet Boigny, il est reconnu et respecté par tous comme un brillant universitaire, un intellectuel, un honnête homme… Il faudrait trois vies à son fils Charles Thiémélé pour qu’il mette ses pas dans les pas de son père. Faute de pouvoir faire valoir ses talents d’hommes d’affaires, il met en avant sur Internet, les écoles prestigieuses dans lesquelles il a pu trainer ses guêtres grâce à l’argent de papa.

 

Charles Thiémélé n’est malheureusement pas le seul de ces enfants d’hommes politiques africains à utiliser le nom d’un père devenu un Monsieur par ses propres talents et son courage dans une Afrique qui sortait de la colonisation. Au lieu de continuer le combat de leur pères pour faire avancer le continent africain si mal en point, ils profitent de leur noblesse de nom pour se gausser et se lancer dans des affaires plus ou moins fructueuses ou licites…

 

De Paris à Abidjan, les fils de…  n’honorent pas leurs ancêtres…

Une réflexion sur « Les « fils de » : l’exemple de Charles Thiémélé »

  1. Il y a d’autres postes réservés…
    Ces jours-ci, le service de communication du Conseil régional de Midi-Pyrénées va s’étoffer. La Région vient en effet de recruter Jérémie Martin, le fils du Ministre de l’écologie Philippe Martin comme chargé de mission.

    Il aura pour collaborateur le frère du ministre délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, siégeant aux côtés de son père sur les bancs des ministres.

    Il y a quelques jours, c’était Salomé Peillon, fille du ministre de l’Education nationale, qui était embauchée au poste de chargée de mission culturelle à l’ambassade de France en Israël.

    Fin janvier, Thomas, le fils de Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, a été embauché par la Société nationale immobilière (1,3 milliard d’euros de revenus, 275.000 logements sociaux en gestion) à un poste très élevé pour cet élève moyen d’une école de commerce moyenne.

    Et Clémentine, la fille de Martine Aubry est administratrice de l’auditorium du musée du Louvre.

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