Même si depuis  1986 les baleines sont en principe protégées par un moratoire international qui en interdit la chasse commerciale, la dernière réunion annuelle de la Commission Baleinière Internationale (CBI) qui s’est tenu la semaine dernière au Panama, ravive quelques inquiétudes pour les cachalots, rorquals et bélugas.

Si de nombreux pays comme le Brésil, l’Argentine, l’Afrique du Sud et l’Uruguay proposent la mise en place d’une zone de protection baleinière internationale au large des côtes de l’Amérique du Sud orientale où vivent les baleines bleues et les rorquals, certains pays comme la Corée du Sud envisagent de reprendre la chasse aux baleines dans des buts scientifiques. Cette décision consternante a provoqué de vives réactions de la part de la part de l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Comment peut-on en arriver là quand on sait que les baleines bleues sont pratiquement en voie d’extinction ?

Il est vrai que la Corée du Sud ne sera pas la seule à ne pas respecter ce moratoire international, puisque la Norvège, l’Islande, l’Alaska, le Japon et la Russie pratiquent déjà ce type de chasse pour diverses raisons.

Cette réunion a permis aussi de prendre en compte l’impact sur les cétacés de la pollution sonore en mer et des explorations de l’industrie pétrolières et gazières et un groupe de travail soutenu par de nombreux pays européens et mondiaux  a été mis en place.

Autre point important débattu lors de cette réunion annuelle de cette Commission, ce sont les nombreuses collisions qui se produisent entre les navires et les cétacés et qui causent des dégâts considérables, on en a recensé plus d’un millier depuis une trentaine d’années.

Une autre proposition de cette Commission internationale a porté sur la protection des petits cétacés, comme les dauphins et les marsouins qui restent très vulnérables à toutes les activités  liés à la pêche industrielle, telles que les prises de ces cétacés dans les filets maillants. A cet effet, un fonds financier pour préserver et conserver ces animaux a été mis en place auquel la France a décidé de participer.

Le bilan de cette 64e réunion de la Commission baleinière internationale reste cependant assez mitigé dans la mesure où il n’y a pas eu de réelles avancées  qui permettent d’être rassuré sur la préservation de toutes ces espèces.