Un homme d'une trentaine d'années a été mis en examen mercredi soir pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner" dans le cadre de l'enquête sur la mort de Taoufik el-Amri, un ouvrier retrouvé noyé dans un canal de Nantes le 12 décembre dernier, a indiqué le parquet jeudi.
La veuve a jugé cette mise en examen "bizarre", parce qu'elle ne cadre pas avec les conclusions de l'autopsie.
L'homme, un SDF, a été mis en examen à l'issue d'une garde à vue de 48 heures car "il existe des soupçons concordants sur sa présence aux abords du canal Saint-Félix la même nuit que Taoufik el-Amri".
De plus, il est avéré que cet homme a été pris en charge trempé et en état d'hypothermie par les pompiers dans la nuit du 22 au 23 novembre, au cours de laquelle l'ouvrier a disparu.
Les déclarations qu'il a faites aux pompiers comme aux policiers lors de sa garde à vue ont plusieurs fois varié quant au lieu de sa chute dans l'eau.
Les enquêteurs soupçonnent donc qu'il soit tombé à l'eau en même temps que Taoufik el-Amri et qu'il existe un lien entre les deux hommes. Une des hypothèses retenues par les enquêteurs serait celle d'une bagarre entre les deux hommes.
Le SDF nie avoir rencontré El-Amri.
Le parquet a requis sa mise en liberté et son placement sous contrôle judiciaire, estimant que sa représentativité était garantie car, même s'il est sans domicile connu, l'homme occupe un emploi à temps partiel.