Selon Radio Mosaïque, Mohamed Amine Hamdi, neveu de Hechmi Hamdi, président du parti tunisien Al Aridha, a été retrouvé tué par un ou des coups de couteau à Sidi Bouzid, ce dimanche. Le mobile reste inconnu mais ce second meurtre semble-t-il prémédité intervient après celui d’un opposant, Chokri Belaïd, pour lequel cinq suspects seraient entendus par la justice, sans que les commanditaires aient pu être formellement désignés.
Mohamed Hechmi Hamdi, homme d’affaires tunisien à la Berlusconi (il possède une chaîne de télévision, Al Mustaquilla, il préside le parti des conservateurs progressistes), ancien d’Ennahada avant de se rallier à Ben Ali, était-il indirectement visé par l’assassinat de son neveu, Mohamed Amine Hamdi ? Rien ne permet déjà, ce dimanche, de l’affirmer. Mais Hechmi Hamdi avait présenté des candidats aux dernières élections (27 sièges obtenus, 19 conservés après invalidation) et il se présentait surtout comme un opposant lié à d’anciennes personnalités du RCD de Ben Ali.
Radio Mosaïque a indiqué que le neveu de Hechmi Hamdi avait été retrouvé à son domicile tandis que Shems FM indiquait que Mohamed Amine Hamdi, 21 ans, aurait été retrouvé à 7 km, sur la route de Lassouda.
Il aurait été frappé au cou et sur divers membres.
Son parti, Al Aridha Chaabia, avait critiqué la nomination de l’ancien ministre de l’Intérieur, promu Premier ministre, Ali Larayedh, vendredi 22 février. Il s’était prononcé pour l’ancien ministre Mohamed Naceur. Lors de l’assassinat de Chokri Belaïd, il avait appelé le gouvernement à une démission immédiate. Hechmi Hamdi est relativement peu, voire très peu populaire, s’il faut en croire un récent sondage qui le présentait tel un possible candidat à la présidence pour un peu moins d’un pour cent des sondés.
Hacmi Hamdi, sur la chaîne Ettounissia, a écarté l’hypothèse d’un assassinat politique.
Mais vendredi dernier, à Sidi Bouzid, des centaines de salafistes avaient manifesté pour réclamer la libération d’un imam, Khalifa Karaoui.
Climat dégradé
Il n’empêche, le climat se dégrade en Tunisie alors que, voici quelques jours, divers journalistes, dont Hamza Belloumi, Sofiane Ben Hmida, Sofiane Ben Farhat, Naoufel Ouertani et Néhiza Rjiba auraient été, par courrier, menacés de mort. Un autre journaliste, Ali Laâbidi, aurait lui reçu des menaces verbales mercredi 27 février, alors qu’il se trouvait dans une mosquée. Un autre journaliste, Moez Elbey, aurait constaté que sa porte aurait été forcée pour l’intimider.
La presse indépendante ou d’opposition se dit financièrement étranglée.
Le pays vivra sous état d’urgence (il a été prolongé) jusqu’au 3 juin. Sur Radio Mosaïque, un chercheur, Nourredine Naifer, a évoqué la crainte d’un « cycle de violences entre Tunisiens ». Un responsable de la sécurité du ministère des Affaires étrangères à suggéré de renforcer la protection des diplomates tunisiens qui pourraient être visés par des actes terroristes.
L’avocat des suspects d’avoir assassiné Chokri Belaïd, Anouer Ouled Ali, a dénoncé des aveux extorqués sous la torture. Le quotidien Al Chourouk désigne deux des suspects, Kamal Fadhfadhi et Mohamed Amin Al Kasmi. Les autres seraient Ahmed Rouissi, Yasser Mouelhi, Ali Dammak, qui suivaient les deux hommes en voiture Fiat Sena.
Mais à Gafsa, Adel Ferjani, prévenu de tentative d’assassinat sur un syndicaliste, Adnen Hajji, n’a écopé que de deux ans d’emprisonnement : il se serait dénoncé en inventant toute l’histoire. Le syndicaliste avait impliqué le parti au pouvoir Ennahdha.
L’opposition laïque, qui vient de se doter d’une nième formation politique, L’Alternative sociale-démocrate, reste peu cohérente et semble déconnectée des milieux populaires. Lesquels, surtout parmi les jeunes, profitent du climat incertain pour se livrer à des actes de délinquance : une cité du gouvernorat de Ben Arous aurait été assaillie par une bande se livrant à des viols et dégradations la nuit dernière. Selon Shems FM, il s’agirait au contraire d’affrontements entre deux bandes rivales…
Gouvernement proclamé lundi
Selon Riadh Chiibi, d’Ennahdha, le nouveau gouvernement serait pratiquement formé et sa composition annoncée demain, lundi. Le parti au pouvoir conserverait les ministères de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de la Défense et de la Justice). Selon le quotidien Al Chourouk, au sein d’Ennahdha, un responsable aurait ordonné aux Ligues de protection de la Révolution (salafistes) de se faire oublier. L’une d’entre elle avait réussi à empêcher une danse de lycéens (de type Harlem Shake), mais il est notable qu’elles se font plus discrètes. Serait-ce pour les réactiver par la suite, c’est l’interrogation qui perdure. Cela fait suite à l’incitation à leur dissolution volontaire par le ministre Samir Dilou en ajoutant que leurs membres dont il « ne doute pas de la bonne foi » pourraient se reformer « dans un cadre civil et régi par la loi ».
Mais Imed Dghij, des LPR, a évoqué ce jour « un complot à son encontre (…) nous n’avons pas besoin d’autorisation pour exister. ». Il a aussi annoncé l’ouverture d’un bureau des LPR au Qatar.
En visite ce dimanche à Thala, près de Kasserine, Rached Ghannouchi, du parti Ennahdha, accompagné du ministre Nourreddine Khademi, a été accueilli par des habitants aux cris de « Dégage ! ». La délégation venait assister aux obsèques d’Ahmed Rahmouni, qui avait été exhumé aux fins d’autopsie. Il s’agissait d’un militant ayant préparé un attentat en 1962 qui fut condamné à mort l’année suivante. Le pare-brise arrière de la voiture officielle a été brisé.
Islamisation progressive renforcée ?
Les tentatives d’islamisation se poursuivent et Habib Ellouze, député d’Ennadha vient de déclarer sur Hannibal TV qu’il œuvrerait pour obtenir que le week-end traditionnel tunisien (samedi et dimanche) soit modifié pour inclure le vendredi, jour de prières. Des articles de presse avaient impliqué ce député dans une affaire de trafic d’armes (diverses caches ont été retrouvées ces dernières semaines) et dans l’assassinat de Chokri Belaïd.
Lors d’un prêche, un imam a incité les forces de l’ordre à disperser les danses publiques de lycéens, qualifiées d’atteintes à la pudeur, plutôt que de « courir à travers les montagnes pour appréhender le suspect du meurtre du chien Chokri Belaïd ».
En fait, si on tente de comprendre, avant, les Tunisiennes et Tunisiens avaient le droit de la fermer, sinon, on se chargeait de les faire taire. Maintenant, elles et ils ont le droit de l’ouvrir avant que quelqu’un se charge de les éliminer.
Le terme « [i]islamofasciste[/i] » n’est plus employé que par les seuls islamophobes, c’est devenu une expression des musulmanes et musulmans de Tunisie.
Notons quand même que des affrontements ont eu lieu entre salafistes extrémistes et d’autres, moins extrémistes, dans une mosquée de Kasserine.
Islamofaciste , comme Erdogan.
[i]Belle réactivité
[/i]
Islamofascisme est un terme bien en deçà de la réalité…..Il s’agit d’un cancer généralisé à l’échelle de la planète entière…..
Je souhaite bien du courage aux laics tunisiens
[u]Aparté
[/u]
[b]La taqiya est une des plus grandes menaces qui pèsent sur nous [/b]: c’est le risque de ne plus arriver à repérer nos ouailles ! C’est une méthode qui était enseignée dans les camps d’al-Qaida à partir du milieu des années 90. Nous tenons ces explications des résidents français qui sont revenus de ces camps.
L’idée générale était de légitimer par le Coran le fait de permettre à des apprentis terroristes – ou terroristes aguerris – de se fondre dans la population. Quitte à enfreindre certaines règles de l’islam, comme avoir des relations avec des femmes hors mariage ou encore boire de l’alcool. En clair, avant de passer à l’action, il faut se camoufler au milieu des « mécréants ». Autrefois, on appelait ces personnes les « agents dormants d’al-Qaida ». C’est la logique de la guerre, du faible et du fort, qui se marie parfaitement au terrorisme. Elle trouve sa justification dans des versets religieux.
[u]Le prophète Mahomet lui-même aurait recommandé de ne pas attaquer ouvertement l’ennemi tant qu’on est trop faible. Et d’attendre d’être plus fort pour passer à l’offensive. [/u]..
http://www.lepoint.fr/societe/marc-trevidic-pas-de-repentir-possible-pour-les-terroristes-04-03-2013-1635623_23.php
Comme quoi, Liberti(n)us, Mahomet, chef de guerre et de clan, peut sortir une banalité affligeante qui, interprétée de la manière la plus extensive au gré des besoins ou fantaisies du moment, autorise tout et son contraire : lâcheté, courage, &c.
Cela étant, je ne vois pas du tout Jésus chasser tout seul les marchands du temple : il n’aurait jamais fini crucifié mais lynché, lapidé, et on n’en aurait sans doute plus entendu parler.
Le même principe est fort bien appliqué par des popes orthodoxes. Contrairement aux imams que l’on voit crasseux le jour, ceux-là ont l’habit propret. Le soir, les mêmes, pas tous (car tels les curés d’autrefois, il y a cures profitables et les autres), se retrouvent en costard avec des mafieux, des politiques, des filles, à festoyer. Ce n’est pas pour faire la guerre mais spéculer sur les terrains, faire construire des basiliques, &c., fructifier des affaires.
« La taqiya est une des plus grandes menaces qui pèsent sur nous »
La plus grande menace c’est le terrorisme caché.
[b]Robin Cook, ministre anglais des affaires étrangères sous Blair démissionne en 2003 et déclare en 2005 qu’al qaida n’est pas un groupe terroriste mais une banque de données contenant une liste d’individus travaillant pour la cia et le m16.[/b]
{youtube}Bguvb8zaS9o&NR{/youtube}
dommage que mon com concernant l’ambassadeur de tunisie n’a pas été validé, de jalousie dans l’air sans doute?
Désolé, Marichou, je n’y suis pour rien. J’ai cru comprendre que l’ambassadeur de Tunisie en France est assez critique à l’endroit du pouvoir islamique dit modéré.