Nouveaux arguments en faveur du Darwinisme

 Les prions (Protein Infectious Only) sont des protéines avec une conformation anormale. Ces protéines sont principalement connus pour être responsables de certaines pathologies infectieuses comme Creutzfeldt-Jakob, le Kuru, la tremblante… 

Je vais vous exposer dans cet article des expériences qui montrent que les prions pourraient avoir un rôle majeur dans la survie des cellules et pourraient jouer un rôle majeur dans l’évolution. 

 Les prions ont dans un premier temps été identifiés comme causant des pathologies au niveau du système nerveux des mammifères. En 1982, Prusiner montre que l’élément infectieux peut agir si on le traite avec des molécules qui dégradent les ARN et les ADN. L’élément infectieux est donc une protéine, ce qui était pour l’époque quelque chose de nouveaux car les agents infectieux connus étaient les virus, bactéries, levures et parasites en tout genre.

Presque dix ans plus tard, Prusiner prouve que le prion responsable de la maladie de Creutzfeldt-Jakob est codé par le génome de l’hôte mais pas par un agent infectieux conventionnel. Il est venu à la conclusion qu’un prion est une protéine dont la conformation 3D est anormale, ce qui a pour conséquence de modifier sa fonction au sein de la cellule et donc de causer une pathologie.

Cette idée a mis du temps à être acceptée par la communauté scientifique.

Plus tard, des prions ont été découverts chez la levure S.cerevisiae. Dans les années 2000, l’idée a émergé que les prions peuvent jouer un rôle primordiale dans l’adaptation des cellules à leur environnement. En 2012, une équipe américaine a fait une expérience mettant en évidence le rôle des prions dans l’évolution.

L’équipe a utilisé 700 souches différentes de S.cerevisiae. Ces souches (ne possédant pas de prion) ont subit un traitement chimique qui a pour conséquence de détruire l’ADN des cellules, ce qui est en théorie létal. Certaines souches ont survécu. Afin de comprendre pourquoi ces souches ne sont pas mortes, l’équipe a regardé si des protéines en forme prions étaient présentes. Et en effet, toutes les survivantes possédaient des prions. 

L’équipe a donc mis en évidence que les prions ne sont pas toujours pathogènes mais peuvent être utiles pour la survie des cellules. 

Un prion de la levure a été choisi pour pousser les recherches : Sup35. Ce prion intervient dans la traduction des protéines, son apparition permet donc à la cellule de synthétiser une nouvelle série de protéine qui peuvent être déterminant pour sa survie.

 

Conlusion : les prions semblent pouvoir intervenir dans l’évolution car ils permettent à la cellule de survivre dans un environnement hostile, sans mutation génétique, de façon instantanée et les prions sont transmissibles à la descendance. 

Il faudrait maintenant élargir les recherches de ce genre sur l’ensemble du monde vivant.