C’est ce week-end que la goélette Tara a repris la mer pour un périple de 25 000 km autour du pôle, qui doit durer environ 7 mois. C’est une nouvelle aventure scientifique qui s’annonce exaltante, va conduire l’équipage composé de 17 personnes, de Russie au Canada, en Alaska et au Groenland. Elle va permettre de continuer l’étude des écosystèmes planctoniques marins, débutée lors d’une précédente expédition en 2009.
Cette goélette a une longue histoire, elle a été construite en 1989 à la demande de Jean Louis Etienne, médecin explorateur et a parcouru toutes les mers du globe sous le nom Antartica. Reprise par la suite par Peter Blake dans le cadre d’un programme de défense de l’environnement, c’est en 2003, qu’elle est rachetée par Etienne Bourgeois, directeur général de la marque « Agnès b » et rebaptisée Tara.
Le jeune commandant de ce voilier Loïc Valette, a pratiquement navigué sur toutes les mers du monde, mais n’est jamais allé sur les pôles et il se réjouit de voir son premier Iceberg. Le voilier de 36 mètres de long et pourvu d’une coque aluminium est prêt pour affronter la glace et à l’intérieur un « laboratoire sec » comportant des appareils scientifiques de haute technologie vont permettre d’effectuer sur place les premières expertises.
Cette goélette, après avoir emprunté les fameux passages du Nord-est et du Nord-ouest, va remonter très haut en latitude Nord jusqu’au début du mois de juillet prochain, pour s’approcher au maximum du centre de l’océan Arctique.
C’est sur ce site encore protégé, que les scientifiques et les biologiques de cet équipage, pourront récolter de l’eau de mer et des micro-organismes marins qui serviront à faire des expériences enrichissantes sur l’efflorescence planctonique.
Cela permettra de compléter les analyses des précédentes expéditions, qui avaient révélé que dans un litre d’eau de mer il vit environ de 10 à 100 milliard de micro-organismes.
Vaste programme pour cet équipage, qui pourra au retour de cette expédition, faire une évaluation précise de l’impact des changements climatiques sur la vie océanique et sur les risques avérés de la pollution qui malheureusement n’épargnent pas la banquise.