Nouveau journalisme Web 2.0 et corruption

mediapart_web_3_0.png

Osons, osons… la vraie-fausse et fausse-vraie écriture journalistique Ouaibe 2.0, aussi nouvelle que mes premières robes, comme sur le blogue-notes, à créer, parodier et décalquer, de la marionnette de Laurent Fabius aux Guignols de l’Info. Petit exercice de détournement de style avec le début de mes investigaciònes sur les conflits d’intérêts, et les prémisses du desarrollo de mon intérêt pour le Service central de la Prévention de la corruption (SCPC).

I need YOU for the Web 2.0 bloggying! Dansons le bloggy-bloggy. Vous avez remarqué, Mediapartinnove en associant un tant soit peu son visitorat, non pas seulement par des commentaires, mais en s’adressant directement à lui, en l’interpellant kekpar, via ses « boîtes noires ». Aussi en ayant recours à Scribd pour lui communiquer l’intégrale des documents consultés.

On peut faire mieux, aller plus loin, en se départissant de la vieille « nouvelle » écriture du vieux et rance « nouveau » journalisme (vieille lune depuis Dos Passos, Studs Terkel, mercatisée par Capote, Hunter, voire Tom Coraghessan Boyle…). Nous allons changer tout cela ! Osons, osons l’abscons, l’allusif qui exige d’aller creuser soi-même l’info, et faisons du réel participatif.

Qui le fera ? Ah, bah, une poignée seulement, le sel de la Terre et du cybermonde intergalactique, évidemment. Ou personne. C’est peut-être trop tôt. Et puis, en fait, peu importe. Mais si toutes les filles et tous les gars de la Toile se donnaient la main, si au lieu de faire du Jean Nocher (Gaston Charon, le fossoyeur de la radiophonie), on fabriquait des enquêtes vraiment collaboratives, du « cloud journalism », le Web 3.0 ne serait plus une utopie déjà ringardisée par les adipeux mickeys du tout visuel, tout prémâché, tout superficiel. Ciel !Sky, my stringer!

De kekskisagi ? De pas grand’ chose en fait. De trouver un sujet, par exemple l’évolution du Service central de la Prévention de la corruption, et de collaborer. Chacun creuse de son côté, une synthèse est tentée, et les participantes et participants mettent en œuvre la syndication. Soit le copié-collé intégral d’une œuvre collective. Le même truc à l’identique sur Agoravox, Come4News, IndyMedia peut-être, et d’autres, signé Zorro, ou tout autre pseudo collectif.

L’une des motivations de nombreuses bloggeuses ou bloggeurs, c’est la notoriété à la Warhol. Pôv’ notoriété, visibilité, &c. Regardez la presse britannique. Il s’est créé un peu autre chose qu’une Maison des Journalistes ou un Reporter sans Frontières. Un véritable « syndicat » (sens divers) de journalistes d’investigation. J’en ai oublié l’intitulé : cherchez…

L’info, c’est devenu du cadavre exquis. Un peu indigeste, certes. Mais c’est plus rigolo… parfois. Parfois pas. Et alors ? Au moins, j’ai passé un moment (litote) divertissant en rédigeant :

http://www.scribd.com/doc/38782022

Toujours cela de gagné sur la morosité.

confit_d-interets_canard.pngC’est ce frappadingue de René Georges « Rolls Royce » Hoffer qui m’y a incité indirectement. Peut-être aussi Gaspard Delanoë (le vrai !), candidat aguiguimounasque (de la Principauté corallienne de Mouna KO) à diverses élections (c’est qui ceux-là ? Cherchez !). Il y a peut-être une voie médiane entre le journalisme bouffon et le « sérieux » (zut, je viens de me ramasser la tronche contre la paroi d’un pilier de la gare d’Orsay, ce n’est pas le bon pour parvenir à Pouldar).Rien n’empêche d’ailleurs de varier les genres, soit le satirique, le parodique, le factuel, l’académique, le loufoque. D’ac’ ? Vous me suivez, Cher Pierre ?

Revenons au SCPC, sujet sérieux s’il en est. Il a quelques « équivalents » en Europe. Moins classe pullman. Et qui font ou ne font pas réserver leurs escapades à Capri par Carlson WagonLit Travel. Qui s’intéressent déjà ou non à CWT. Bouteille à la mer, au fil du Rhin, de la Meuse ou de l’Escaut. Cela mérite-t-il un peu de votre temps et d’avoir recours à vos acquis en langues étrangères ? À vous de voir. Qui centraliserait ? Tout le monde. Personne en particulier. Ou… à voir… à imaginer… Faute de (quatrième) réel pouvoir, un peu d’imagination. C’est trop demander ? Ah, bon

En tout cas, et on le comprend mieux à la suite des révélations relatives au Karachigate (Roland Dumas, du Conseil constitutionnel, absolvant les comptes de la campagne Balladur, intermédiaire coincé par un document diffusé par Médiapart) et sur d’autres affaires, le SCPC est devenu un service moribond.
En juillet 2010, il n’est plus composé que de :

François Badie (chef du service), Lionel Benaiche (secrétaire général), Richard Martinez (administrateur civil), Serge Maurel (id.), Xavier Ventosa (cdt Police), Lionel Sabater-Bono. Cinq personnes au lieu de… (voir le document en ligne), et bien sûr, les trois postes attendus depuis des années n’ont jamais été créés. Les « effectifs » du secrétariat ont suivi l’évolution : plus que deux secrétaires, dont l’une est très proche de la retraite (sera-t-elle remplacée ?). Seul poste à effectif constant : celui du chauffeur du service.

Au Greco (Group of States against corruption), la plupart des grands pays (mais aussi, pas exemple, l’Estonie ou l’Albanie) disposent de deux représentants et deux substituts. François Badie y siège avec Jean Alègre (Aff. étr.). Cela lui a permis de se rendre, début octobre dernier, à un symposium international à Séoul. La France « donne des leçons » très générales. Pour le reste, le SCPC est dessaisi « dès qu’une procédure d’enquête ou d’information est ouverte » (cas du Woerthgate avec le procureur Courroye), et les particuliers n’ont toujours « pas qualité pour solliciter un avis du service ». À quand la destruction de ses archives ?

On peut même se demander, si à l’instar des avocats fiscalistes à l’égard du fisc, le service n’est pas insidieusement transformé en société de conseil évitant de tomber sous le coup d’instances supranationales telles les cours européennes. Lionel Benaiche était chargé de la veille déontologique à l’agence sanitaire (médicaments et autres), Serge Maurel était consulté par le groupe Novalis Taitbout. Mieux vaut prévenir que guérir, on le conçoit aisément.

Auteur/autrice : Jef Tombeur

Longtemps "jack of all trades", toujours grand voyageur. Réside principalement à Paris (Xe), fréquemment ailleurs (à présent, en Europe seulement). A pratiqué le journalisme plus de sept lustres (toutes périodicités, tous postes en presse écrite), la traduction (ang.>fr. ; presse, littérature, docs techs), le transport routier (intl. et France), l'enseignement (typo, PAO, journalisme)... Congru en typo, féru d'orthotypographie. Blague favorite : – et on t'a dit que c'était drôle ? Eh bien, on t'aura menti !

Une réflexion sur « Nouveau journalisme Web 2.0 et corruption »

  1. Dans le genre Ouaibe-tou-ziro, on constate quand même de belles réussites.
    Ainsi le site Brave Patrie, dont la rubrique de politique étrangère est savoureuse.
    Voir récemment :
    [url]http://bravepatrie.com/monde/le-ministere-britannique-de-la,1681[/url]
    La nouvelle dimension européenne de la loi de proximité me semble un peu trop négligée par la presse classique, écrite ou en ligne.
    À ce propos, je ne sais vraiment pas ce que fera au juste la Commission européenne du dossier que lui a transmis Jean Galli-Douani. Mais il y a quelques membres du SCPC qui pourraient fort bien faire l’objet d’auditions. Au fait, la Commission dispose-t-elle d’un service d’écoutes ? 😉
    Et pour le dopage dans le sport, elle fait quoi au juste, la Commission ?
    L’Europe sociale, si les citoyens européens ne se mobilisent pas, elle deviendra quoi ?

Les commentaires sont fermés.