Si la tradition est respectée, c’est en principe dans deux semaines que sera connu le nouveau gouvernement que devrait en principe mettre sur pied le président Paul Biya, qui vient de prêter serment pour un autre septennat à la tête du Cameroun. L’on se souvient qu’en 2004, bien qu’élu en Octobre comme cette année, ce n’est qu’en début du mois de Décembre que l’homme fort de Yaoundé avait formé son gouvernement. Et, il est fort possible qu’il fasse de même cette année.

En attendant, c’est l’effervescence totale au sein du sérail. Pendant que certains ministres se battent pour se maintenir au gouvernement, plusieurs personnalités se battent de leur côté pour retourner ou pour faire leur entrée  au gouvernement. Et pour le faire, tous les moyens sont utilisés. Pendant que certains multiplient des campagnes médiatiques pour se positionner, d’autres se rabattent plutôt chez les marabouts. L’on a indiqué la semaine dernière de nombreuses hautes personnalités camerounaises chez les marabouts Sénégalais, Béninois et Mauritaniens, reconnus sur le continent pour leur efficacité. D’autres sont allés plus loin, jusqu’en Inde !

Et dans cet état de choses, la presse a un rôle plus qu’important à jouer, car ces potentiels ministres l’utilisent pour ternir l’image des ministres en fonction, et surtout pour se positionner. Certains escrocs en profitent aussi pour se faire du beurre, en se présentant à certains ministrables comme de faiseurs de rois ; ceci, grâce à certaines relations qu’ils auraient avec tel ou tel proche du président de la république ou son épouse. Au sein même du gouvernement, c’est la panique totale, l’heure est au ralenti, car aucun ministre ne veut prendre une décision en cette délicate période qui risquerait de « le mettre dans les problèmes ». Actuellement, les ministres qui ont été récemment épinglés par le rapport de la CONAC (Commission Nationale Anti – Corruption du Cameroun) sont carrément en deuil, puisque presque convaincu qu’ils ne seraient plus de ce gouvernement. C’est ainsi qu’ils ont chargé plusieurs organes de presse de les blanchir ou de les défendre ; mais, connaissant bien Paul Biya, l’on se demande bien si les papiers de ces « journalistes – défenseurs » suffiront à sortir ces ministres de ces sales draps ?