Il y a de cela trois mois à peine, le centre international et grand espoir du rugby australien, Berrick Barnes était à deux doigts d’annoncer l’arrêt de sa carrière à cause de troubles neurologiques à répétition. Tout ceci commença en championnat puis à l’entrainement, le centre Wallabie ressentait de vives douleurs au crâne, le diagnostic était sans appel : commotion cérébrale. Après quelques semaines de repos forcé auprès de plusieurs grands docteurs de Sydney, « Bez » a voulu revenir au jeu mais le 11 juin dernier contre les Highlanders, il a de nouveau du laisser ses coéquipiers, victime d’une nouvelle commotion au crâne. Tout le monde pensait alors que la carrière de ce futur grand était brisée. Trop fort, trop jeune celui qui avait  débuté sa carrière, comme beaucoup en Oz’, par le XIII chez les Brisbane Broncos et qui avait rapidement percé chez le voisin du XV, les Queensland Reds.

Après une coupe du monde en France, en 2007, où il a très brillamment remplacé la légende Stephen Larkham, avec à la clé deux essais et des premières sélections époustouflantes pour le benjamin de l’équipe il quitte son Queensland natal et Brisbane pour rejoindre les Waratahs à Sydney. Après une première année morose chez les Tahs’ il conserve un niveau de jeu incroyable avec ses potes Wallabies en sélection, les Français s’en souviennent encore des Ashley-Cooper, Giteau, Mitchell, O’Connor, Cooper et Génia. Une ligne de trois-quarts qui fait rêver mais qui aurait pu perdre l’un de ses plus beau bijoux.

Barnes a depuis réfléchi, s’est reposé et famille, amis furent  là pour l’aider à surmonter une période riche en question, en doute.

Malgré les risques il a repris le jeu avec l’Université de Sydney, un club pour lequel il joue pendant la période creuse de super rugby. Il a même disputé hier le match dans son intégralité au poste d’arrière et se dit « content et heureux » d’avoir repris le jeu même s’il reste beaucoup de choses à faire avant la coupe du monde et les Tri-Nation qui débutent.

Les Wallabies auront besoin de Barnsy pour remporter cette coupe du monde, beaucoup en sont persuadés. Il a un talent pur, presque artistique mais avec une efficacité incroyable. Capable de placer des coups de pied millimétrés pour son compère Drew Mitchell, il peu aussi prendre le but ou distiller le jeu à merveille au poste de demi-d’ouverture.

 Un joueur complet donc vous l’aurez compris. En espérant, comme tous les connaisseurs des Wallabies,  le retrouver à la coupe du monde, il rejouera très bientôt avec le club de l’université de Sydney Shute Shield pour se juger et convaincre Robbie Deans qu’il peut jouer sans compromettre  sa santé.

(crédit photo: news limited & Getty images)