1968, nous sommes tous des juifs allemands. 2011, nous sommes tous des Fernand Buron. Ou presque…

Qui est Fernand Buron ? Un imposteur ou le vocateur du fameux « Cass’-toi, pôv con ! » du salon de l’Agriculture en… Tiens, c’était à peine hier, mais j’ai oublié le millésime. Toujours est-il qu’un certain Fernand Buron endosse le rôle de l’interlocuteur-locuteur. Peu importe s’il s’agit du vrai ou d’un impersonnateur (on dit comme cela, ou m’équivoquerais-je ?).

Fernand Buron, c’est une large partie, aujourd’hui sans doute majoritaire, de l’opinion.

Et ce n’est pas un autre Ferdinand Lops, un émule d’Aguigi Mouna (cherchez ces noms..). C’est le nouveau Jean Martin français, l’homme de la rue. Des millions d’euros de budget de communication de l’Élysée butent désormais sur Fernand Buron. Fernand ! Buron ! Il aura bien davantage fait pour l’assimilation des autres Fernand Buron qu’une Rama Yade, une Amara, ou un je ne sais qui ou quoi.

Il serait désormais barbu, pas encore coiffé d’une kippa ou d’un turban, mais tellement, tellement « nous ».

Tiens, je suis sûr que le chapeau rond breton lui serait seyant.

Merci, qui que vous soyez, Fernand Buron…