Berçy réfléchit à le faire sans le dire.

 

Comment peut-on endiguer notre dette sans une augmentation des impôts sur les revenus sans crever le dogmatisme jusqu’au-boutiste du gouvernement qui ne voit que la réduction de ses dépenses dans tous les secteurs et dernièrement sur l’école en annonçant la suppression de 6.000 classes acceptant 35 élèves par classe ce qui en passant serait sacrifier nos enfants, inacceptable. Mais aussi grave est la réduction drastique des remboursements des dépenses de santé sans que pour autant le déficit de la sécurité sociale se réduise, une telle situation compromet la santé de nos concitoyens c’est intolérable, les infections virales sont devenues monnaie courante, les gens se soignent de moins en moins.

L’engagement aveugle de la droite de ne pas augmenter les impôts mais de les réduire jusqu’à 50 % des revenus déclarés, nous savons tous que cela conduit notre pays dans la spirale de l’endettement pour faire face à ses obligations. Quand j’exprime revenus déclarés il faut comprendre ceux obtenus après les réductions légales qui dans notre pays s’appellent les niches fiscales et autres nombreux cadeaux en frais professionnels et autres, ce ne sont donc pas les revenus bruts perçus, de sorte que la réduction fiscale faite est moins importante que celle qui serait obtenue si elle s’appliquait sur le revenu brut. Le contribuable, de ce fait, bénéficie d’un plus correspond à 50 % des réductions qu’il a faites, ce n’est pas rien.

Le gouvernement s’est engagé à ramener à 3 % le déficit public du produit intérieur brut pour 2013. Il faut donc trouver 95 milliards d’euros en trois ans, une bricole. Le déficit public Français s’est creusé, en fin 2009, il atteignait 7,5 % du PIB et cette année il devrait être de 8,2 %. La dette s’est, par conséquent, elle aussi alourdie, 78,1 % du PIB fin 2009, 83,2 % prévus cette année. La crise a joué fortement dans cette dégradation. Mais elle n’est pas la seule.

La Cour des comptes a souligné que «les trois quarts de l’aggravation du déficit», seraient dus à la crise, le quart restant à «la conséquence d’une insuffisante maîtrise des dépenses et de mesures fiscales prises avant la crise qui ont eu des effets en 2009», j’ai déjà écrit cela dans l’un de mes articles. Le gouvernement à déclaré vouloir jouer sur les niches fiscales en précisant une réduction de 10 % de ces niches, souhaitons que ce ne soit pas un fait d’annonce de même que pour les retraites. Il envisage un effort financier vers les hauts revenus mais sans préciser le niveau de l’effort. Cette réduction de 10 % des niches fiscales est donc bien une augmentation d’impôts de ceux qui en bénéficient 

Le bouclier fiscal tant critiqué à gauche avec raison n’est donc pas écorné.

Les autres pays de la zone euro Espagne Grèce même l’Allemagne ont envisagés l’augmentation des impôts. Bien entendu le gouvernement table sur une relance de la croissance mais pour cela la politique d’austérité est, dans son application, contre productrice à l’obtention d’une croissance capable de réduire, avec les réductions des dépenses, notre déficit. Il faut autre chose.

Certains économistes considèrent, au demeurant, qu’elles ne sont pas à la hauteur de la situation. Sauf à ne pas tenir la date de 2013, ce que quelques experts n’écartent pas, arguant que les marchés pourraient «se calmer», il faudra donc au gouvernement trouver d’autres sources pour boucher le trou en trois ans. C’est là qu’entre en jeu la hausse de la fiscalité, Le Monde.fr.

«La réduction de certaines dépenses publiques, qui sont un vecteur de redistribution, toucherait les moins favorisés. L’augmentation des impôts est le seul moyen qui permet de réduire les déficits et de compenser en partie les inégalités ouvertes par la crise», indique Xavier Timbeau, directeur du département analyse et prévision de l’Observatoire Français des Conjonctures Économiques (OFCE). «Il faut récupérer deux points de prélèvements obligatoires, soit 40 milliards d’euros, c’est évident», renchérit Karine Berger, directrice des études économiques chez Eurler Hermes. «Ce serait, poursuit-elle, un retour à la normale, car le taux de prélèvements obligatoires est au plus bas – 40,7 % du PIB en 2009 – depuis dix-huit ans».

Le poids des impôts en France est parmi les plus élevés de l’OCDE. «Une hausse d’impôts, surtout pas !», lance Natacha Valla, directrice des recherches économiques chez Goldman Sachs, qui note que «les consolidations budgétaires par le biais d’augmentation des recettes ne sont pas bonnes pour la croissance». «C’est évitable, à éviter, en tout cas à limiter. On a déjà en France le poids des impôts dans le PIB parmi les plus élevés de l’OCDE, il faut s’intéresser d’abord aux dépenses», appuie Laurence Boone, chef économiste chez Barclays Capital. «Les pays, qui ont réduit fortement leurs déficits, ont porté leurs efforts aux deux tiers sur une réduction des dépenses et un tiers sur une augmentation des impôts», poursuit-elle, ajoutant toutefois que «les ajustements couronnés de succès ont duré cinq à dix ans».

Des économistes sont inconscients attendre, une décennie pour retrouver une situation normale dont on n’est pas certain qu’elle puisse survenir montre ce que j’ai toujours pensé que ces personnes ne souffrent pas d’austérité et sont incapables de penser d’une façon globale c’est à dire à la fois État et dimension humaine, c’est à dire Nation. Ils ne comprennent pas que le peuple d’en bas en a assez de ces privations et qu’il convient que tous les Français payent c’est à dire aussi ceux d’en haut qui sont bénéficiaires des largesses fiscales. Pour toutes ces raisons il est fort probable que l’augmentation des impôts sur les revenus par la réduction des niches fiscales ne soit pas suffisante avec les réductions des dépenses afin de respecter notre engagement des 3 % du PIB en 2013, sans cela la crédibilité de la France s’en trouverait très affectée.

Mais d’ici là, il y aura les élections présidentielle et législative qui ont toujours montré dans cette période d’incertitude gouvernementale un laissé allé de notre économie se qui aggrave les choses. Quelque soit le gouvernement, l’augmentation des impôts est inéluctable.