N’oublions pas les esclaves du Soudan

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Tandis ce que tous les pays du monde, à travers l'ONU se penchent sur la guerre au Soudan, et que des soldats seront bientôt envoyés pour mettre fin à la guerre, la grande presse n'évoque que peu le problème de l'esclavage qui en découle. Deux milions de personnes ont été déplacés selon un rapport de l'ONU et quelques 200 000 sont mortes.



Il suffit de chercher un peu sur un moteur de recherche pour découvrir la réalité de l'esclavage au Soudan. Celui-ci aurait commencé avec l'arrivée des conquérants arabes au VIIIème siècle, et s'est perpétué depuis. Durant les razzias dans les villages, les femmes sont violées, les hommes tués, tandis que les jeunes enfants sont mis en esclavage, et emmenés avec les femmes pour être vendus ou offerts en cadeau. Ces esclaves n'ont absolument aucun droit et sont parfois maltraités d'une façon abominable, à l'image de cet esclave, razzié à l'age de 7 ans, et qui fut crucifié par son "maître" pour être allé prier dans une église en cachette et avoir la veille perdu un chameau, étant pasteur d'un troupeau, ou de cet enfant si régulièrement battu qu'il failli y perdre la vie, avant qu'une association ne lui vienne en aide, ou cette autre exemple d'un jeune esclave, puni, et attaché derrière des chevaux lancés au galop. Ce sont les tribus noires, chrétiennes et animistes qui font les frais de cet ôdieux trafic, qui dure depuis des siècles.

Le livre de Mende Nazer fort connu dans le monde anglo-saxon décrit sa mise en esclavage, les viols qu'elle a dû subir, alors que des milices "arabes" massacrent les habitants de son village sous ses yeux, à seulement douze ans, forcée de vivre durant sept ans en tant qu'esclave domestique, d'abord d'une famille aisée, dormant sur le sol dans un réduit étroit et ne se nourrissant que des restes. Au quotidien les insultes racistes pleuvent, et elle est régulièrement menacée de mort, avant d'être cédée à la femme d'un diplomate soudanais à Londres, six ans plus tard, chez lequel la situation perdure: 20 heures de travail quotidien, interdiction de parler à qui que ce soit. Son calvaire ne prendra fin qu'avec sa fuite. Francis Bock, autre ancien esclave, et auteur également d'un livre, décrit son enlèvement à l'age de sept ans, sa vie d'esclave dormant avec les animaux, mangeant les restes. Alors qu'il demandait un jour pourquoi il devait dormir avec les bêtes, il lui fut répondu qu'il est un animal. Il fut esclave dix ans durant, avant de réussir à s'enfuir.

Des associations ont tenté de sauver des esclaves, notamment en les rachetant. L'une d'elles évoquait un jour le tarif pour acquérir un esclave: une ou deux chèvres… Mais les esclaves sont parfois vendus bien plus cher, et les associations ont pu faire appel à des mécènes, notamment aux Etats-Unis pour sauver un maximum d'esclaves avant de cesser ces pratiques: en achetant des esclaves (manifestement pour 50€), non seulement elles alimentaient le trafic, mais cela donnait lieu à des abus, des faux esclaves ayant été utilisés par leur patron, affirmant après leur libération avoir subit des viols, des violences parmi d'autres humiliations, pour ceux qui n'étaient pas tout simplement volontaire et liés au trafiquant.

Bien sûr cette guerre est plus large et comprend des enjeux en rapport avec les matières premières telles que le pétrole ou l'eau. Nous ne pouvons cependant ignorer la souffrance de ces esclaves, car tout cela se passe aujourd'hui, peut-être en ce moment même, des hommes sont massacrés, des femmes violées et des enfants exploités. Que pouvons nous faire? Si nous sommes informés, et si nous sommes capable de faire pression sur les gouvernements, pour ne pas tolérer sans rien dire, dans notre petit confort, que plus au sud des gens soient massacrés dans l'indifférence totale des autres hommes…

Quelques liens:

http://www.sauverledarfour.org/dons.php

http://agora.qc.ca/reftext.nsf/Documents/Esclavage–Soudan__un_organisme_humanitaire_chretien_sauve_2_000_par_ZENIT

http://www.topchretien.com/topinfo/default.php?/11669/ 

http://www.rfi.fr/actufr/articles/027/article_14670.asp

http://fr.wikipedia.org/wiki/Esclavage_au_Soudan

5 réflexions sur « N’oublions pas les esclaves du Soudan »

  1. La réalité des enfants esclaves
    Plus de 211 millions d’enfants, âgés de 5 à 14 ans, étaient économiquement actifs dans le monde en 2000.Selon le B.I.T., en 2006, 276 millions d’enfants de cinq à quatorze ans travaillent dans le monde, dont 80 millions!!!! dans des conditions qu’on peut qualifier d’esclavage!!!

  2. C’est de l’asservissement…
    Je déplore ce terme abusif d’esclavage pour les enfants au travail dans le monde, ce serait plutôt une forme d’asservissement. Mais il est vrai que parfois c’est parfaitement horrible dans certains pays, en Asie par exemple, Les Etats-Unis avaient lancé une campagne pour ne plus rien acheter qui soit fabriqué par des petites mains… Eh bien, les enfants qui n’avaient plus de revenu sont partis se prostituer!

    En Inde on croise régulièrement des enfants qui cirent les chaussures, mais ils vivent mieux de faire cela, même s’il est bien sûr préférable qu’ils aillent à l’école. Dans bien des cas le mot « esclave » ne va pas avec la condition de travail des enfants. Autre horreur, les prostitués de l’est, asservies et menacées à travers leurs parents restés au pays…

  3. Je sais que me question n’a rien a voir avec l’article mais est ce que quelqu’un sait pourquoi aucun article n’a été publié depuis 3 jours ? La rédaction est-elle en vacances ???

  4. @ Marion
    Bonjour Marion, je n’en sais rien!!! Je suppose également que la rédaction est en vacances, à moins qu’il ne soit arrivé quelque chose? Nous aurons surement des réponses à nos questions dans peu de temps…

  5. Neuf Français soupçonnés de « trafic d’enfants » arrêtés au Tchad!
    La police tchadienne a arrêté jeudi dans l’est du Tchad neuf Français, accusés d’avoir « enlevé » une centaine d’enfants originaires de ce pays et du Darfour, région soudanaise frontalière en proie à une guerre civile, pour les faire « accueillir » en France moyennant finances.

    Enfants sous protections
    Les 103 enfants, « enlevés » à la frontière tchado-soudanaise et « sur le point d’être acheminés à Paris », sous prétexte d’évacuation sanitaire, ont été récupérés jeudi matin par la police d’Abéché avant leur embarquement, a rapporté la radio publique tchadienne. Le ministre tchadien de la Justice Abderamane Djasnabaille a affirmé jeudi soir que les neuf Français étaient soupçonnés de « trafic d’enfants » et qu’ils avaient été placés en garde à vue à Abéché, la principale ville de l’est du Tchad. Ils ont été « remis » au procureur d’Abéché « pour faire toute la lumière sur cette affaire », a déclaré son collègue de l’Intérieur Ahmat Mahamat Bachir. La police a empêché leur avion de quitter le sol tchadien et les enfants ont été confiés à un centre social de la ville, sous la protection des autorités locales.

    Têtes et pieds bandés
    Cet avion était attendu à l’aéroport de Reims-Vatry, à quelque 160 km à l’est de Paris, où une cinquantaine de familles d’accueil étaient rassemblées jeudi en fin d’après-midi. Parmi les Français arrêtés figurent huit membres d’une organisation non gouvernementale française à l’origine de l’opération, baptisée « Children Rescue ». Cette ONG, Arche de Zoé, est une petite association qui avait annoncé en juin une opération controversée d’évacuation de 1.000 enfants du Darfour, « pour les sauver d’une mort certaine » et les faire accueillir par des familles françaises. Le président de l’Arche de Zoé, Eric Breteau, qui fait partie des personnes arrêtées, a affirmé que les 103 enfants devaient faire l’objet d’une « évacuation sanitaire en direction de Paris », a rapporté la radio tchadienne.

    Mais, selon la radio, « ces enfants ne sont pas du tout malades, ils (les responsables de l’ONG) ont bandé leur tête et pieds pour donner l’impression que ces enfants sont malades ». La neuvième personne arrêtée est un journaliste de l’agence de presse français Capa, Marc Garmirian, a annoncé son agence dans un communiqué, demandant « sa libération la plus rapide ». Des membres du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) sont allés voir les enfants dans le centre social. « Les enfants ont eu peur, sont très choqués, mais ont l’air en bonne santé », a affirmé une porte-parole du HCR au Tchad, Annette Rehrl, soulignant qu’ils avaient besoin « d’eau, de lait, de nourriture ». Selon elle, ces enfants sont âgés de un à neuf ans, mais la majorité ont entre quatre et cinq ans.

    Sauver de la mort
    « Demain, avec l’Unicef, nous allons vérifier d’où ils viennent et comment ils sont arrivés là », a-t-elle expliqué. Les enfants venaient « très probablement » en majorité du Darfour, et « sans doute aussi du Tchad », où sont installés de nombreux camps de réfugiés originaires de cette région soudanaise, a précisé une source diplomatique à Paris. Selon cette même source, quelque 300 familles, principalement françaises, ont versé entre 2.800 et 6.000 euros pour recevoir un enfant. La radio française Europe 1, qui a révélé l’information, a affirmé que les enfants auraient été enlevés au Soudan puis transportés au Tchad dans le cadre d’un « trafic » d’adoption.

    « Il ne s’agit pas d’un trafic d’enfants. Le but de cette opération était de sauver des enfants de la mort », a déclaré Delphine Philibert, une mère de famille qui s’était portée volontaire pour accueillir un enfant en France. Selon l’ONU, quelque 236.000 réfugiés du Darfour se trouvent au Tchad, tandis que 173.000 Tchadiens ont été déplacés par les violences dans l’est de leur pays. La guerre au Darfour et ses conséquences ont fait, depuis février 2003, 200.000 morts, et ont déplacé plus de deux millions de personnes, selon des estimations généralement admises mais contestées par Khartoum. (afp)

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