Notre police est instrumentalisée à des fins politiques et électorales

Qui pouvait penser que N. Sarkozy n'améliorerait pas le sort de la police depuis qu'il est au gouvernement ?

Si nous avons besoin d'une police de proximité, fidélisée, qui connaisse nos jeunes, encore faut-il lui en donner les moyens, encore faudrait-il qu'elle soit respectée à l'intérieur même de sa corporation.

J'ai écouté trois témoignages très émouvants de trois jeunes policiers sur France-Inter, vendredi 23 février : à réécouter sur http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/nousautres/
pour se faire une nouvelle idée de ce qui est, il faut bien l'avouer, une des facettes de notre déclin. Car la police est notre reflet.

Le constat est là que notre police n'est pas heureuse, et ne peut l'être quand on voit l'état de délabrement incroyable et honteux dans un pays comme le nôtre, de leurs équipements ou plutôt de leur manque chronique d'équipements, de matériels, et aussi le manque de reconnaissance dont ils souffrent et leur obligation de faire "du chiffre".

De la vocation avec laquelle beaucoup ont décidé de s'engager dans la police, ils ont connu la désillusion, voire, pour certains le désespoir quand ce n'est pas la colère : "je deviens un flic de police privée puisqu'on me demande du chiffre, des objectifs, d'être un gratte-papier. Je ne suis plus un flic républicain. Je ne suis plus à même d'être celui qui aide ceux qui sont dans la souffrance".

Extrait des chroniques de la police ordinaire, "Flics", de Bénédicte Desforges :

"Le chiffre est une entité omniprésente et autoritaire qui plane au-dessus de chaque service de police. Chaque flic doit garder à l'esprit qu'il existe avant tout pour le chiffre. Le chiffre est très important car grâce à lui, on fabrique de la politique et de l'opinion. Mais être au service du chiffre, ce n'est pas être au service du public. Il est quasiment impossible de résister aux pressions de la hiérarchie pour faire du chiffre, car c'est aussi ce qui conditionne en partie l'attribution de la prime au mérite".

Une réflexion sur « Notre police est instrumentalisée à des fins politiques et électorales »

  1. C’est une honte !

    Rétablissons la police de proximité mise en place par la gauche.

    Votez utile : votez ROYAL

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