Chambéry, Parking du carré Curial, un jour comme les autres, 7h30
Voici un paysage normal de nos villes. Un parking impeccablement asphalté, 110 places dont quelques unes occupés par des voitures dépressives.
Outre la couleur noirâtre si douce sous nos pieds, savons-nous vraiment ce qu’est un parking ?
Définition :
Un parking, ou une route si vous le souhaitez, est une étendue de terre stérilisée par la main de l’homme dans le but de créer un terrain propice à la circulation (ou au stationnement) des véhicules terrestres.
Un parking n’est pas seulement en surface : c’est en réalité un gros millefeuille s’enfonçant à
L’asphalte est, en général, un mélange de 5% de bitume et de 95% de granulats (entendez par là, graviers de différents diamètres ou granulométries) compacté pour le déshydrater et donc le rendre imperméable. Cela en fait donc le matériau le plus prisé car le plus efficace tout en étant économique.
En France, on en utilise 3.4 millions de tonnes par an.
Loin de toutes ces considérations techniques, le bitume est en réalité un matériau extrêmement polluant. Issus d’un mélange d’hydrocarbure, c’est l’équivalent de la pollution atmosphérique engendrée par nos voitures mais en solide.
La bitumisation systématique de nos villes est un crime contre la protection de notre planète.
J’ai rencontré récemment un enfant, habitant en immeuble, qui n’avait jamais vu de la terre autre que dans des parcs. Il n’imaginait pas que des « vers de terre » (dégoutant !) puissent être d’aucune utilité. La nature, pour lui, avait l’aspect solide, ferme et noir d’une route asphaltée.
Nous buvons tous de l’eau. La mise en place systématique de routes asphaltées est en danger pour d’une part nos consommations quotidiennes et d’autre part en cas de fortes précipitations.
Inondations, coulées de boues, aquaplaning, voici des catastrophes que l’on croit être naïvement ‘naturelles’. Mais est-ce la nature qui imperméabilise les sols ?
Hydrocarbures (HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycyclique) ou hydrocarbures totaux), Métaux (cuivre, chrome, cadmium, zinc), matières en suspensions, tout ça ruisselle sur le bitume, est rendu aux rivières et finit dans la nappe phréatique que l’on boit dans nos eaux (que ce soit en bouteille ou au robinet, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit !). Et vous croyez qu’en filtrant vos eaux, ça va changer quelque chose ?
Si l’on continue comme ça, ce n’est pas la sécheresse que l’on devra craindre mais bien la contamination totale de nos eaux.
Mais ça, n’est ce pas qu’un détail ? Comment vont grandir les générations futures au milieu d’une terre stérile, croyant que les fruits et légumes poussent au supermarché, s’imaginant que leur seul possibilité de travail est dans un bureau, voyant l’environnement que comme le moyen d’économiser trois sous ?
Et vous, vous trouvez ça agréable de vivre sur des cailloux collés ensemble, d’avoir peur de se salir les chaussures dans la boue ?
Regardez autour de vous ! Nous ne vivons plus sur Terre mais sur un bloc de béton asphalté.
[i] »Comment vont grandir les générations futures au milieu d’une terre stérile, croyant que les fruits et légumes poussent au supermarché, s’imaginant que leur seul possibilité de travail est dans un bureau »[/i]
oui…. ça craint !
En voila un bon article!
Les inondations sont le premier avertissement de la terre !
A force d’arracher les arbres et de bitumer, voila ce qui arrive !
[b]Comment alerter le Monde dans lequel nous vivons, sans tomber dans la peur du « vide » ?
Lisez cet article, il est rempli de vérités mais aussi de poésie.
[/b]
[b]Bravo pour votre réflexion si juste!!
Je vous rejoint par ce poème écrit il y a quelques années.[/b]
[b]
Comment vivre?
Je suis perdue
dans l’acier d’un monde métallique
mon sang gémit pat tous les câbles de la ville
mon esprit et mon corps s’enlacent comme un pont tressé
j’ai le cœur en bloc et en colonne
et la bouche charbonneuse de fumée
Rien ne regarde personne.
mats
poteaux
antennes
se dressent
peuple immobile de solitude figé
entre un opulent building
et un super bazar
un soleil malade
est coincé.
Comment vivre?
entre les cubes d’ombres
les corniches
les murailles[/b]
[b]Comment vivre?
Avec la froideur sacramentelle
des cimetières de ferrailles?[/b]
Bonjour et merci de vos commentaires.
Mozarine, ton poème reflète parfaitement mes pensées actuels sur ce sujet si réel. Je te suis reconnaissant de nous l’avoir fait partager. Tu es une grande poète !
Au plaisir !
Roger S
[b]merci,vous m’inspirez!J’ai un tas de poèmes de ce style là![/b]
[b]Mozarine :
Pourquoi n’envoies tu pas ces poèmes INTEMPORELS à C4N.
Publie donc, c’est magnifique ce que tu écris là.
Et il y a de quoi commenter, des dizaines d’interprétations de ton tecte sont possibles.
Allez grande paresseuse, envoie nous un poème, et qu’importe l’année où tu l’as écrit.
Bisou, chou, caillou filou, bayou, bignou[/b]