Depuis l’apparition des nouvelles technologies, tout est plus rapide. Cette habitude du "tout, tout de suite" ne nous rend-elle pas intolérants à la moindre attente ?
Lorsqu’ Internet a fait son apparition dans les foyers, il fallait un temps fou pour se connecter. Aujourd’hui, dès que notre PC "rame" un peu, nous voilà vite trépignants et exaspérés. C’est que le monde actuel nous pousse à obtenir une satisfaction rapide sur tous les points. Autrefois on attendait une invitation par la poste qui mettait plusieurs jours à nous parvenir. A présent, on s’invite à coups de SMS et de langage abrégé pour aller plus vite.
Du coup, notre rapport au temps change de manière fondamentale, ainsi que notre capacité à attendre. Il est vrai que chacun est pressé, que les emplois du temps sont blindés. Cependant, le simple fait de patienter quelques minutes de trop est pour beaucoup, insupportable. A la caisse du supermarché, au téléphone, chez le médecin, sur un parking lorsqu’on tourne pour trouver une place, l’énervement se fait sentir.
Nos grands-parents allaient retirer leur argent à la banque et faisaient la queue au guichet. Plus besoin du sourire de l’employé puisque notre carte bancaire est disponible sept jours sur sept, de jour comme de nuit. A présent, plus rien ne s’interrompt : les programmes TV sont disponibles sans relâche, les courriers sont devenus électroniques. De toute évidence, les entreprises de biens et services se battent pour proposer à leur clientèle la plus grande rapidité : ils savent qu’un client qui attend est un client perdu. Il n’y a qu’à voir les livraisons en 24 heures chrono, les restaurants où l’on est servis à peine assis !
Toute cette rapidité est bien sûr liée aux évolutions tehnologiques qui permettent d’économiser énormément de temps. Ainsi, si ces petites merveilles du modernisme tombent en panne quelquefois, l’Homme actuel se retrouve complètement déboussolé et dans l’obligation d’attendre… Portable cassé ? Il faut patienter pour appeler de la maison. Ordinateur en panne ? On ne peut plus consulter ses comptes bancaires, commander le cadeau de mariage de sa soeur, préparer son exposé pour demain (aller à la bibliothèque ?!!! Comme si on avait que ça à faire !!).
C’est ainsi que le temps nous apparaît distendu, défformé. Ce qui nous semblait jadis, acceptable en terme d’attente nous paraît aujourd’hui, terriblement long. Pourtant, tout le monde est d’accord pour dire que la vie est trop courte…
On prenait son temps. Je me souviens en 1951 lorsque j’ai pris pour la première fois le train le Dijonnais , on mettait toute la journée pour faire Dijon Douai. Les trains n’étaient pas bondés 2 par wagon. Alors on papotait. Maintenant l’on prend le TGV qui va très vite et l’on ne parle même pas à son voisin…….
Et oui Eleina ! Je crois comme vous que cette course contre la montre perpétuelle n’est en aucun cas propice aux relations humaines.