D’après le Canard Enchaîné (en page 2 du numéro de cette semaine), Nicolas Sarkozy se serait amusé, avant de partir pour le Maroc, à donner des appréciations de ses ministres. Ce qui montre à quel point il les méprise.

Son préféré (actuel ?) serait Luc Châtel, ministre de l’Education et porte-parole du gouvernement, en qui il voit celui qui a le plus d’avenir. Christine Lagarde est jugée « solide » alors que Xavier Darcos est un « papy gentil et cultivé » décevant à l’Education mais qui fait son job dans son actuel ministère.

Ce sont les seuls qui trouvent grâce à ses yeux.

Besson est, dixit le Chef de l’Etat, « l’épouvantail parfait. Au lieu de me taper dessus, on tape sur lui. Il fait parfaitement le boulot qu’il doit faire. » Doit-on prendre ça pour un compliment ?

Pour Devedjian, c’est le bonnet d’âne, il s’exclame : « un désastre ! Son bilan est catastrophique. Je ne sais pas quoi en faire »

Valérie Pécresse n’est pas ménagée car il trouve sa campagne pour les Régionales nulle. Hervé Morin n’est pas au niveau, mais indispensable pour la campagne présidentielle de 2012.

Bernard Kouchner est "insupportable et souvent maladroit, heureusement qu’il est totalement borduré"

Quant à Jean-Louis Borloo, il le trouve incompréhensible mais populaire.

La palme du mépris s’adresse au premier ministre François Fillon. Nicolas Sarkozy aurait eu ce commentaire : "quand il commence à trop se pousser du col, je lui tape gentiment sur le museau et tout rentre dans l’ordre".

Ses propos sont évidemment à vérifier. Comment sont-ils parvenus au Canard Enchaîné ? Ces propos ont été tenus devant quelques-uns des dirigeants de la majorité. Ces personnes auraient noté scrupuleusement les paroles du Chef de l’Etat avant d’aller les rapporter au Canard ?

Peut-être en saura-t-on un peu plus d’ici quelques jours ou cela va-t-il passer comme une anecdote ? Ils ne sont plus à une vexation près !