L’enfant élevé par les chiens

Oxana Malaya  semble avoir été élevée par des chiens. Ses parents, alcooliques, ont commencé à la faire dormir dans la niche des chiens losqu’elle avait trois ans. Pendant des années, elle a vécu à quatre pattes, dormant dans leurs niches et partageant leur nourriture. Elle a tout simplement trouvé, auprès des chiens, l’affection que ses parents étaient incapables de lui donner.

Nous serions programmés génétiquement à rechercher de l’affection, ou en tout cas, une relation stable avec une autre créature vivante. Pour cette raison, lorsqu’ Oxana s’est retrouvée avec les chiens, elle a noué des liens avec eux. La jeune ukrainienne avait 13 ans, lorsqu’elle a été secourue et placée dans un foyer.

Mais quel effet peut avoir une telle expérience sur un enfant ? La science sait aujourd’hui que le cerveau d’un bébé est très impressionnable. Les cellules en développement sont prêtes à former les principaux centres neurologiques. De plus, le développement cérébral est étroitement lié à l’expérience. Si ces expériences n’ont pas lieu, les données inscrites dans le  cerveau seront, sans doute, anormales. A partir de l’âge de trois ans, Oxana a été exposée à des expériences essentiellement canines. Elle a donc appris à se comporter et à réagir comme un chien. En effet, les cinq premières années de la vie d’un enfant, représentent une étape essentielle dans la formation du cerveau. Un cerveau avec une mauvaise connexion, c’est un peu comme une maison avec de mauvaises fondations.

Il est clair que cette expérience a eu un effet dévastateur sur le développement de cette fillette. Malgré la façon dont ses parents l’on traitée, Oxana semble s’être adaptée à son nouvel environnement.  On sait que le cerveau d’un enfant possède des facultés d’adaptation incroyables : il peut même réajuster ses connexions. Tout dépend de la gravité du traumatisme, de sa durée et de l’âge de ce dernier.

Quand on étudie ces cas de plus prêt, on se rend compte que la plupart des enfants sauvages sont des enfants rejetés par leurs parents. Peut-être le mythe de l’enfant sauvage reflète tout simplement notre incapacité à accepter les échecs de notre société, soi disant civilisée.