Le 19 avril, le président de la République va venir à quelques kilomètres de chez moi. Il faudra rester chez soi ce jour-là, car ça va fourmiller de policiers.

Il vient à l’invitation du président de l’Association des maires assister à un congrès qui se tiendra dans la petite ville de Renwez. A noter que Renwez est le village de prédilection d’un de ses conseillers, Boris Ravignon et où le maire est encarté UMP.

Nicolas Sarkozy fera un discours d’un quart d’heure et répondra à des questions d’élus présents dans la salle. Il visitera une fonderie à Vivier-au-Court, une commune ouvrière proche de Sedan. Il évitera soigneusement Charleville-Mézières où il n’est pas le bienvenu.

Pourtant, Charleville fut une étape importante en 2006 pour la conquête du pouvoir. Grâce au lyrisme de la plume d’Henri Guaino, il avait prononcé un de ses discours les plus marquants.  

C’était le discours de l’espoir, celui du « rien n’est impossible » et où il demandait «d’avoir confiance en la parole publique ». Ça pourrait faire sourire aujourd’hui si le bilan n’était pas aussi dramatique.

« La France qui se lève tôt », « la France qui souffre », tout y était. Les promesses, surtout, que de promesses ! Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Il avait bien choisi, car notre département était réellement sinistré. Mais il n’a apporté aucune solution et la situation s’est fortement dégradée. Pourrait-il aujourd’hui prononcer le même discours ? L’espoir s’est envolé et sa visite

Revient-il dans les Ardennes pour retrouver un second souffle ou pour constater les dégâts ?

Je n’irai donc pas voir monsieur le président, ni pour l’applaudir, ni pour le conspuer même si ce n’est pas l’envie qui m’en manque.

Ne me dites pas que vous pourriez supporter ça encore cinq ans.

Si le cœur vous en dit, réécoutez un extrait du discours de Charleville-Mézières du 18 décembre 2006, c’est consternant.

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