DE VILLEPIN, 2012 L’ODYSSEE DU POUVOIR.

 

Si le Président de République Solidaire se présentait aux Présidentielles de 2012 ce serait une première et une réelle performance.

 Jamais un candidat impliqué dans un procès d’une telle portée médiatique ne s’est déclaré candidat à l’élection. Il n’y a pas, en effet, de précédent dans les anales de la cinquième République.

La question est de savoir si tel est son véritable objectif. N’y aurait-il pas en réalité une volonté farouche de nuire à SARKOZY? Il faut se souvenir de l’homme amené devant les juges le jour de l’ouverture du procès.

«Je suis là par la volonté d’un homme, Nicolas SARKOZY».

Dominique DE VILLEPIN sait mieux que quiconque que l’ affaire Clearstream est un handicap majeur, un obstacle infranchissable, à l’élection présidentielle.

En effet deux options sont envisageables:

  • Il est définitivement blanchi, mais le procès laissera des traces, il sera toujours considéré comme l’un des acteurs du plus grand scandale politico-financier de la République avec le Karachigate.

Ses fonctions, durant les deux mandats de Jacques CHIRAC, l’impliqueront, malgré tout, pour l’opinion publique. Il restera l’une des figures des affaires du pouvoir.

     

  • Il est à nouveau condamné, alors, aux oubliettes les ambitions et le programme politique énoncé ce jour devant la presse. Il ne restera plus que le Président de la République Solitaire.

Non, la réalité est toute autre, ce que veut DE VILLEPIN c’est l’échec de son ennemi intime, confisquer coûte que coûte les quelques % des voix nécessaires à SARKOZY sans lesquelles il ne fera pas de second mandat.

L’homme est blessé, humilié, il a juré aux siens la mort politique de celui qui l’a trainé dans la boue.

Les perquisitions à domicile, les fouilles, ont laissé des blessures encore béantes.

Il sait, en vieux renard de la politique, qu’avec un BAYROU et un BORLO candidats, le champion de l’UMP n’a plus beaucoup de chances de passer le premier tour et encore moins de remporter le second.

L’échiquier des élections présidentielles se met peu à peu en place et s’il y a des défections, cela ne changera pas grand chose à la problématique du Président.

Certes le programme est intéressant, probant même, sur le plan économique, social, institutionnel et sur la politique internationale, domaine où il excelle. Mais la précocité de son exposé, qui sera sans nul doute pompé, laisse des doutes. Préparerait-il le terrain pour un autre?

Il est peu probable que devant le risque d’un résultat en dessous des 5%, le Président de République Solidaire ne s’engage aveuglément. De plus deux conditions s’imposeront à lui:

  • Obtenir les cinq cent signatures nécessaires à la candidatures, mais ce n’est pas gagné.

  • Bénéficier de sondages très favorables.

Ces deux conditions sont liées.

De plus Dominique DE VILLEPIN sait qu’il a encore un avenir politique, ce que son ennemi n’aura plus.

Nicolas SARKOZY ne sera pas réélu «par la volonté d’un homme».