Lors de son entretien télévisé du jeudi 24 avril 2008, Nicolas Sarkozy a tenté d'apporter quelques éclaircissements sur sa politique menée depuis près d'un an. Mais c'est sans compter sur le soutien des syndicats. En effet, des responsables syndicaux n'ont pas du tout été convaincus par ses explications.
François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT, a même déclaré que « le président était dans un exercice de justification qui est devenu au fil de l'interview peu convaincant […] Il reprend les arguments de la campagne électorale mais il ne change rien à cette politique qui n'amène pas de résultat pour les salariés ». En outre, il n'a pas apprécié ce qu'il considère d'«approximations qui de la part du président de la République ne sont pas normales».
Quant à Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière, il pense de son côté que « le président de la République n'a pas apporté la visibilité, la lisibilité nécessaire ».
Beaucoup de questions restent dans le brouillard, notamment concernant les retraites où « le président de la République ne connaît pas la loi », selon les membres du syndicat. Pour ces derniers, « sur les sans-papiers, il a confondu devenir français et avoir l'autorisation de travailler ».
Beaucoup continuent à associer la première année de présidence de Nicolas Sarkozy à 1 an de couacs. Il est en baisse considérable dans les sondages. Selon le PS, le Président de la République « a dressé le constat d'échec » de la première année à l'Elysée. A ce rythme, le moral des ménages français n'est pas prêt de remonter, face à la crise économique, au pouvoir d'achat en baisse, au chômage, à la retraite, à l'éducation et sur le plan social.