Nicolas Sarkozy ne veut pas seulement faire régresser la France (cela, les Français commencent doucement à le comprendre, Sarko a perdu 7 points dans les sondages) mais également élargir le risque nucléaire. En réalité, si la France, avec ses 58 réacteurs en activité, est championne du monde concernant l'énergie nucléaire, seulement 30% de l'électricité réellement produite est nucléaire. Le reste sert à alimenter les programmes nucléaires militaires de nombreux pays.
Pourtant, il existe des solutions pour produire de l'électricité propre. Rien qu'en Californie, aux USA, les champs d'éoliennes produisent plus de force mécanique et d'électricité que le nucléaire en France.
Certes, des grincheux préféreront voir les reluisantes centrales embellir le paysage, les éoliennes sont moches et feraient plus de bruit que 12 000 poids-lourds envahissant la Maurienne. Il existe aussi l'énergie solaire, les capteurs de lumière, pas uniquement les rayons solaires mais n'importe quelle lumière, y compris artificielle, si bien qu'une centrale de cette catégorie s'alimente de sa propre énergie. Un cercle vicieux, plus elle produit de lumière, plus elle peut en produire.
Il y a aussi les barrages. Mais si un barrage cédait, il ferait plus de dégâts qu'une explosion nucléaire, c'est bien connu. Sur les 58 réacteurs nucléaires en France, les accidents sont fréquents mais parfaitement maîtrisés sur le plan médiatique. On distribue des pastilles d'iode aux riverains. On ne sait plus où stocker les déchets, l'uranium et le plutonium étant, à l'échelle humaine, éternels. Il reste à
les vendre…
Il serait difficile de vendre de l'énergie éolienne à Kadhafi pour fabriquer une bombe. En revanche, l'usine de La Hague sépare l'uranium et le plutonium dans les combustibles usés. Cela rapporte des dizaines de milliards par an à la France.
En ce mois de septembre, Nicolas Sarkozy a entrepris une tournée commerciale en Allemagne, en Hongrie (sa patrie) et dans les pays de l'Est pour les inciter à rejoindre son programme nucléaire. L'Allemagne a refusé net. Depuis des années, l'Allemagne est engagée dans la sortie totale du nucléaire et refuse de se doter de la bombe, l'un n'allant pas sans l'autre, sinon, pourquoi faire un cirque pareil avec l'Iran ?
Nicolas Sarkozy veut que l'Allemagne en revienne au nucléaire. «Je veux que la France et l'Allemagne aient des ambitions qui aillent dans le même sens… C'est difficile d'avoir un choix d'un côté en France et un choix différent de l'autre côté en Allemagne… Le nucléaire, c'est l'énergie du futur ! Nous, nous avons fait le choix du nucléaire…» La génération future appréciera.
Merci
Merci pour cette mise au point claire et précise, qui donne des informations utiles pour comprendre ce qui se passe à l’heure actuelle ainsi qu’un argumentaire précieux.
Plus en détail, les zones les plus susceptibles de relarguer du plutonium sont situées à
à l’ouest entre les iles anglo-normandes (jersey aurigny guernesey)et le cotentin et à l’est, dans la baie de seine occidentale. Ces zones se caractérisent par des quantités de plutonium désorbable de 0.05 Bq/kg de sédiments secs pour le Plutonium 238 et de 0.02Bq/kg
pour le plutonim 239 240. les zones de vulnérabilité sont donc situées par de faibles profondeurs à proximité immédiate des côtes. IRSN Aurélien Gouzy Thèse de doctorat université de Caen 17 dec 2004
Electricité à la sauce libérale
Réacteur EPR/ MAUVAISES NOUVELLES / « Le Monde » : »Toute opération de coulage de béton est stoppée, depuis le 23 mai, sur le site du futur réacteur nucléaire de nouvelle génération EPR, à Flamanville (Manche). Après inspection, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a en effet découvert une anomalie dans le ferraillage de l’îlot de support du réacteur. La deuxième en quelques semaines. « Nous avons suspendu le coulage du béton pour une durée indéterminée, indique Thomas Houdré, chef de la division ASN de Normandie. Les opérations ne pourront reprendre qu’après correction et vérification de notre part. »
Selon les inspecteurs de l’ASN, ces « erreurs » répétées ne remettent pas en cause la sûreté de la future installation. Toutefois, « elles illustrent un manque de rigueur inacceptable ». « EDF doit ren forcer la culture de sûreté sur le chantier, indiquent-ils. Elle doit aussi améliorer ses propres contrôles et ceux effectués par ses prestataires. »
ÉGALEMENT DES PROBLÈMES SUR LE SITE DE L’EPR FINLANDAIS
Ce rappel à l’ordre répond aux demandes de Greenpeace. L’association écologiste a listé les remarques dressées par l’ASN depuis le démarrage du chantier, en décembre 2007 : « Utilisation de béton de qualité inadaptée, fissures dans le béton, non-conformités ou absence de ferraillage pour le béton de la plateforme support du réacteur, soudures non conformes réalisées par un fournisseur, non-qualification de certains opérateurs, en particulier des soudeurs en charge de la réalisation du liner [coque en acier de protection interne], contrôles qualité inexistants ou inadéquats, variations non autorisées entre les plans papier du projet initial et la mise en œuvre, incapacité à réparer ces erreurs de façon satisfaisante », rappelle Yannick Rousselet, chargé de campagne chez Greenpeace.
« Sans surprise, le chantier français prend le même chemin catastrophique que le chantier de l’EPR finlandais [actuellement très en retard], constate l’association. Ce qui se passe en Finlande et en France prouve que le nucléaire, c’est trop tard, trop cher, trop risqué. Le projet EPR doit être abandonné. » Les soucis de l’EPR ne se limitent pas au domaine technique. Mercredi 28 mai, les agents de sécurité du chantier en ont bloqué les accès. « La société qui les emploie, filiale du groupe Onet, ne répond pas à leurs revendications salariales et nous renvoie vers EDF », explique Jacques Tord, délégué spécial de la CGT pour le chantier.
Les 34 agents concernés protestent aussi contre leurs conditions de travail. « La moitié d’entre eux est employée en CDD, déplore la CGT. Nous réclamons la requalification de leur contrat en CDI. Il est paradoxal qu’un chantier dit de haute importance ne dispose pas de moyens de surveillance adéquats. Ces agents de sécurité ne sont pas chargés de garder un supermarché, ils ont besoin d’être formés et équipés pour remplir leur mission. » Le malaise ne se limite pas aux agents de sécurité du chantier. Leurs collègues de la centrale nucléaire envisageaient de leur emboîter le pas, en organisant, jeudi 29, un filtrage des accès. Les syndicats CFDT et CGT se plaignent d’un « manque de dialogue social sur le chantier ». »