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Hostile et fermement opposé  à la réforme des institutions, Alain Lambert  62 ans, sénateur UMP s'est  ravisé, à la dernière minute,   pour l'approuver lors du Congrès de Versailles «  au nom de la belle amitié qui le lie au président*  »

(* Nicolas Sarkozy)

Ainsi l’amitié prime sur les convictions du Sénateur, et sur l’intérêt  constitutif  qui lui était apparu en première analyse.

48 heures après ce vote, il a  été nommé à la Commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) , comme il l’espérait   depuis un certain temps, sans être sûr de décrocher la timbale.

Voici les mots prononcés 5 jours avant le vote  par le sénateur  Alain Lambert, « Voter contre une réforme des institutions ne peut relever d'un caprice. C'est le long aboutissement d'une réflexion approfondie, menée en conscience, sur mes devoirs au regard des Français d'aujourd'hui mais aussi de demain. C'est ce que j'ai essayé de dire, sans succès, tout au long du débat. J'avais demandé d'insérer 4 mots qui ouvraient la voie à une loi organique permettant à terme de mieux consolider tous nos comptes publics. Ceci m'a été refusé. J'en ai pris acte avec tristesse et regret. Je voterai donc contre la réforme »

Le sénateur avait aussi déclaré  à 20 minutes : « Je suis peu concerné par cette réforme, je pense qu'elle ne sert à rien».

 Repêché  au dernier moment par Nicolas Sarkozy, Monsieur Alain Lambert  s’est soudain découvert « concerné »   et décide voter pour la réforme des institutions et pour expliquer son   son  « retournement de veste » il le  justifie  par les liens  « anciens et personnels, hors du champ politique »qui l'unissent au Président de la République en déclarant : « nous  n'avons jamais confondu les deux, lorsque je siégeais à l'ancienne UDF, il m'est arrivé de ne pas voter pour lui, par exemple aux Européennes de 1999. Cela n'a jamais assombri nos relations. L'année qui vient de s'écouler fut plus difficile pour moi car l'agenda d'un Président le rend inaccessible à ses amis. C'est frustrant. Nous nous en sommes expliqués longuement, directement et sur le fond. Notre relation personnelle est intacte».

D'après  Marianne, le sénateur aurait surtout obtenu l'assurance de pouvoir faire entendre sa voix sur les comptes publics.

 Bref, la  consolidation de leur amitié intacte   a été récompensée puisque Alain Lambert a été nommé à la commission de surveillance de la Caisse des dépôts

Tout en reconnaissant qu’il a voté en considération de son amitié  Alain Lambert se défend de toute compensation :

 «Pourquoi y voir une quelconque compensation puisque l'ordre du jour de la Commission des finances d'hier avait été fixé et publié la semaine dernière ? Cette information est d'ailleurs vérifiable sur le site du Sénat. Il n'y a aucune idée de cadeau». assure le sénateur UMP en insistant que sa nomination n’est pas une « sucette » en récompense de son ralliement.

Julien Dray, porte -parole du PS, a ironisé  jeudi en déclarant : Le sénateur Lambert "n'a eu qu'à attendre 48H pour recevoir, en remerciement de son vote conforme aux souhaits du Président pour le projet de loi constitutionnel, la confirmation de sa nomination à la commission de surveillance de la Caisse des Dépôts et Consignations".

Tout en reconnaissant qu’il a voté en considération de son amitié  Alain Lambert se défend de toute compensation  « Il n'y a aucune idée de cadeau». assure le sénateur UMP en insistant que sa nomination n’est pas une « sucette » en récompense de son ralliement et que sa nomination était prévue.

Oui prévue, mais prévue seulement ! Le vote en  fait une  certitude.

 Nouveau refrain : Je les  tiens, je les  tiens par la barbichette, le premier qui cèdera aura sa sucette !