On vient d’apprendre que plus de 20 comités locaux de « Ni putes ni soumises » ont démissionnés en bloc car ils reprochent à la direction « une remise en cause de l’indépendance de l’organisation ». C’est dommage qu’il y est des problèmes au sein de ce mouvement qui œuvre énormément pour la condition et le respect des femmes.
En 2003, Fadela Amara fonde le mouvement féministe « Ni putes ni soumises » afin de défendre les droits des femmes. Le mouvement et ses différents comités locaux ont pour but et vocation de lutter contre les violences faites aux femmes comme les viols collectifs, le racisme, l’antisémitisme, la misogynie, les discriminations, les violences physiques, morales et psychologiques, les traditions qui enferment et réduits à l’esclavage la femme, l’homophobie, etc… l’appel national que véhicule le mouvement « Ni putes ni soumises » est le suivant et il veut tout dire ou presque « Assez de leçons de morale : notre condition s'est dégradée.
Les médias, les politiques n'ont rien fait pour nous ou si peu. Assez de misérabilisme. Marre qu'on parle à notre place, qu'on nous traite avec mépris. Assez de justifications de notre oppression au nom du droit à la différence et du respect de ceux qui nous imposent de baisser la tête. Assez de silence, dans les débats publics, sur les violences, la précarité, les discriminations. ». La marraine du mouvement est Samira Bellil auteur de « Dans l’enfer des tournantes » qui était une fille soumise à la loi des cités, violée collectivement à plusieurs reprises. Grâce au mouvement « Ni putes ni soumises » elle a pu parler et sortir de sa situation d’objet sexuel.
Il est dommage voir même écœurant de voir que pour raisons de directions, d’argent un mouvement aussi essentiel que « Ni putes ni soumises » risque de partir en éclat. Les victimes de cette mésentente seront encore une fois les personnes qui ne pouvaient s’en sortir que grâce à leur aide, vraiment dommage et ridicule dans un sens !