Le Mahatma Gandhi était-il trioliste ?

Qui a dit que les homosexuel·le·s ne peuvent pas élever des enfants. Selon divers éléments, le « père de la nation indienne » (ce qui fait un paquet d’enfants) était sans doute bisexuel, voire à l’occasion trioliste.

 

Selon une biographie parue voici un an (Great Soul, de Joseph Lelyveld), Gandhi, marié à 13 ans à Kasturbai Makhanji, d’un an son aînée, qui lui donna quatre enfants, aurait plaqué son épouse en 1908 afin de filer une romance avec un architecte culturiste allemand, Hermann Kallenbach. Ce qui ne les empêchait peut-être pas d’avoir des amitiés féminines.

Gandhi et Kallenbach s’étaient rencontrés en Afrique du Sud en 1904. Hermann, d’ascendance juive, est un jeune architecte qui pratique le culturisme. De la correspondance entre les deux hommes subsistent 13 lettres dont certains passages ne sont pas qu’univoques.

C’est l’historien Ramchandra Guha qui les a découvertes, avec d’autres correspondances, chez l’arrière petite-nièce d’Hermann, Isa Sarid. Le gouvernement indien vient de payer près de 725 000 euros (60 millions de roupies) pour l’ensemble. Lequel pourra être consulté aux archives nationales indiennes à New-Delhi.

Il est avéré que Kallenbach et Gandhi avaient cohabité deux ans durant en Afrique du Sud, et que c’est durant cette période que Gandhi aurait volontairement renoncé à l’amour charnel avec des femmes.

Le doute peut subsister : l’amour (réciproque) qu’éprouvait Gandhi pour l’architecte allemand a pu rester platonique, mais certains éléments de la correspondance laissent supposer l’inverse. Gandhi serait devenu strictement gay. Fidèle ? C’est une autre histoire… Les deux hommes entretenaient-ils aussi un temps une liaison avec la secrétaire d’Hermann, Sonia Schlesin ? Rien ne l’atteste.

Pendant longtemps, la relation entre les deux hommes était qualifiée d’intimité entre « soulmates », comme celle qui les liait à Henry Polak. C’est sa nationalité et l’entrée dans la Grande Guerre qui empêcha Kallenbach d’accompagner Gandhi en Inde, en 1914. Kallenbach sera interné en Afrique du Sud puis sur l’île de Man jusqu’en 1917. Il faut ensuite l’un des promoteurs du sionisme social et obtiendra le soutien de Gandhi lors d’une visite en Inde, en 1937, puis en 1939.
Les deux hommes divergeaient cependant sur la meilleure voie pour combattre le nazisme (Gandhi restant attaché à la non-violence).

Nombre de lettres et d’autres écrits de Gandhi sont déjà consignés dans The Collected Works of Mahatma Gandhi (Electronic Book, New Delhi, Publications Division Government of India, 1999, 98 volumes) et consultables librement en ligne (sur Sribd notamment).

Auteur/autrice : Jef Tombeur

Longtemps "jack of all trades", toujours grand voyageur. Réside principalement à Paris (Xe), fréquemment ailleurs (à présent, en Europe seulement). A pratiqué le journalisme plus de sept lustres (toutes périodicités, tous postes en presse écrite), la traduction (ang.>fr. ; presse, littérature, docs techs), le transport routier (intl. et France), l'enseignement (typo, PAO, journalisme)... Congru en typo, féru d'orthotypographie. Blague favorite : – et on t'a dit que c'était drôle ? Eh bien, on t'aura menti !

3 réflexions sur « Le Mahatma Gandhi était-il trioliste ? »

  1. La vie sexuelle, c’est comme la religion : PERSONNEL. Chacun devrait avoir la sienne sans problème. L’essentiel est que les personnes en cause soient majeures et consentantes. Gandhi était et resrera à jamais un homme remarquable, sa vie sexuelle ne regarde que lui.

  2. Et Arafat alors?

    Les penchants sexuels d’Arafat ont été un secret de polichinelle depuis des années. L’ancien chef de l’intelligence roumaine, le lieutenant général Ion Mihai Pacepa, décrit dans son livre « Horizons rouges » qu’un de ses agents a déclaré : « Le ‘feddaï‘ [nom de code d’Arafat] est dans sa chambre et fait l’amour à son garde du corps. Celui que j’ai rencontré est son dernier amour. Il joue de nouveau au tigre. L’agent de surveillance de ses microphones cachés dans la chambre à coucher a presque eu les tympans explosés. Arafat rugissait comme un tigre, et son amant jappait comme une hyène. »

    Dans une analyse approfondie de la biographie de Yasser Arafat en 1976, l’écrivain Thomas Kiernan donnait une chronique de la vie du jeune Arafat au Caire. Quand Arafat a découvert que sa petite amie, Jinan al-Oraby, fréquentait les filles des Harkabis, une famille juive égyptienne, il s’est arrangé pour assassiner leur père. Lorsque Jinan a exprimé sa tristesse pour ses amis, elle raconte : « Yasser est entré dans une rage… il s’est mis à me battre, à déchirer mes vêtements… Il s’est jeté sur moi… Il a essayé de me pénétrer, mais il ne pouvait pas le faire. Ceci l’a rendu encore plus fou. »

    Kiernan parle également les relations d’Arafat avec un garçon, Ahmed, dont les parents se sont retrouvés du côté israélien de la frontière après la guerre de 1948. Un associé de Yasser Arafat explique : « Yasser essaye d’obtenir que le garçon dénonce publiquement ses parents… Yasser aimait vraiment ce garçon. Il était délicat, sensible, comme une fleur. Il était dans le cercle intime de Yasser. Ils étaient cinq garçons à vivre dans le même lieu et vous pouvez imaginer ce que je veux dire. »

    Kiernan a continué : Arafat a tenu un « type d’audience formelle pour le garçon » en raison de son refus de dénoncer ses parents. « Arafat sanglotait, sanglotait comme [une jeune amoureuse]. Il a procédé à la castration du garçon. Le lendemain, le garçon était mort. »

    Après la mort d’Arafat, son médecin personnel a admis dans une interview télévisée que son patient est décédé du sida

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