L’avenir du continent africain se dessine aujourd’hui, ou pour reprendre la fameuse expression : les investissements d’aujourd’hui seront les emplois de demain. Convaincus de cette vérité, plusieurs chefs d’Etat, et entrepreneurs se réunissent au Gabon à l’initiative de Richard Attias. En effet, l’organisateur du somment de la Francophonie, est également l’initiateur du New-York Forum Africa. La troisième édition du rassemblement sera l’occasion pour Macky Sall, Ali Bongo, et Alassane Ouatara de montrer au monde la rénovation des élites du continent…
A l’instar des Nations Unies, les nouveaux leaders politiques africains veulent faire le pari de la jeunesse ; pour eux, « la jeunesse africaine, [reste le] facteur clé pour relancer l’économie agricole ». Persuadés que le XXIème siècle consacrera l’émergence du cinquième continent, les dirigeants gardent à l’esprit les analyses de la banque mondiale : « 60% de l’activité économique provient de l’exploitation du capital humain, contre 20% pour les ressources naturelles et 15% pour les infrastructures ». Or, la démographie fait déjà de cet espace géopolitique, l’une des zones les plus dynamiques au monde.
Ce constat est d’ailleurs partagé par les élites occidentales ! Outre Barack Obama qui planifie le premier sommet entre l’Afrique et les USA au mois d’août, on apprend que l’ancien Ministre de l’Economie, « Pierre Moscovici vient de commander un rapport à Jacques Attali, afin de « mieux mesurer le poids de la francophonie dans l’économie mondiale, d’identifier les secteurs porteurs où la francophonie est créatrice de valeur et de déterminer les actions à mettre en œuvre au bénéfice de l’économie française et de ses entreprises » ».
Lors de la précédente édition, le nouveau président gabonais Ali Bongo déclarait ainsi, « nous nous écartons du vieux modèle économique qui se base sur un territoire riche en ressources faisant d’abord la richesse d’autres pays, pour nous diriger vers une économie diversifiée et compétitive édifiée sur le principe qu’il est possible de créer de la valeur ajoutée en Afrique bénéficiant avant tout au peuple ». Unanimes sur les questions économiques, les participants veulent « mettre en place des partenariats durables et gagnant-gagnant, et promouvoir la création des richesses africaines via la transformation de ses matières premières sur son territoire ». Des objectifs ambitieux qui prouvent le dynamisme de la nouvelle génération africaine…