Stanislas Adotévi est un écrivain d’origine béninoise. A travers « Négritude et Négrologues », son essai de 300 pages, il fait la satire de la négritude telle que définie par les poètes Senghor, Damas et Césaire.
Pour Stanislas Adotévi, il ne s’agit pas seulement de dire que l’on est noir et capable de faire comme le blanc pour dire qu’on est ce qu’on croit être, mais de le matérialiser. Cela va de soi que si le noir dit qu’il est capable d’inventer une voiture, qu’il la fasse matériellement. Dans le cas contraire, cela n’a aucun sens. C’est cette querelle verbale qui avait opposé, d’un côté, Senghor, Damas et Césaire, à Soyinka, Adotévi et Macien Towa, de l’autre côté, qui nous a valu toutes ces œuvres faisant autorité dans le monde littéraire, source de plusieurs thèses universitaires ! Au-delà de leurs querelles de mots, il faut reconnaître qu’ils ont enrichi, d’une manière ou d’une autre, la littérature africaine de nouveaux néologismes à l’instar de nos émérites littérateurs.
« Négritude et Négrologues » de Stanislas Adotévi est un essai qui mérite d’être lu par un lecteur avide de connaissances. Il permet à ce dernier, prenant connaissance de son contenu, de faire la part entre la théorie et la pratique, entre un étudiant en électricité et un électricien. D’être pragmatique dans son approche des choses.
Le titre de l’essai, en première vue, interpelle ce dernier quant aux idées qui y sont véhiculées. Bien que son contenu soit opposé à la théorie négritudienne, en revanche, il ne vient que l’enrichir. Dire à un étudiant en électricité d’appuyer sur un tel bouton pour faire revenir l’électricité au cours d’une interruption brusque du courant au lieu de passer par ses longs schémas, n’est pas mauvais en soi. C’est l’objectif que tente d’atteindre Stanislas Adotévi à travers cette captivante œuvre au titre expressif de "Négritude et Négrologues".
Constant Ory, écrivain.
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