Quand demander des conseils pour se suicider a des conséquences pénales :

Une femme a été récemment mise en garde à vue pour avoir évoqué, par mail, son projet de se suicider ainsi que ses enfants et pour avoir demandé conseil sur des méthodes de suicide en douceur.

La France punit le délit de provocation au suicide et la fourniture de moyens de se donner la mort. L’assistance au suicide demeure donc extrêmement délicate en France. Et si le suicide n’est pas une infraction pénale, celui-ci encourt des responsabilités notamment lorsqu’il est parent.

Bref, le fait divers est très simple mais il pointe le fait que la répression atteint une forme d’aide à la délivrance des souffrances. Hormis la répression pénale, n’existait-il aucune méthode annexe de traitement du cas afin de vérifier la réalité du projet de cette mère de famille ? Pour la dissuader de le mettre à exécution ? Pour l’orienter dans un cadre structurant lui fournissant une aide et lui permettant d’acquérir une meilleure vision de l’existence ?

Le droit pénal a une fonction dissuasive et sa rigueur n’a d’égale que le souci d’exemplarité de la justice qui est le sien. Il n’est cependant pas sûr que sa philosophie soit suffisamment adaptée à des situations liées à la mort ou l’auteur de faits incriminés est aussi la victime d’une condition d’existence qui lui est intolérable…