Qui n’a jamais pensé que derrière les chefs d’Etats se cachait une ombre les manipulant telles des marionnettes accrochées à des fils invisibles. Les hommes et femmes élus par le peuple ne seraient que des pions déplacés par une main spectrale sur le monde faisant guise d’énorme échiquier. La géo-diplomatie revêtirait l’apparence d’une pièce de théâtre avec des actes écrits à l’avance, découpés par des scènes internationales.

 

Avancer ce genre de propos pourrait être synonyme des premiers symptômes d’une soupçonnite aigüe, la peur d’une omniprésence de complots. Tout serait joué d’avance et suivrait minutieusement un scénario composé par un cercle restreint de personnes toutes puissantes avançant à visage masqué.

 

Sinon comment expliquer certains résultats politiques tels la réélection de George W Bush ? A moins que les américains, au dernier moment, aient fait preuve d’une régression intellectuelle, cette triste issue reste insensée. Dans leur nouveau livre intitulé Circus Politicus, M. Deloire et M.Dubois, après le succès de Sexus Politicus, abordent le sujet des réseaux d’influence et de la « vraie » maitrise du monde.

 

Il existerait, le conditionnel est de mise dans ce genre de situation car la véracité des faits n’est pas approuvée, des stratégies de communication habilement ficelées pour faire pencher l’opinion des tel ou tel sens. En utilisant de la souplesse dans les propos pour que cela puisse passer inaperçu, de façon subliminale en quelque sorte.

 

Dans l’œuvre sont abordés le thème des castes endogames qui se réservent le pouvoir de générations en générations. Les dynasties se succèdent à la tête des grands groupes influents. Les réseaux d’amis et de préférences où les pistonnages est légion laissant désuet le terme « d’égalité ». Un isolationnisme volontaire est orchestré afin de pouvoir se réserver des prérogatives jalousement enviées.

 

Les agences internationales « espionnent » les réunions des chefs d’Etat, elles y enverraient des hommes et des femmes prenant des notes pour faire des rapports croustillants sur les secrets et autres affaires politiques à leurs supérieurs. Ces hommes ce sont des conseillers Antici qui parcourent le globe à la recherche de l’information qui pourra faire tilt. Il suffit de constater le pouvoir des agences de notation pour s’en rendre compte. Standart&Poor’s émet des déviances vis-à-vis d’un gouvernement et dans les semaines qui suivent, il quitte la direction du pays. C’est la Démocratie qui s’agenouille devant ces sacro-saintes institutions, la domination de l’argent sur celle du Peuple. 

 

Les banques n’ont que de maître, le comité de Bâle. Elles n’ont aucune considération des remontrances venant de la France ou de l’Allemagne. Ce comité, créé en 1975, réunit les différents chefs des établissements bancaires. Ils fixent, en aparte, les règlements et les orientations qui auront une vraie force de persuasion.

 

Autre lieu et autre réseau d’influence, la conférence de Bilderberg. Réunion annuelle et informelle, elle se déroule dans la petite ville d’Oosterberg aux Pays-bas depuis le début des années 1950. Beaucoup de mystères courent autour des discussions qui peuvent avoir lieu dans l’hôtel cossu où logent plus d’une centaine de personnalités venant du monde de la diplomatie, de la politique, de la finance et des médias. Rien ne filtre et le secret reste bien gardé. 

 

Les Etats-Unis ont souvent l’étiquette de maîtres du monde qui leur reste collée depuis des décennies.  Les américains savent que pour garder leur hégémonie, ils doivent se trouver des soutiens infaillibles. Pour cela, des agences existent afin d’étudier le profil de jeunes personnes issues de l’élite qui, lors de leurs études, se voient proposer un voyage au pays de l’Oncle Sam. L’araignée tisse sa toile. Les étudiants visitent les hauts lieux de la gouvernance mondiale et leurs chefs respectifs. Il s’agit d’une façon d’investir pour l’avenir, une fois arrivé au sommet, les américains espèrent qu’un retour d’ascenseur sera opéré.

 

Le livre des deux écrivains regorge d’autres anecdotes et d’autres réseaux d’influences sont également cités. La démocratie serait-elle une vaste mascarade ? Est-ce que finalement cela ne serait-il pas une façon de nous faire croire que nous pouvons agir sur notre destin alors qu’il est déjà scellé par une minorité préférant se mouvoir dans l’ombre que d’être éblouie par la lumière du public ?