Ne leur coupons pas les ailes !

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La retraite est un droit garanti par la Constitution de la Vè République… C'est un droit, qui a été obtenu par les syndicats. Ce droit est différent selon les métiers exercés : 55 ans pour les cheminots de la SNCF et les traminots de la RATP ! En clair, la Loi prévoit qu' « il faut avoir cotisé pendant 37,5 annuités pour avoir droit à un départ à la retraite »

 

Cependant, a-t-on le droit d'imposer, à tout salarié, qu'il parte à la retraite dès que l'heure a sonné ? Non… Si la Loi existe, qui doit être maintenue dans les faits, on doit laisser le salarié décider !

 

 

 

C'est ce que pense l'association PNT 65, présidée par Jean Serrat

« On n'impose pas la cessation d'activité. C'est un choix » : tel est le crédo de cette association, qui a le mérite d'être clair et d'être ferme…

 

Après avoir été pilote de ligne sur Mercure, Airbus A300 et sur Boeing 747, tour à tour chez Air Inter et chez Corsair, Jean-Serrat a cessé son activité de commandant de bord sur Boeing 747, après 31 ans d'activité, il y a un an, alors qu'il était âgé de 54 ans…

 

Jean-Serrat a décidé de créer PNT65(a). « Notre Association a été créée fin 2004. Il s’agit d’une association de près de 500 pilotes de ligne dont le but est d’obtenir l’alignement sur les normes internationales en matière de limite d’âge pour exercer notre métier à savoir 65 ans. Depuis 2007, il ne reste plus que l’Italie, la Colombie, l’Afghanistan et la France qui licencient leurs pilotes à 60 ans. Ceci est illégal vis-à-vis des règlements européens qui interdisent la discrimination du fait de l’âge en matière d’emploi et le but de notre association est justement d’œuvrer afin que le droit européen soit respecté. »(b), m'explique-t-il d'un ton convaincu…

Jean Serrat a rédigé, au nom de PNT 65, le Cahier de Doléances, qu'il a présenté, le 13 mai 2009 , en ces termes, au Président de la République, au Président du Sénat et au Président de l'Assemblée Nationale : « Mayday… Mayday… Mayday. Lorqu'un pilote se trouve dans l'imminence d'un grand danger, il lance, par 3 fois le cri d'alarme ''Mayday" et agit pour éviter l'accident. Ce cahier de Doléances, que symboliquement nous vous présentons en uniforme, est le "Mayday" de l'Association PNT 65, dont l'action est centrée sur l'Ethique, le strict respect du Droit, des Institutions. L'absence de réponse à nos questions posées aux services de l'Etat est à l'origine dans nos cockpits, pour l'ensemble des Pilotes de Ligne français, de conflits ouverts intergénérationnels, extrêmement accidentogènes. Vous devez nous aider à mettre un terme à cette situation catastrophique. Nous sollicité votre haute autorité et votre sens des responsabilités pour trancher de manière indiscutable les discriminations artificiellement créées et de rappeler de manière officielle le fondement de la loi promulguée le 18 décembre dernier. Acceptez, Monsieur le Président de la République, Monsieur le Président du Sénat, Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale, les marques de notre plus profond respect. Pour l'Association PNT65, son Président. Jean Serrat ».


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Pour come4news, Jean Serrat a voulu nous en dire plus…

 

Commandant, pourquoi avez-vous créé cette PNT 65 ?

Pour faire respecter le droit, il y avait la possibilité de choisir l’action au sein d’un syndicat. Mais la problématique relève de la transposition obligatoire en droit français de règlements européens prioritaires par rapport à notre droit interne ce qui n’est pas du domaine de compétence d’un syndicat catégoriel tel le SNPL, syndicat national des pilotes de ligne.

De plus, n’oublions pas qu’en 1995, la limite d’âge a été instaurée à 60 ans en France suite à la fusion entre Air France, compagnie à statuts où la limite avait toujours été de 60 ans, UTA et Air Inter où il n’y avait aucune limite.

Pour de sordides questions de liste de séniorité c'est-à-dire de priorité à l’accès aux postes de commandant de bord ou aux qualifications sur les avions les mieux rémunérateurs, le Président d’Air France de l’époque et le SNPL ont fait un lobbying intense afin que tous les pilotes français soient limités à 60 ans.

Compte tenu de ce passé récent, la position de certains leaders du SNPL a systématiquement été opposée au déplafonnement. En effet, si on déplafonne l’âge, cela veut dire que certains resteront plus longtemps et libéreront donc leur place plus tard. C’est le conflit générationnel assuré où l’intérêt personnel prime sur l’intérêt collectif.

C’est pour ces deux raisons, priorité des règlements européens et comportement de certains dirigeants du SNPL que nous avons décidé d’agir via une Association loi 1901.

 

« Pour la liberté de rester ou partir » : telle est la devise de PNT 65… Or, il semble que certains navigants d'Air France, Membres du Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL) ne l'aient pas entendu de cette oreille, puisqu'ils ont maintenu leur grève du 14 au 17 novembre 2008… Que leur répondez-vous face à leur mouvement revendicatif, sachant que 29 étaient pour cette grève et que 28 étaient contre ?

Le débat pour les actuels dirigeants de ce syndicat est volontairement passionnel et nous sommes très éloigné de la raison.

Si on veut résumer, il y a ceux qui sont âgés de moins de 45 ans qui, pour des raisons évidentes de carrière personnelle, veulent majoritairement le départ des anciens.

Il y a ceux âgés de plus de 45 ans qui, pour des raisons également personnelles, sont majoritairement favorable à la liberté de pouvoir, sur la seule base du volontariat, choisir un âge de cessation d’activité au-delà de 60 ans.

La génération d’avant 45 ans a majoritairement pris le pouvoir de ce syndicat et monopolise la pensée unique. Pas de débat contradictoire. Annonces volontairement erronées de la réalité. Intimidations diverses et variées. Votes de grève à main levée. Toutefois, pour votre information, la fameuse grève de novembre a été peu suivie en comparaison des actions que nous avions connues par le passé et malgré le fait que la population âgée de moins de 45 ans soit techniquement trois fois supérieure à celle de ceux âgés de plus de 45 ans.

Mais, en dehors de la liberté personnelle que nous défendons de pouvoir s’arrêter quand bon vous semble, que ce soit avant l’âge de 60 ou après, il faut rappeler la situation de notre Caisse de retraite complémentaire, CRPN.

Déjà en 2005, pour 366 M€ de pensions versés, nous n’avons eu que 273 M€ versés au titre des cotisations salariales et patronales. Seuls les gains du placement de nos réserves ont permis d’atteindre l’équilibre. Mais ces réserves baissent et, dès cette année, l’équilibre non seulement n’existe plus mais va s’aggraver d’année en année.

Augmenter le taux de cotisation c’est affaiblir notre compétitivité. Baisser les pensions, personne ne veut en entendre parler. Il ne reste plus que le nombre d’année de cotisation.

C’est pour cela que nous demandons qu’on laisse ceux qui veulent continuer à travailler donc à cotiser le faire librement dans le respect de contraintes médicales renforcées.

Compte tenu de cette situation, notre message est clair : si on ne laisse pas la possibilité d’aller, sur la seule base du volontariat, au-delà de 60 ans, ce sera très bientôt une obligation.

 

Commandant, je vais me faire l'avocat du diable… Mais, n'avez-vous pas l'impression que ceux qui ne ne veulent pas partir en retraite prennent la place de jeunes pilotes ?

Le seul moteur du développement de l’emploi, c’est la croissance.

A priori avec une population figée, le fait de rester plus longtemps pourrait laisser à penser que cela se ferait au détriment des jeunes.

C’est faux car si pour résoudre la problématique des caisses de retraite on ne peut pas jouer sur le nombre d’année de cotisation, il ne restera plus comme solution qu’augmenter les cotisations donc la charge sur les salaires de la compagnie. C’est la porte ouverte à la perte de compétitivité qui immanquablement nous amène vers les délocalisations.

Pour votre information, c’est ce que vient de faire le Groupe TUI avec sa compagnie Corsair. Ils ont pris nos deux Boeing 737, les ont peint en vert et les ont mis dans une nouvelle low-cost basée au Maroc. Deux Boeing 737 en moins pour Corsair c’est 200 emplois de perdus pour la France et c’est 18 emplois de pilotes en moins. Que pensez-vous que fait le Groupe Air France avec Citi-jet, compagnie de droit Irlandais, dont il détient 100 % des actions et au demeurant avec des pilotes âgés de plus de 60 ans ? Que pensez –vous que fait ce même Groupe lorsqu’il obtient des droits de trafic du Conseil Supérieur de l'Aviation Marchande (CSAM) en partage de code avec Kenyan Airways pour 40 vols par semaine mais totalement faits par les Kenyans ?

Le déplafonnement est l’avenir pour tous et plus particulièrement pour les jeunes pour qui la compétitivité sera le maître mot de leur carrière à venir. Nous ne sommes plus dans un espace aérien protégé.

 

En ce qui concerne l'âge limite pour piloter, que prévoit l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale (OACI) ? Y a-t-il des différences entre les réglementations de l'OACI et les réglementations nationales, via pour la France la DGAC ou le CSAM ?

La norme OACI votée le 26 novembre 2006 relève à 65 ans la limite d’âge pour exercer le métier de pilote de transport public dans le seul cas de vol en équipage avec plus d’un pilote et si un seul de ces pilotes est âgé de plus de 60 ans.

Il s’agit d’une norme qui ne s’impose donc pas aux états pour leurs propres pilotes à la condition que ces états notifient leur différence. Par contre, depuis cette date, la France ne peut plus interdire aux autres pilotes des états membre de l’OACI et âgés de plus de 60 ans de voler au départ de nos aéroports ou dans notre espace aérien.

Cette norme est proposée à l’identique à présent par l’EASA, notre DGAC européenne, dans un règlement qui va s’imposer à tous les ressortissants de notre communauté européenne. Le texte final devrait être voté et publié à la mi 2010.

Pour donner les différences importantes actuelles, nous avons la Hongrie avec un âge limite de 62 ans, l’Italie, la Colombie et l’Afghanistan avec une limite à 60 mais cela va changer en Italie dans les mois qui viennent. La France limitée à 60 ans jusqu’à la fin 2009 puis 65 ensuite.

 

Existe-t-il une réglementation au sein de l'Union Européenne ?

Le fameux texte JAR FCL, qui traite de la totalité des règles portant sur les licences, n’est pas encore finalisé. Il existe une norme pour l’instant mais, dès la sortie officielle courant 2010 de ce règlement JAR FCL, la limite d’âge fixée aura force de loi. Comme je l’ai déjà précisé, le texte JAR FCL reprend à l’identique le texte de la norme OACI.

 

Commandant, comme on le sait, le transport aérien est en crise… Des compagnies aériennes, qu'on croyait solides, sont au bord du dépôt de bilan, d'autres, à l'instar de Sabena, Swissair, Air Afrique… sont définitivement mortes… Les compagnies aériennes ''low cost'' se font une concurrence acharnée, les plus solide arrivant à tenir… De plus, il y a le problème du prix du carburant et des taxes aéroportuaires… Comment voyez-vous l'avenir du transport aérien, tant en France, que dans l'Union Européenne ou dans le Monde ?

Il est clair que le protectionnisme avec les accords de ciel ouvert a volé en éclat. On assiste à présent à des prises de position planétaires avec les alliances, la taille étant le critère premier des économies d’échelle. Celui qui sortira de la crise momentanée avec les bonnes alliances et positions stratégiques sera le grand bénéficiaire. Il y a déjà 20 ans, le Président de British Airways annonçait qu’il n’y aurait la place que pour un maximum de 3 grands groupes en Europe.

Un second secteur révolutionnaire a privilégié la rationalisation de coûts avec un seul type d’avion, la vente par internet, les rythmes de rotation soutenus. Ce sont les Low Cost qui sont incontournables à ce jour. C’est un segment de marché inabordable pour les grandes compagnies traditionnelles. Du reste, le Président d’Air France ne s’y est pas trompé avec sa volonté d’utiliser le TGV en propre comme moyen de transport entre les HUB d’Amsterdam et de Paris.

Le trafic aérien va continuer à se développer à un rythme soutenu. Par contre, la réalité se traduit et va se traduire par des transferts d’activité vers les régions à faible valeur ajoutée.

Développement du trafic aérien ne veut plus dire développement de l’emploi des navigants dans notre pays. Cette époque est révolue.

C’est le grand pari de l’avenir pour nous au niveau social. On ne pourra pas délocaliser votre boulangerie par contre on peut tout à fait faire un Le Caire – Paris – Le Caire à la place d’un Paris – Le Caire – Paris.

Voila pourquoi la maîtrise des coûts passe par l’allongement de la durée de cotisation sur une base de volontariat. Transférer de façon autoritaire à la charge de la collectivité et des régimes sociaux les pilotes désireux de continuer est suicidaire à très court terme.

 

Il semblerait qu'il n'y a pas assez de pilotes dans notre Pays. Si cette information est exacte, que faudrait-il faire pour que cela change ? Par ailleurs, les formations, les cours de pilotage, ne sont-ils pas trop onéreux sachant qu'il faut de nombreuses années pour obtenir une licence de pilote professionnel ?

Cette information n’est pas exacte à ce jour du fait de la crise ponctuelle. Mais ce sera le cas dans deux ou trois ans car le rythme de formation n’est pas en adéquation avec les besoins.

N’oublions pas également qu’un grand nombre de pilotes qui étaient auparavant « prisonniers » de leur licence donc d’un pays vont de plus en plus pouvoir partir facilement à l’étranger grâce aux reconnaissances mutuelles de licence.

En fonction des énormes besoins des pays émergents, il y aura de fortes incitations financières pour, à titre personnel, se délocaliser. Ces mouvements peuvent amplifier la pénurie chez nous dans les années qui viennent.

Nous manquions déjà de pilote début 2008. Suite à la crise ponctuelle, cette pénurie est momentanément freinée. Mais ce sera le cas à nouveau dès la reprise.

Quant au coût de formation il est et restera par nature onéreux car les heures d’avion coûtent cher même si nous procédons à de plus en plus d’heures en simulateur. Le point clé sur lequel tant les pilotes que les employeurs doivent se défendre est celui d’un minimum de formation assuré et financé par l’état.

Un médecin ou un architecte, n’a pas à payer pour sa formation qui relève de la responsabilité de l’état. A l’identique, une partie conséquente des besoins de formation doivent être assurés par l’état et non les entreprises. C’est à la fois un gage de sérieux mais également d’équité sociale car tout le monde n’est pas issu d’une famille où on pourra mettre sur la table les quelques 150 000 euros nécessaires à l’accès à l’emploi. La sélection ne doit pas se faire par l’argent.

 

Pour conclure, Commandant, quel avenir voyez-vous pour la profession de pilote de ligne, mais également pour votre Association PNT65 ?

 

Le métier de pilote de ligne reste un monde fabuleux. Même si nous avons effectivement perdu beaucoup de nos prérogatives, il reste un métier de responsabilité, de rigueur et bien évidemment une passion pour une grande majorité d’entre nous. Ce métier va évoluer encore. Pour certains dans la mauvaise voie. Pour d’autres vers une amélioration de certaines de nos contraintes.

Une chose est sûre pour moi, il y a encore beaucoup d’avenir pour cette profession et beaucoup de plaisirs à la pratiquer.

 

Quant à l’Association, il ne me tarde qu’une seule chose : sa dissolution car cela voudra dire que notre but est atteint et que les pilotes peuvent librement décider de rester ou de partir.

(a). http://www.pnt65.fr

(b) Divers documents de PNT 65, peuvent être consultés : « le décret sur l'emploi des Séniors » [ http://www.pnt65.fr/index.php?page=Infos_details&ref_article=296 ], « Des RS du SNPL démissionnent » [ http://www.pnt65.fr/index.php?page=Infos_details&ref_article=295 ], « Communiqué de Presse du 11 mai 2009 » [ http://www.pnt65.fr/index.php?page=Infos_details&ref_article=294 ], « Le sondage bidon » [ http://www.pnt65.fr/index.php?page=Infos_details&ref_article=293 ] , « La Motion du SNPL du 6 mai 2009 » [ http://www.pnt65.fr/index.php?page=Infos_details&ref_article=291 ] , « Tout le monde n'est pas naïf au SNPL » [ http://www.pnt65.fr/index.php?page=Infos_details&ref_article=290 ] , « Pour Spinetta, la limite d'âge est de 90 ans » [ http://www.pnt65.fr/index.php?page=Infos_details&ref_article=289 ] , « Le second sondage du SNPL : Mascarade, Maquillage, Esbroufe » [ http://www.pnt65.fr/index.php?page=Infos_details&ref_article=288 ] , « Conclusions de la COMSEC : Limites pour les autres et rien pour moi » [ http://www.pnt65.fr/index.php?page=Infos_details&ref_article=287 ], « Entre l'enquête et la COMSEC, le SNPL ne s'arrête plus » [ http://www.pnt65.fr/index.php?page=Infos_details&ref_article=285 ]

 

Vidéo : Interview de Jean Serrat sur LCI, avant promulgation de la loi.

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80 réflexions sur « Ne leur coupons pas les ailes ! »

  1. c’est surtout dû à la vigilance des appareils embarqués qui doivent détecter la présence d’un autre appareil… Tellement ça bouchonne la-haut !

  2. Jmarc,
    1°)Il ne s’agit pas d’un impôt mais d’une compensation qui retourne directement dana la poche des concitoyens sous forme de prestation sociale.

    2°)Je ne crois pas à l’effet anti mondialisation. Ce prélèvement représente peu et n’a qu’une faible incidence sur le prix final. En revanche les marges sont « énormalement » indécentes. A partit du moment ou ce prélèvement est appliqué en Europe, l’effet est d’autant plus lissé et ainsi ne constitue pas d’obstacle particulier à l’importation.

    3°)La concurrence n’existe pas… Je reste perplexe. Pour avoir eu à m’y frotter y compris en Asie, je peux dire qu’elle reste le nerf du commerce. Tant sur les biens de consommation que sur les bien d’équipements ou les infrastructures.
    Qu’il y aient des magouilles, oui! mais de là à généraliser peut-être pas.
    Qu’il y ait du lobbying certes, j’en ai fait aussi! Mais nous considérons cela comme de la concurrence, c’est de bonne guerre.

    Il n’y a que les mauvaise langues pour suggérer le protectionnisme et les langues de vipères le nationalisme.
    Le Pen n’a pas sa place ici.
    Que l’Europe veuille créer un marché avec les américains? cela reste à voir.
    C’est sans compter sur les réactions des nombreux opposants que comptent l’Europe.
    Imaginez un regroupement d’agriculteurs et d’éleveurs de tous les pays d’Europe à Bruxelles! Qui va plier? Et si Bruxelles ne plie pas que risque t’il de se passer?
    Les véritables arbitres restent et resterons les Hommes de terrain.
    Lorsqu’il y a péril, ils ont toujours su se mobiliser.

  3. [b]jmarc2006[/b], lorsque vous décollez de Roissy, d’Orly ou du Bourget pour aller en Afrique ou ailleurs, ou pour faire un simple Paris/Marseille, vous avez toute la France à traverser, ce, avec un trafic dense, sachant que vous avez des aéroports intermédiaires comme ceux de Lyon, Chateauroux, Nantes, Bordeaux, Clermont-Ferrand…
    Alors là, ce sont beaucoup d’attentions qui sont requises… Dès que vous êtes dans le secteur aérien de Paris, qui dépend d’un contrôle unique, c’est là que ça se complique… Alors, parfois, les pilotes sont obligés de prendre le manche pour faire du pilotage en manuel…

    Par ailleurs, il faut que vous sachiez que tout avion de ligne est doté d’un transpondeur… Un transpondeur, c’est un appareil qui permet, à l’avion, d’être localisé au sol, l’avion étant reconnu puisque identifié ([u][i]la marque de l’avion, la compagnie…, la route qu’il doit suivre, son altitude de vol prévue, ses changements de cap…[/i][/u]).

    Il faut que vous sachiez aussi qu’on ne vole pas comme on veut ! Il faut, au préalable, déposer un plan de vol ([i][u]indiquant la route à suivre, l’altitude de vol, le nombre de passagers embarqués, le lieu et heure de départ, la destination et heure d’arrivée finale, le[les] escale[s] prévue[s]…[/u][/i])… Certes, il n’y a pas de limitation de vitesse ; certes, tout parait être libre comme l’air ; cependant, le contrôle aérien a tout pouvoir pour dérouter un appareil en vol, quand cela s’avère nécessaire, ce, bien que le Commandant de bord soit maître de son avion !

  4. [b]jmarc2006[/b], lorsque vous décollez de Roissy, d’Orly ou du Bourget pour aller en Afrique ou ailleurs, ou pour faire un simple Paris/Marseille, vous avez toute la France à traverser, ce, avec un trafic dense, sachant que vous avez des aéroports intermédiaires comme ceux de Lyon, Châteauroux, Nantes, Bordeaux, Clermont-Ferrand…
    Alors là, ce sont beaucoup d’attentions qui sont requises… Dès que vous êtes dans le secteur aérien de Paris, qui dépend d’un contrôle unique, [i]celui d’Athis-Mons[/i], c’est là que ça se complique… Alors, parfois, les pilotes sont obligés de prendre le manche pour faire du pilotage en manuel…

    Par ailleurs, il faut que vous sachiez que tout avion de ligne est doté d’un transpondeur… Un transpondeur, c’est un appareil qui permet, à l’avion, d’être identifié depuis le sol, l’avion étant immédiatement reconnu ([i][u]la marque de l’avion, la compagnie…, la route qu’il doit suivre, son altitude de vol prévue, ses changements de cap…[/u][/i]).

    Il faut que vous sachiez aussi qu’on ne vole pas comme on veut ! Il faut, au préalable, déposer un plan de vol ([u][i]indiquant la route à suivre, l’altitude de vol, le nombre de passagers embarqués, le lieu et heure de départ, la destination et heure d’arrivée finale, le[les] escale prévue…[/i][/u])… Certes, il n’y a pas de limitation de vitesse ; certes, tout parait être libre comme l’air ; cependant, le contrôle aérien a tout pouvoir pour dérouter un appareil en vol, quand cela s’avère nécessaire, ce, bien que le Commandant de bord soit maître de son avion !

  5. Dominique,

    libre concurrence mondiale? Qu’est-ce que c’est?
    Ces produits agricoles qui nous viennent des États unis à meilleur prix que les nôtres parce qu’ils n’ont pas subit une règlementation draconienne sur l’emploi des pesticides et autres traitements, hormones et OGM?

    Les prélèvements sociaux en fait ne représentent pas assez pour mettre en péril ces importations.
    Prenons le cas de l’importation d’un vélo.
    Prix de départ. 35 euros
    Frais containers et autres frais portuaires, assurances et frais financiers: 10.50 euros
    Frais de livraison sur la France: 8.50
    Prix de revient HT: 54 euros
    Prix de vente public TTC: [b]149 euros[/b]
    Main d’œuvre . 20 minutes (main d’œuvre partagée et cumulée)
    Correspondance charge en France: [b]1.5 euro[/b] soit le montant du prélèvement à l’importation.
    C’est à dire que dans ce cas le prélèvement compensatoire ne représente que 1% du prix de vente public. Pas de quoi « fouetter un chat »!

    Il serait à mon avis nécessaire d’appliquer ces prélèvements sur tous les produits et services d’importation. Comme le sera tôt ou tard la « taxe carbone ». Y compris ceux que nous ne pouvons pas réaliser nous-mêmes. (Je ne vois pas quels seraient ces produits).
    En revanche il est tout a fait possible que ce processus de prélèvements incitent les entreprises à faire valoir quelques exemptions dans le cadre d’échanges de fabrications suite à une délocalisation par exemple. A voir!
    Amitiés
    Ludo

  6. [b]Ludo[/b],

    je ne suis pas assez calé en Économie pour vous répondre !

    Mais, globalement, je suis assez d’accord avec votre proposition ! Cependant, pour qu’elle ait des chances de donner des résultats, il faudrait que les taxes à prélever ne soient pas trop exorbitantes !
    Puis, il faudrait que l’OMC joue pleinement son rôle en cas de concurrence déloyale…

    Amicalement,

    [b]Dominique[/b]

  7. Bonjour Dominique,

    Je ne suis pas non plus un grand spécialiste de l’économie, mais je réagis avec les mécanismes que j’ai pu observer et les défaillances et autres magouilles qui rôdent autour.

    L’OMC, un point que j’oubliai! Merci de le rappeler.

    En effet, je serai partisan de décrocher les produits de premières nécessités du marché d’échange c’est à dire du marché de l’offre et de la demande.
    Comment peut-on continuer à autoriser des groupes de productions et financiers à se remplir les poches avec ces produits? de jouer avec la vie de peuples entiers pour que quelque uns seulement puissent s’enrichir.

    On devrait mettre ces gens au fond d’une geôle à « pourrir » le restant de leur vie pour crime contre l’humanité!

    Qu’ils appartiennent à l’alimentation ou aux soins médicaux par exemple, ces produits doivent suivre absolument un circuit spécifique avec une règle éthique et humaine.
    L’OMS devrait être en mesure d’indexer les prix en fonction de la richesse vive de chaque pays. Le PIB pourrait être retenu pour ce mode de calcul ou toute autre forme permettant l’accès de ces produits.

    On s’éloigne quelque peu du sujet?
    Pas si sûr!
    Nous pourrions assister suite à cette nouvelle donne à une nouvelle dynamique qui orienterait ce marché de nécessité à la création d’emplois dans nos propres pays sans avoir recours systématiquement à l’importation et donc à une rentrée des cotisations.

    Les pays non producteurs auraient quant à eux un allégement de leurs dépenses et pourrait ainsi soutenir l’emploi chez eux beaucoup plus facilement en s’attachant à devenir à leur tour producteurs.

    Amitiés
    Ludo

  8. [b]Ludo[/b],

    bonjour…

    En ce qui concerne l’OMC, il y a des moments où elle semble ne pas jouer son rôle…

    En ce qui concerne votre proposition, que j’applaudis des deux mains, je pense que cela pourrait être une solution envisageable, dès lors que les taxes ne seraient pas trop lourdes et dès lors que les pays, mais également les entreprises, jouent le jeu !

    Cependant, que faire face à des entreprises, face à des pays, qui paient leurs salariés à coups de lance pierre… Quand je vois des produits chinois, que nous serions capable de fabriquer, débarquer dans nos pays industrialisés, dont la France, je suis horrifié par le manque évident de volonté politique, d’autant que, dans bien de ces pays -dont la Chine-, les coûts salariaux et les protections sociales sont tout à fait minimes, voire même inexistantes ! Alors, oui, il faudrait appliquer ce que vous préconisez !

    Maintenant, [i]et c’est là que vous n’êtes pas du tout HORS SUJET (!)[/i], qu’en est-il des pilotes de ligne d’origines étrangères ([i][b]Union Européenne[/b] et hors [b]Union Européenne[/b][/i]), qui se retrouvent sur le marché de l’emploi de nos pays industrialisés, dont la France ? Je l’ignore, sachant que ce sont des pilotes de ligne, [i]et je sais que beaucoup nous lisent[/i], pourront intervenir pour vous donner ces éléments de réponses que vous attendez !
    A ce titre, il est à espérer que des adhérents de [b]PNT 65[/b] viendront s’exprimer sous mon article. J’espère qu’ils viendront, eux aussi, répondre à vos questions !

    Amicalement,

    [b]Dominique[/b]

  9. @Ludo,
    @Ludo, vous n’êtes pas un spécialiste de l’économie, pur sûr !
    Mais l’économie n’est pas une science exacte, encore moins une science tout cort, il suffit de voir la qualité des « experts » qui viennent parler en son nom, ou qui prennent prétextes de ses concepts pour servir l’intérêt d’une minorité.

    Alors tant mieux si vous n’êtes pas expert en économie, qui n’est que l’art de gruger les gens intelligents par des concepts arbitraires et abstraits.

    Ceci dit, vous ne FAITES PAS DE L’ECONOMIE, donc, mais de la politique, et c’est ce que je préfère…

    La politique pose de vraie question, gênante, contrairement à l’économie qui n’apporte que de fausses réponses [i](exactement comme l’association de ce pilote qui élève en problème ce uqi ne devrait pas en être un, (b) mais on ne m’enlèvera pas de l’idée que les intérêts qu’ils servent ne sont pas ceux des pilotes…[/b])[/i]

    Ceci-dit : Réflechissons sur votre proposition et son impossible réalisation en raison des forces qui s’y opposeront…

    ———————————— 1———————————–
    vos adversaires vous attendent au tournant @Ludo, et ce sont les plus féroces, puisque ce sont ceux qui ont installé ce système de libre(?)-échange… qui leur profite.
    Déjà la [u]terminologie[/u] est révélatrice et ne doit rien au hasard ([b]ceci pour souligner les arrières pesnées qui se cachent, l’inspiration qui motive les systèmes-toiles dans lesquels nous sommes enfermés[/b])
    Voyez l’Europe : un marché de libre-échangisme, de libre circulation des biens, capitaux et personne [i](les humains sont souvent mis en troisièrme position dans la définition…)[/i]. [b]ce n’est donc pas un espace de libertés (au sens spirituel ou révolutionaire)[/u].
    C’est le territoire de Marchands.
    Marchandisation donc de la moindre de nos respirations…

    [u]Pour en revenir à votre proposition :[/u] elle se heurte contre le principe de libre-échange qui [b]stipule la disparition des (anciens) « droits de douane ».[/b]
    [i]Vous me direz que ça n’a rien à voir, mais les chinois vous diront que c’est contraire au libre-échange dont vous avez prôner au monde les vertus, et que dès que vous avez un problème avec les productions concurrentielle, vous rétablissez des obstacles à la concurrence, justement. [/i]
    [u]Ils imposeront donc en retour durement vos propres exportations vers la Chine ou vos productions locales… (C’est pareil avec les USA)[/u]
    [b]Tousles pays, tous les gouvernants ont la tentation de défendre leur marché intérieur(ce qui veut dire productions locales, et pas seulement consommations locales)[/b] et donc rétablir les droits de douane à la première occasion sous un prétexte ou un autre, une forme ou une autre.
    ET CE QUE VOUS PRECONISEZ N’EST RIEN DE MOINS QU’UN DROIT DE DOUANE, contrairement à la taxe carbone qui peut se prévaloir d’un motif écologique planétaire…

    —————————————-2——————————————–

    si l’OMC semble ne pas toujours remplir son rôle, c’est parceque son rôle REEL n’est pas celui inscrit dans les statuts. IL varie sur le terrain suivant les époques et les clans que servent les hommes à sa tête. [i](Comme Strauss Kahn dont la présence à la tête du FMI ne doit rien au hasard et n’a rien à voir avec ses compétences, mais plutôt avec une guerre de réseaux au niveau planétaire) [/i]
    [b]La planète est gérée au niveau mondiale selon le principe des Seigneurs de la Guerre : les élites de chaque continent se disputent le gâteau…des ressources humaines, minières…Etc… [/b]

    Notre planète est géré par une élite qui a fait de la marche forcé vers le profit son crédo : d’où cette éternelle rengaine de la croissance dans sa bouche, mais croissance pour qui ? Devinez.

    Par exemple, la nourriture dont vous soulevez le cas : Mosanto est l’exemple même de la volonté de contrôler l’espèce humaine par la nourriture.
    Aujourd’hui, de suffisamment grandes multinationales peuvent être mise sur pieds par des intérêts différents s’alliant sur un projet d’envergure, et dont la puissance de négociation dépasse celle de la plupart des Etats comme la France !

    Lorsque les USA gagnent une guerre on voit arriver de suite les multinationales.
    Lorsqu’une multinationale peut s’implanter à l’étranger (Afrique) on voit arriver les bases US… Tout est lié, de l4Est à l’Ouest, du nord au Sud, par une hierarchie invisible….
    ———————————3—————————————————

    Dernière raison de l’opposition féroce que suscitera votre proposition.

    Je vous demande d’intégrer à tous vos raisonnements ces faits : les gros actionnaires sont les mêmes au Nord et au Sud.
    Cela signifie que les entreprises délocalisent grâce à l’argent d’actionnaires internationaux qui investissent dans le profit,que celui ci soit réalisé avec ou contre l’Occident.
    Une PME ne vit que du travail que lui offre les grands groupes.
    Les grands groupes sont transnationaux pour échapper aux Etats et les influencer en retour.
    Les investisseurs (fonds de placement) ont mis au point ces stratégies pour mettre leurs billes au sud comme au nord et pouvoir les retirer quand cela les arrageait, sans s’occuper des conséquences.
    Les mêmes qui investissaient avant en Europe, ont mis en place la mondialisation : ainsi ils incitent les délocalisations de productions parceque cela leur profite à EUX.
    Ils ne vous laisseront pas faire de telle mesure qui viendrait grever leur liberté…

    [b]Tout cela pour dire : nous sommes dans une lutte à mort contre le capitalisme INDIVIDUEL ET DEGOULINANT![/b]
    Cordialement.

  10. Jmarc,
    Je peux avoir des adversaires.
    Mais c’est oublier également que sur cette terre il se trouve des Hommes qui se révoltent de plus en plus.
    Cela dit, je peux comprendre vos propos, mais ils me semblent que les choses bougent de plus en plus avec cette « crise »
    Une prise de conscience sur le phénomène social voit de plus en plus le jour.
    Ces grands patrons, ces dirigeants, il leur faudra bien composer avec cette nouvelle donne. Les profits les attirent tellement et ils ont tellement peur le les perdre qu’ils s’adapteront très bien et s’accommoderont de cette nouvelle situation.

    La Chine se réveille. Beaucoup d’infos nous sont cachées. et pourtant la révolte gronde de plus en plus dans des villes comme Shanghai où les ouvriers dont les conditions de travail sont pénibles pour des salaires de misère se révoltent alors qu’ils voient bien ce qui se passe autour d’eux.
    La suprématie de ses dirigeants et autres commissaires politiques aura bien une fin.
    J’étais à Hong Kong ce mois de Juin 1989 lors de la manifestation sur la place Tian’anmen . Une sorte de joie contenue mais pourtant visible a secoué les chinois de Hong Kong.
    Bien que réprimée dans le sang, elle a permis certaines avancées.
    Aujourd’hui ces révoltes continuent dans les campagnes, dans les villes. Une véritable guérilla s’installe et se montre tantôt dans un endroit, tantôt dans un autre, mais n’a pas de cesse de harceler encore et encore l’appareil politique. Y compris sur internet.

    On peut aussi parler des révoltes des paysans au Brésil, ou les révoltes de la faim dans le Sud de l’Afrique…

    Lorsque vous prétendez que les prélèvements sociaux sont en fait des droits de douane, vous oubliez qu’il ne s’agit pas d’une taxe. Elles n’en ont pas la forme et la redistribution est tout autre. Il y a une raison humaine derrière elle et non une « punition » vers tel ou tel pays.
    Contrairement aux droits de douane, ces prélèvements sont infimes et indolores.
    A votre avis quel pourrait être ce prélèvement sur le prix d’une paire de chaussettes? d’un ordinateur? d’un appareil électro-ménager? d’une boite d’escargots?
    J’ai pris comme exemple un vélo. on s’aperçoit que le prélèvement social tourne autour de 1%.

    Pour information, les échange avec la Chine étaient soumis également à des quota par exemple dans le textile et tous les produits comprenant du tissu. Donc on a connu pire!

    Puis ne pensez-vous pas, et j’en parlais au début, que les patrons des multinationales comme les actionnaires pour avoir une paix sociale, échapper aux affrontements avec des journalistes, n’abonderaient pas en ce sens? Ils aiment les profits, mais pas les révoltes qui les mettent au jour? Ces gens là veulent la discrétion. Les paradis fiscaux ont encore de beaux jours devant eux. Mais pour que cela continue, il leur faudra bien un jour lâcher un peu de lest.

    l’OMC? le social hurle de partout. Les chefs des gouvernements se sont réunis. Alors l lui faudra bien à l’OMC adapter sa politique mondiale avec cette rumeur et les pressions des gouvernements. Ne serait-ce que pour continuer à contrôler la concurrence qu’ils installent eux-mêmes.
    Cordialement

  11. Pendant que beaucoup de nos compatriotes se préparent à partir en vacance, certains appellent à la grève générale…

    Mais, nous sommes en droit de nous demander si, nous, [b]Français[/b], avons une légitimité pour faire fléchir le [b]Gouvernement [/b]face aux revendications du [b]SNPL [/b]?
    Pour être clair, nous n’en n’avons aucune ! Alors, pourquoi continuer à nous prendre en otage social, alors que nous ne sommes pas concernés par les revendications de ces syndicalistes du [b]SNPL [/b]?
    Puis, où est cette [b]liberté de déplacement des personnes et des biens[/b], pourtant reconnue et inscrite en toutes lettres dans la [b]Constitution de la Vè République[/b] ?
    De plus, les compagnies aériennes concernées, ne vont-elles pas, alors que notre Pays est en crise, s’enfoncer encore plus dans le déficit, mettant en péril grave de mise en chômage des milliers de salariés, pilotes, PNC… compris ?

    Jugez plutôt !

    [b][i]« REPRÉSENTATIVITÉ : PRÉAVIS DE GRÈVE NATIONALE. LE SNPL FRANCE ALPA ne laissera pas passer l’Eté. Vous le savez, le SNPL France ALPA se bat ardemment depuis l’été 2008 aux fins d’obtenir la création d’un collège électoral spécifique PNT. Ce dossier est fondamental à plusieurs égards. Pourquoi ? »[/i][/b]
    [url]http://www.snpl.com/national/tracts/lire/1584/representativite/[/url]

    [b][i]« Éric Derivry (SNPL) : « Une grève cet été serait pour nous une arme massive » »[/i]
    lejdc.fr[/b]
    [i][u]Vendredi 29 mai 2009, 22h20[/u][/i]
    http://[url]www.lejdc.fr/loisirs/sejours_transport/eric_derivry_snpl_une_greve_cet_ete_serait_pour_nous_une_arme_massive_@CARGNjFdJSsHFh4MBBU-.html
    [/url]

  12. [b]A Toutes et à Tous :

    Je viens d’installer une vidéo prémonitoire puisqu’elle annonce une revendication de PNT65,
    La loi a depuis été promulguée par le Président Sarkozy

    Bonne lecture à Toutes et à Tous
    Dominique Dutilloy[/b]

  13. Bonsoir Dominique,
    J’ai lu sous un article dont vous avez mis un lien, que le SNPL était devenu un syndicat d’extrémistes et que beaucoup en était parti.
    Qu’en est-il exactement?

    Amitiés
    Ludo

  14. [b]Ludo[/b],

    bonsoir…

    Tout d’abord, j’espère que vous avez pu visionner la vidéo, qui a été installée cet après-midi ! Elle a été tournée, par [b]LCI [/b]en 2007… et, comme je l’ai écrit, elle est prémonitoire, dans le sens où le [b]Président Nicolas Sarkozy[/b] a promulgué cette Loi, qui est devenue après [i][b]« le décret sur l’emploi des Séniors »[/b][/i]
    [ [url]http://www.pnt65.fr/index.php?page=Infos_details&ref_article=296[/url] ]…
    Si vous ne l’avez pas encore fait, lisez cette vidéo, qui vous intéressera au plus au point… et vous confortera dans l’opinion que vous avez de ce droit à la retraite qu’on veut nous imposer…

    Je n’ai jamais écrit que le [b]SNPL [/b]était [i][b]« le SNPL était devenu un syndicat d’extrémistes et que beaucoup en étaient partis. »[/b][/i].
    Cependant, ce syndicat, [u][i]et vous vous en rendrez compte à la lecture des documents dont j’ai installé les liens en notes explicatives à la fin de mon article et au dessus de la vidéo[/i][/u], se comporte comme un syndicat extrémiste !
    Il est évident que, contrairement à PNT 65, il tient au maintien du départ à la retraite des pilotes dès 60 ans, faisant fi des décisions prises par le [b]Gouvernement[/b] après le vote de notre [b]Représentation Nationale[/b] ([i][b]Assemblée Nationale[/b] et [b]Sénat[/b][/i]) !
    De plus, pensez-vous que le [b]SNPL [/b]ait une attitude responsable en déposant un préavis de grève visant à clouer des avions au sol pendant tous les week-end de juillet et d’août ? Là, ils agissent comme les syndicats de la [b]RATP [/b]et de la [b]SNCF [/b]en prenant toujours les mêmes en otage social : [b]les clients de ces compagnies aériennes françaises[/b] !

    Amicalement,

    Dominique

  15. Le problème Dominique, c’est que cette vidéo se trouve où?
    A part celle qui est placée sous votre article, je n’en ai pas vu sous les différents liens que vous avez indiqués.
    Amitiés
    Ludo

  16. Dominique,

    Petit détail. Je n’ai pas dit non plus que c’était vous qui aviez écrit que le SNPL était devenu un syndicat d’extrémistes et que beaucoup en était parti.
    Ce sont des infos lues sous les liens.
    Amitiés
    Ludo

  17. Quelques clarifications nécessaires.
    Bonjour,
    J’ai lu les nombreuses contributions. Il paraît nécessaire de clarifier quelques points.

    Premièrement, il y a toujours confusion entre départ à la retraite et cessation d’activité qui sont deux notions différentes.

    Deuxièmement, il y a également confusion entre pension d’un régime complémentaire et régime de retraite.

    Afin d’être clair, on va déjà clarifier les termes du second point. Il y a une différence fondamentale entre la retraite, celle du régime de base, généralement la CNAV, et une pension servie par une retraite complémentaire type AGIRC ou Caisse de Retraite du Personnel navigant, CRPN.

    Les deux régimes versent en fin de mois une pension mais seul le régime de base apporte la protection sociale c’est à dire la Sécurité Sociale.
    C’est pour cette raison essentielle que, si vous quittez de manière forcée votre métier de pilote de ligne à 60 ans sans pouvoir prétendre à la retraite du régime de base tout en percevant votre pension CRPN, vous vous inscrivez à l’ANPE et vous percevez au final les indemnités des ASSEDIC. Les ASSEDIC ne font pas que vous procurer de l’argent, elles vous procurent également la protection sociale.

    La confusion dans les esprits est entretenue par le fait que la caisse complémentaire des navigants s’appelle « Caisse de Retraite » alors qu’en fait seule une pension en argent est versée.

    Suite à cette précision, il est bon de rappeler que l’âge de la retraite (qui ne fait référence qu’au seul régime de base)n’a toujours pas changé en France. Il est de 65 ans. Depuis 1981 on a seulement autorisé le salarié qui avait le nombre d’annuités requises à pouvoir demander la validation de sa retraite du régime de base dès l’âge de 60 ans.

    L’employeur du privé n’a aucun droit à mettre un salarié en retraite avant 65 ans du seul fait que celui-ci aurait ses annuités. Depuis décembre 2008, cette limite de non mise à la retraite de manière obligatoire par l’employeur à été portée à 70 ans sans rien toucher aux règles de départ en retraite dès l’âge de 60 ans.

    Mais ces notions d’âge de départ en retraite ou de minimas pour pouvoir valider une pension à taux plein n’a rien à voir avec l’âge de cessation d’activité.

    Pour bien comprendre ce sujet, il faut réaliser que pour un navigant donné, il y a deux individus.
    Il y a en premier le salarié d’une entreprise pour qui les règles de départ en retraite sont celle du droit classique ce qui veut dire, depuis décembre 2008, s’il le désire, qu’il peut continuer à travailler jusqu’à 70 ans. Si son employeur veut se séparer de lui il n’aura pas d’autre solution que le licenciement ou, depuis mai 2008, la rupture conventionnelle.

    Puis il y a le second individu, le pilote de ligne éventuellement Commandant de Bord.
    Pour cette spécificité, il y a un âge limite d’exercice du métier. Cet âge est de 60 ans en Italie, en Colombie, en Afghanistan et chez nous. Il est de 62 ans en Hongrie et de 65 ans dans tous les autres pays du monde. Le point essentiel est qu’une fois atteint cette limite pratique d’exercer le métier de pilote, cela ne rompt en rien votre contrat de salarié.
    En résumé, si votre employeur ne veut pas ou ne peut pas vous reclasser dans une autre emploi pour poursuivre votre contrat de salarié, il doit vous rompre votre contrat de travail.
    Sur ce dernier point, soit il y a réelle impossibilité de reclassement et dans ce cas il s’agit bien d’une rupture du contrat avec une indemnité prévue dans le Code de l’aviation civile, soit il s’agit d’une rupture de contrat car l’employeur n’a pas voulu ou cherché à vous reclasser et dans ce cas il s’agit d’une rupture qualifiée de licenciement abusif avec les indemnités et dédommagements prévus par le Tribunal et le code du travail.

    A présent, on peut comprendre le lien entre ces règles de retraite du régime de base et cet âge de cessation d’activité pilote. En effet, comme la plupart des pilotes de ligne ont débuté leur activité donc à cotiser au régime de base après l’âge de 20 ans, ils n’ont pas le nombre d’année de cotisation au régime de base. Ils n’ont donc pas la protection sociale et à ce titre, ils peuvent prétendre aux aides financières et sociales des ASSEDIC.

    Les entreprises comme Air France ou Corsair refusent de reclasser les pilotes atteignant la limite pour exercer leur métier. Ces pilotes sont donc licenciés et, bien qu’ils puissent percevoir la seule pension de leur régime complémentaire (qui est financièrement et de loin la plus importante) ils peuvent s’inscrire aux ASSEDIC et être à ce titre à la charge de tous les salariés français.

    Si effectivement le déplafonnement pose la question de la liberté individuelle, celle de la discrimination tant en interne que vis à vis de nos autres collègues étrangers, celle de l’équilibre de notre propre caisse complémentaire CRPN, elle pose aussi la question vis à vis de tous les autres salariés français.

    Pour quelle raison tous les salariés français devraient-ils cotiser des allocations chômage pour financer le départ forcé des pilotes de ligne?

    Pour quelle raison de grands Groupes comme AF peuvent-ils gérer leurs effectifs et baisser leur masse salariale en le faisant payer à tous les salariés des autres branches d’activité?

    Au final, que demandons nous?

    – 1 – Laissez nous décider de notre date de fin de carrière avec les mêmes butées que tous nos autres collègues.
    – 2 – Laissez ceux qui ont eu des carrières très difficiles pouvoir combler les aléas de la carrière en terme de pension.
    – 3 – Laissez ceux qui veulent cotiser le faire librement car il en va de l’équilibre de notre retraite complémentaire.
    – 4 – Nous ne voulons pas être à la charge des autres salariés via les ASSEDIC.

    J’espère que ces précisions vont clarifer le débat pour certains lecteurs.

    Jean SERRAT

  18. [b]Ludo[/b],

    les liens, que j’ai installés dans les commentaires, ne concernent que des textes ! La seule vidéo, qui existe, et elle est dans le corps et à la fin de mon article, est le reportage [b]LCI [/b]et l’interview du [b]Commandant Jean Serrat[/b], Président-fondateur de [b]PNT 65[/b]…

    Amicalement,

    Dominique

  19. Bonjour Dominique,
    Un peu tardivement je viens te complimenter pour ton excellent article qui a été beaucoup
    commenté. Ainsi que Jean Serrat qui a remis les pendules à l’heure. Comme tu sais j’ai pris très souvent l’avion et comme toi j’ai eu l’occasion d’aller voir les Commandants de Bords qui sont charmants. Très impressionnant à regarder. Je croyais leur domaine plus grand. Chapeau pour cette profession et quant on l’a dans la peau il doit être très difficile de partir à la retraite.

  20. Eleina,

    bonjour… Merci pour ton commentaire !

    Effectivement, pour un pilote c’est dur de prendre sa retraite après une vie passée à pratiquer cette merveilleuse vocation !
    J’espère que tu as pu lire la vidéo qui accompagne mon article…

    Il est évident que la France s’est enfin rangée derrière la [b]norme OACI[/b], qui prévoit un départ à la retraite des pilotes à l’âge de 65 ans, dès lors qu’ils ont satisfait à tous les examens médicaux draconiens ! Et, c’est un bien… Encore, faudrait-il que certaines compagnies aériennes françaises respectent la loi…

    GBGB

    [b]Dominique[/b]

  21. Air France vient de confirmer la disparition d’un appareil en mer avec à son bord 228 personnes dont 12 membres d’équipage. Le vol AF 444 devait arriver ce matin à CDG.
    L’AFP a déclaré qu’il n’y avait plus d’espoir

    Juste ce petit mot pour rendre hommage au personnel de bord et une triste pensée à tous ces disparus et à leurs familles.
    Ludo

  22. [b]Ludo[/b],

    merci pour cet hommage rendu à cet équipage d'[b]Air France[/b], ainsi qu’à ses passagers ! Cet hommage a toute sa place sous mon article…

    Je pense à tous ces disparus et espère qu’ils trouveront la paix.

    Avec toute mon amitié,

    [b]Dominique[/b]

  23. Monsieur Jean Serrat,

    Tout d’abord nous sommes avec vous dans cette douleur que nous laisse cette catastrophe sans précédent. C’est la raison pour laquelle j’ai tenu à exprimer cet hommage à votre profession dès que j’ai eu la confirmation de la disparition de cet Airbus.

    Puis je voulais vous remercier de toutes les précisions que vous nous avez apportées, des informations qui ne nous étaient pas encore parvenues.
    Les médias s’emparent facilement de ces sujets, mais en oublient un peu trop facilement les valeurs réelles au profit du sensationnel, ce qui est profondément regrettable.

    Maintenant le débat est plus clair et ma vision sur vos problèmes de retraite a quelque peu changé. Je reste partisan d’une retraite à 60 ans mais à condition que cette âge ne soit pas une obligation mais seulement une possibilité pour celles et ceux qui le souhaitent. En revanche, un départ à 65 ans pour tout le monde s’impose à mon avis.
    Dans le cas des pilotes d’Air France, il s’avère effectivement que nous sommes en présence d’une forme de discrimination que je ne saurai soutenir.
    Encore merci!
    Cordialement
    Ludo

  24. Merci Dominique pour cet excellent article et à tous les contributeurs qui m’ont beaucoup appris sur une profession au sujet de laquelle mes connaissances ne dépassaient pas les récits des exploits de M.ermoz ou Saint Ex.

  25. Merci Gergovia pour ton passage !

    Le métier de pilote de ligne, mais également celui d’hôtesse et steward, est un sacerdoce, une vocation… Les réactions de ces hommes et femmes de l’Aviation à la suite de cette catastrophe du [b]Vol AF447 (Rio/Paris)[/b] le démontrent aisément.

    Aussi, pourquoi, comme je l’ai écrit, ne pas laisser ces hommes et ces femmes partir lorsqu’ils le désirent ?

    Avec toute mon amitié,

    [b]Dominique[/b]

  26. C’est vrai, et pourquoi pas aussi pour les ouvriers artisans, les enseignants , les chercheurs, les policiers, les militaires, les employés du bâtiment, de la metallurgie, de la chimie, de l’administration pénitencière, de l’agriculture, des hôpitaux, des Pompes funèbres…? la retraite des pilotes est un sujet qui ne doit pas occulter la question de la retraite de l’ensemble des professions. La particularité des personnels des Compagnies aériennes ne doit pas les distinguer d’autres professions qui s’exercent également comme un sacerdoce. Je rappelle également que les accidents du travail mortels sont marginaux parmi les personnels navigants comparés à ceux du bâtiment…C’est vrai que l’on parle plus d’un A330 qui tombe avec de nombreux passagers, que d’un échafaudage qui tombe avec 2 peintres…La retraite est devenu un concept ancien et entretenu inutilement par des lanternes qui n’éclairent plus rien.

    Cordialement

  27. [b]LARYCK[/b], bonsoir… Merci pour votre passage !

    La retraite par répartition, elle existe depuis bien des années, je crois, depuis la fin de la IIè Mondiale.
    Elle a été obtenue après des luttes syndicales…
    Cependant, si elle doit rester dans la Loi, donc applicable pour les personnes qui le désirent, il est illogique d’obliger une personne, qui ne le veut pas, à quitter son poste de travail !

    Maintenant, il est normal qu’une personne qui a cotisé pendant toute sa carrière, puisse bénéficier de sa retraite ! Encore faudrait-il savoir d’où vient cette retraite, si c’est une retraite par répartition, si c’est une retraite par capitalisation, ou bien, si il est possible de faire un panachage des deux systèmes de retraite !

    Par ailleurs, en ce qui concerne les ouvriers artisans, les enseignants , les chercheurs, les policiers, les militaires, les employés du bâtiment, de la métallurgie, de la chimie, de l’administration pénitentiaire, de l’agriculture, des hôpitaux, des Pompes funèbres…, il me semble qu’ils ont actuellement le choix de partir à la retraite à 65 ans !

    Cordialement,

    [b]Dominique[/b]

  28. Marc, le Commandant de bord du AF 447, était non seulement un membre actif de PNT 65 mais surtout un ami.
    Je l’ai eu au téléphone juste avant son départ et nous devions déjeuner ensemble dès son retour.

    Que voulait Marc né en 51?

    ouvoir continuer à mi temps une ou deux années. En quoi cela aurait changé la face du monde?

    A la lecture de ce drame, on réalise la futilité de nos certitudes.

  29. [b][u]Je me permets de retranscrire les condoléances de PNT65 suite à l’accident tragique du vol AF 447[/u] :[/b]

    [b][i]« Marc Dubois, le Commandant de Bord de l’AF 447 était de notre combat depuis le début, depuis 2005.
    Encore, la semaine passée, nous devions nous retrouver dès ces prochains jours pour mettre en place la suite de cette lutte contre cette discrimination d’âge.
    Il reste à présent une famille, une épouse et des amis dans une profonde tristesse.
    A ce stade, nous ne pouvons que garantir à son épouse et ses enfants notre soutien, notre affection, notre solidarité.
    Nous sommes avec vous……
    Au nom de tous nos membres, son Président. »[/i][/b]
    [u][i]02-06-2009[/i][/u]
    [url]http://www.pnt65.fr/index.php?page=Infos_details&ref_article=299[/url]

  30. [b]Commandant[/b],

    qu’il me soit permis, au nom de tous les journalistes citoyens de [b]C4N[/b], et en mon nom propre, de m’associer à votre douleur, à celle de vos amis de PNT65, suite à la disparition tragique du [b]Commandant Marc Dubois[/b]…

    Votre ami et collègue a rejoint tous ces héros qui ont œuvré pour l’aviation d’aujourd’hui… Je pense à [b]Mermoz[/b], à [b]Saint-Exupéry[/b], à [b]Daurat[/b], à [b]Latécoère[/b]… à tous ceux qui avaient cette passion du vol…

    Soyez persuadé, Commandant, que, à la lecture de ce drame, vos certitudes ne sont pas si futiles que cela ! Des hommes et des femmes continueront à voler jusqu’à 65 ans, provoquant, pour cette Aviation, un essor de plus en plus grand…

    Recevez, [b]Commandant[/b], l’expression de mon plus profond respect.

    [b]Dominique Dutilloy,
    [i]Journaliste[/i][/b]

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