S’il m ‘est arrivé de suivre certaines séries policières américaines, les françaises n’ont jamais trouvé grâce à mes yeux. La critique  est aisée c’est vrai mais je sais que je n’aime pas, même si je n’en ai jamais regardé une seule.

Mais c’est quand même en connaissance de cause puisque la bande-annonce me suffit amplement.

En cherchant un peu, deux me viennent immédiatement à l’esprit : Navarro et Julie Lescaut.

J’en reconnais quelques acteurs ou actrices mais ça ne va pas chercher loin.

Un jour que je travaillais sur le festival de cannes, je me souviens avoir rencontré Mouss Diouf qui commençait à être connu et reconnu. Aussi bien dans son univers que par les gens de la rue.

Je retiens de ce moment, de la simplicité et une certaine timidité. En même temps, à moins d’être né dedans, le festival de cannes est assez impressionnant et tellement surfait qu’il est difficile soudainement de gérer tous ces amis !

Il faut bien dire qu’avec son physique, il ne passe pas inaperçu, mais ce grand gaillard impressionnant ne se prend pas pour une star. Doucement, mais surement, il fait son petit bonhomme de chemin cinématographique.

 

Il tourne pour José Pinheiro (Parole de flic, Mon bel amour ma déchirure), Gérard Oury (Lévy et Goliath), Alexandre Arcady (l’Union sacrée) ou encore Ariel Zeitoun (Une femme très, très amoureuse) pour ne citer qu’eux.

Il se paie même le talent de jouer sur les planches avec Smaïn dans «Les fourberies de Scapin», pièce mise en scène par Jean-Luc Moreau.

Et pour beaucoup il est Justin N’Guma dans la série Julie Lescaut, depuis 14 ans. Sans doute y incarne-t-il un bon flic.

Mais aujourd’hui, Mouss Diouf ne tourne plus, ne marche plus et ne parle plus.

Deux accidents vasculaires cérébraux survenus en février et en juin 2009 ont fait de ce solide gaillard un homme alité, dialysé et forcément diminué physiquement.

Juillet 2011, après plus de deux années passées à l’hôpital, Mouss Diouf est de retour chez lui, dans les Bouches du Rhône avec sa femme et son fils de sept ans.

Celle qui partage la vie de l’artiste depuis onze années et qui est la maman de leur petit Isaac est quasiment seule dans cette épreuve. En désaccord avec la famille du comédien et un peu lâchée par les « amis » de la profession, elle se bat au quotidien pour l’homme qu’elle aime.

"Mon mari se bat tous les jours et je continue à lui faire confiance et lui témoigner tout mon amour. Il ne baissera pas les bras. Je reste à ses côtés pour l’aider dans son combat pour la vie, et nous ne faisons plus qu’un face à la maladie"

Si un auxiliaire de vie s’occupe de l’acteur le jour, son épouse doit tout gérer le soir venu et la nuit durant. Souffrant aujourd’hui d’une grave maladie neurologique, Mouss Diouf 46 ans tient bon et s’accroche. A l’image de son épouse qui a dû faire face à des problèmes administratifs et familiaux.

De nationalité sénégalaise, la carte de séjour de Mouss est arrivée à expiration et de fait sa femme se voit réclamer la coquette somme de 300 000 euros pour les frais d’hospitalisation. Si la situation est aujourd’hui rétablie et la dette effacée, Sandrine Diouf dit se battre aujourd’hui contre la proche famille de l’acteur qui l’accuse d’en vouloir à son argent, alors que l’acteur doit au fisc quelques 882000 euros.

Il est celui que j’aime par-dessus tout, le père de notre fils, l’amour de ma vie, l’homme pour lequel je ne cesserai jamais de me battre."