Il leur en a fallu des mois de labeur à ces Beatles pour un ‘simple’ Twist and Shout. De l’inspiration, du travail et des corrections avant que le Dormeur du Val ne voit le jour. Parfois, même sans drogues, une seule nuit suffisait à la naissance d’une oeuvre, mais ça n’arrivait pas souvent à Gainsbourg. Et cette image de l’homme mature sur la plage, une machine à écrire, trois heures de sommeil et en une semaine, le livre s’achevait.

L’ancienne loi, c’était de réaliser des merveilles tout en cultivant l’aspect de la facilité de la tâche. Nouvelle époque, nouvelles moeurs. Désormais, il faut créer du banal et du pareil tout en cultivant l’aspect d’un travail acharné.
Pour un temps encore indéterminé, les différents styles musicaux existent toujours. Malheureusement, les artistes des mêmes catégories n’ont plus grand chose à offrir de personnel. Copier les premiers, changer uniquement le nom à la fin.

Certes, vous reconnaitrez la Gibson ES-125 de Pete Doherty, l’accent d’Alex Turner et la différence entre son américain et son anglais, mais plus personne ne pourra se vanter d’avoir réalisé un ‘Dream on’. Les derniers furent sans doute les Dave Grohl, Anthony Kiedis voire Kurt Cobain. Paix à leur âme.
Sortez dans les rues et demandez les cinq chansons préférés d’un passant de moins de vingt-cinq ans. A coup sûr ce sont les mêmes que celles du "Top 50". Celles qui sont passées hier à la soirée d’anniversaire de votre meilleur amie. 

Plus on essaye de renouveler la musique du 21ème siècle et plus c’est pire. Du recuit. Remix minables que la jeunesse trouve incroyablement supérieure à l’originale. Question de goût? Plus à ce stade, non.
Inclinons docilement la tête et baissons les yeux: Music is dead.