L’image du croque-mort se frottant les mains, au chevet de son futur client à l’agonie, n’est pas si stéréotypée.  Une fois de plus, les associations de consommateurs dénoncent les coûts faramineux reliés aux obsèques.

 

 

C’est que le commerce des pompes funèbres en France est payant, très payant; en raison du manque de concurrence dans le domaine. Selon une enquête publiée mardi par l’UFC-QUE Choisir, le coût moyen des obsèques s’élève à 3900 euros, une augmentation de 35% en dix ans. Déjà en 2007, un sondage réalisé par l’institut LH2, estimait que 70% des français considéraient le coût des obsèques "trop cher".

 


Des pratiques abusives, de la part des entrepreneurs de pompes funèbres, sont dénoncées par l’enquête. Notamment, pour des demandes similaires, les prix peuvent varier de 1 586 euros à 10 248 euros. Les opérateurs de pompes funèbres ont tendance à gonfler leurs prix en invoquant «l'urgence […] après le décès d'un défunt, pour inciter les familles à régler rapidement les modalités des funérailles.» évoque l’enquête. Alain Bazot, directeur de UFC-Que, déplore que «face à cela, on serait en droit d'exiger des professionnels la plus grande des loyautés», or celle-ci «n'est pas au rendez-vous».

 

Mais le business de la mort n’en est pas à ses premières incartades. En 2007, la Direction générale de la répression des fraudes avait émis, entre autre, 30 procès-verbaux et 137 rappels de règlementations auprès d’entreprises fallacieuses. Le message ne semble toujours pas être passé.

 

Les entreprises du secteur n’ont aucunes excuses, le directeur général des services funéraires de Paris ne s’en cache pas. «On a un marché qui ne fonctionne pas, admet François Michaud-Nérard, Les entreprises, dont le nombre a explosé avec la libéralisation du secteur, ont augmenté leurs prix pour maintenir leurs revenus» a-t-il confié à l’AFP. Cependant, il se garde bien de proposer une solution à ce problème. D’ici là, le commerce de la mort continue à s’enrichir sur le dos du Français moyen. Car à moins de creuser un trou dans son jardin, il sera tôt ou tard leur client…