MOTÖRHEAD      

Motörhead est l’archétype même du groupe de heavy metal, sale agressif et violent, une illusion que Lemmy Kilmister son fondateur entretient à la perfection tout en affirmant que Motörhead est un groupe de rock.

Motörhead est entré de plein pied au panthéon de la gloire sonique au même titre que d’autres légendes tapageuses  du décibel à l’extrême. Lemmy et ses comparses n’ont pas toujours été en odeur de sainteté, à faire suer sang et eau aux gardiens de la morale avec leurs perversions électriques.

Un rock authentique qui fleure bon le cambouis, la bière et les groupies. A 65 piges, Lemmy continue de martyriser sa Rickenbacker, prenant plaisir à nous exploser les esgourdes, rock jusqu’au bout de ses bottes !

Motörhead est un trio qui a constamment évolué dans sa composition, seul Lemmy en est le seul membre permanent donc je vous ferai grâce de ces évolutions préférant me tourner vers l’essentiel : le rock.

Pour les puristes Kilmister, Clarke et Taylor est considéré aujourd’hui comme la composition originale de Motörhead.

 

 

WE ARE MOTÖRHEAD AND WE PLAY ROCK’N’ROLL

Lemmy Kilmister fonde Motörhead en 1975, à l’origine le groupe aurait dû se dénommer Bastard mais renonça pour des raisons éthiques évidentes. Après plusieurs séries de concerts le premier album du trio « Motörhead » se retrouve dans les bacs en 1977, quoiqu’en réalité le premier album est « On Parole » bouclé en 1976 mais qui se retrouva dans les bacs qu’en  1979. Dès les premiers accords Motörhead marque les esprits en proposant un rock plus agressif, plus rapide, un rock paranoïaque !

{youtube}vvGpX2A-WAQ{/youtube}

1979 nous pond la galette « Overkill ». Un album qui arrache tout, pas de techniques excessives plutôt l’impression d’une bande de potes qui s’éclatent avec leur musique. Les cymbales de Phil Taylor tremblent, les futs vibrent ! La voix éraillée de Lemmy n’est pas là pour vous séduire par sa justesse, mais plutôt pour vous « headbanguer » comme un fou ! Un peu à l’image du disque, pas de démonstration, juste de la musique. C’est l’essence même du rock !

{youtube}GlecTBevmzc{/youtube}

{youtube}WFHffl7ToVw{/youtube}

1979. une nouvelle galette explosive « Bomber ». Exit les influences punk, Motörhead prépare ici le terrain du rock’n’roll. Because we shoot to kill, and you know we always will, it’ a Bomber ! Un classique du trio démoniaque, une galette à consommer sans modération avec une bonne bière bien fraiche !

{youtube}52AKHNNDsxw{/youtube}

{youtube}Y2S9rwyQkJE{/youtube}

1980. « Ace of Spades ». Sans doute l’album mythique du trio, marquant, influent. Il ne faut pas oublier le contexte de la sortie de cet album. Une transition forcée par le punk qui aura mis un sacré coup de balai dans la scène hard des seventies. Judas Priest sort « British Steel », AC/DC sort « Back in Black », Trust nous pond « Repression ». Un contexte pour le moins favorable. Dès l’intro avec Ace of Spades, l’un des morceaux de hard les plus connus au monde, le ton est donné. Un album solide, une pochette très western, du bon vieux rock comme on l’aime, allez lâchons l’artillerie lourde !

{youtube}W3xJDmBq2Cg{/youtube}

{youtube}irmbpp1-qMs{/youtube}

1982. « Iron Fist ». La voix de camionneur de Lemmy nous plonge dans l’authenticité. Chaque morceau est un coup qui s’écrase sur une misérable face ! Pour ma part rien ne laisse à désirer sur ce nouvel opus, privilégiant la mélodie et la technique qui au final nous offre un ensemble une prouesse instrumentale et de bon goût.

{youtube}JcS4fKwN3k0{/youtube}

{youtube}bwwsOVV48E4&playnext=1&list=PLDB41CA8D05243C5A{/youtube}

1983 . « Another Perfect Day ». L’album maudit de Motörhead, rejeté par une grosse partie de ces fans, de la presse metal et pendant un temps, par le groupe lui-même. Une galette qui ne méritait pas un tel ostracisme. Moins brutal c’est un fait, mais toujours aussi puissant. Le public n’était pas prêt pour une telle évolution et c’est bien dommage. Un opus bien différent, assurément, mais cela reste excellent.

{youtube}q4wMn21DePs{/youtube}

1986 .« Orgasmatron ». Un quatuor succède au sempiternel trio, un second guitariste, et l’arrivée du batteur, Pete Gill, transfuge de Saxon. La formule à quatre éloigne finalement le reflet brut de Motörhead. Un opus intéressant mais loin de l’authenticité habituelle.

{youtube}HnSaNfG9tV4{/youtube}

1987. « Rock’n’roll ». Le dernier opus n’ayant pas convaincu, il semblait fort plausible que Lemmy allait s’évertuer à reconquérir les charts. Sans doute trop absorbé par le Jack Daniels, Lemmy a force de vouloir à tout prix faire ses preuves dans tout un tas d’autres styles, qui finalement dirige le groupe vers un rock banal, à des lieues du jeu brut et populaire qui les caractérisent !

1991. « 1916 ». Pour le fan de base une fois encore un album déconcertant. Le professionnalisme de Lemmy et de ses comparses fait merveille, la formule à quatre rend le son plus mélodique, la domination des guitares est tranchante, le groupe s’enrichit musicalement mais s’éloigne de sa violence brute.

{youtube}IXJesQABj4c{/youtube}

1992. « March ör Die ». Pour ma part un assez bon album, certes légèrement en dessous de ce que fait habituellement le groupe, plus fade mais qui néanmoins possède un certain charme.

1993. « Bastards ». Le grand retour de la double pédale (Burner), le retour aux sources, une première partie d’album speed à souhait. La seconde partie, deux ballades, des tentatives mélodiques qui semblent hors sujet et quasiment sans intérêt, la platitude ! Donc à demi-satisfait.

1995. « Sacrifice ». L’album de la résurrection ! A la limite du jouissif, on tape du pied, Lemmy la voix alourdie par l’ami Jack, des morceaux d’une lourdeur féérique, quasiment on peut l’affirmer dans la lignée des meilleurs albums du groupe.

{youtube}hiWSx6EyyQg{/youtube}

{youtube}ccPaQQuWA-g{/youtube}

1996. Overnight Sensation »

1998. Snake Bite Love »

2000. “We are Motörhead”. Après plusieurs galettes pas à la hauteur des espérances, un nouvel opus qui en soit n’est pas mauvais, sans doute des compositions qui auraient pu être plus soignées, ce qui n’aurait pas nui à l’album. Bref sans réel surprises.

{youtube}uhSITQoMfEE{/youtube}

2002. « Hammered ». Loin d’être le meilleur album de Motörhead, mais qui malgré tout conserve certains atouts propres à la formation, d’où un certain respect de l’authenticité. Le son y est bien gras, plus agressif que sur d’autres réalisations du groupe.

2004. « Inferno ».  Refrains bétons, solos qui nous vrillent les esgourdes, compos directes, efficaces à souhait et toujours la présence de ce chant forgé à la clope et au Jack Daniels ! Allez les jeunes metalleux, apprenez ce qu’est le rock’n’roll !

{youtube}xe543giXeEs{/youtube}

2006. « Kiss of Death ». Lemmy ressemble de plus en plus à un fossile imbibé de sa boisson favorite, mais le culte continue. Une nouvelle démonstration du talent, du grand Rock !

2008. « Motörizer ».  Les plus ingrats titreraient rien de bien neuf, moi je dirai mais rien que du bon. Ce nouvel opus ne fait qu’enfoncer encore un peu plus le clou de la légende de Lemmy. Les amateurs adoreront, les autres respecteront ce groupe qui a fait du rock’n’roll un cheval de bataille depuis près de trente ans.

{youtube}vjMWuZmP3Is{/youtube}

2010. « The Wörld is Yours ». On va finir par croire que c’est dans l’alcool que l’on conserve les meilleurs produits. Un 21ème album qui ne fait que confirmer l’authenticité de Lemmy, prophète d’un album, qui pointe son doigt vers l’humanité et déclare « The Wörld is Yours ». Le monde de Lemmy, le rock’nroll ! Leader charismatique, toujours en train d’entretenir le mythe, un pied de nez au temps qui passe !

{youtube}S_-zQjHj-WU{/youtube}

{youtube}3M53U0_OFeI{/youtube}