Moscou a retiré aujourd'hui son ambassadeur et 30 autres diplomates de sa délégation à Tbilissi. Seule une représentation minimale demeure dans les locaux de l'ambassade de Russie pour gérer les affaires courantes.
Ce rappel du personnel diplomatique est la réaction attendue de Moscou à la rupture des relations diplomatiques annoncées par la Géorgie au lendemain de la reconnaissance par la Russie de l'indépendance des régions séparatistes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie.
Ainsi, à Tbilissi, alors que les diplomates russes pliaient bagage, on préparait l'arrivée des diplomates de l'Union européenne emmenés par Javier Solana, haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune (PESC).
En effet, c'est demain que commence officiellement la mission des observateurs de l'Union européenne pour vérifier le retrait des soldats russes de Géorgie. Ce sont plus de 300 observateurs européens qui devraient finalement être déployés le long d'une zone tampon entre la Géorgie et les deux républiques séparatistes.
Javier Solana doit se réunir avec le président géorgien Mijail Saakashvili avant de se rendre à Gori, ville géorgienne qui a en partie été détruite par les bombardements russes lors du conflit du mois d'août.
Pas de doute, la tension reste vive dans cette partie du Caucase, et les diplomates ont la lourde tâche de stabiliser les relations entre les différentes régions en espérant que le conflit avec le grand voisin russe ne s'étende pas à d'autres républiques comme celle d'Ukraine.; d'autant que l'OTAN joue avec le feu en voulant intégrer ces territoires qui font partie de la chasse gardée russe… et Moscou l'a fait bien savoir.