Morte sur les conseils d’un autre

Un internaute a été condamné pénalement pour avoir fourni des conseils à une adolescente souhaitant se suicider au lieu de l'en empêcher :

COMMENTAIRE D’ARRET :

Le 8 décembre 2008, le tribunal correctionnel de Guingamp condamne un internaute pour non-assistance en danger à un an de prison ferme.

 

L'internaute en question sortait d'une grave discussion. Il fait la connaissance sur un forum de discussion d'une adolescente bretonne de 17 ans désireuse de se suicider. Là, sur internet, il lui prodigue des conseils concernant la posologie à suivre et la manière de falsifier une ordonnance médicale.

 

Ce fait divers révèle le potentiel destructeur d'un mauvais usage d'un moyen de communication. L'auteur utilise un moyen de communication public pour diffuser son message et celui-ci est reçu à partir d'un ordinateur par l'internaute, c'est-à-dire dans une situation d'isolement.

 

Joie de l'internet permettant de l'ubiquité, il est donc possible de manipuler une personne depuis n'importe quel endroit du monde.

 

Deux questions viennent alors à l'esprit. En l'espèce, le délit de provocation au suicide n'a pas été retenu, le tribunal ne réprimant que l'omission de porter secours. La question se pose donc de savoir quelle part de responsabilité retenir pour celui qui conduit une personne à commettre un acte donné en lui prodiguant instructions et conseils. Bien sûr, cette question n'est pas neuve. La jurisprudence pénale contient beaucoup d'exemples de complices ayant délivré des instructions à l'auteur des faits soit de visu soit à distance par un envoi de courriers. Mais Internet facilite encore un peu plus ce type de comportements en favorisant le rapprochement de deux personnes, celle qui commettra les faits et celle qui la poussera à les commettre. Cela ne risque-t-il pas de nous conduire à faire évoluer la part de responsabilité qu'à chacun ?

 

Et précisément, autre question : quel seuil de résistance un individu doit-il, ou sera-t-il capable, d'adopter face à des instructions qui le pousseront à se suicider, à se ridiculiser, à blesser ou tuer autrui ? Dans quelle mesure n'est-il pas responsable de l'acte qu'il a lui-même commis ?

 

2 réflexions sur « Morte sur les conseils d’un autre »

  1. Résistance ?
    Cette malheureuse affaire n’ai pas isolé ,le problème est que cette fille est rentrée
    en communication avec une personne qui a moins d’être fou lui même a peu-être voulue
    faire le malin et n’a pas compris dans quelle détresse était cette adolescente.
    Alors que au contraire il aurais du la réconforter sur sont sort et avoir plus de renseignement pour prévenir sont entourage.
    Autre question comment une jeune fille de 17 ans peu se sentir aussi seul au point de suivre les élucubrations d’un inconnue ? que font les parents? :'(

  2. qui est responsable?
    n’est-ce pas la jeune fille qui s’est suicidée, et elle seulement???
    le jeune homme lui a donné des idées qu’elle n’étati pas obligée de suivre, et d’ailleurs il ne pensait pas qu’elle le ferait, ni pourrait le faire, étant donné que la pharmacie n’aurait en aucun cas dû lui donner ces médicaments
    mais M. Leonetti clame à tout vent que l’aide au suicide n’est pas pénalisable???
    alors faux discours???
    après les recherches poussées pour Chantal Sébire et Rémy Salvat, ayant clamé leur volonté de se suicider, on a quand même cherché à tout prix un autre coupable que la victime elle-même… autopsie, enquêtes, etc…
    parce que le jeune homme n’avait pas prévenu la police, on l’accuse de non-assistance à personne en danger…. mais alors l’Etat serait-il responsable de non-assistance à personne en danger pour Chantal Sébire et Rémy Salvat???
    la personne qui en arrive au suicide, quel que soit le moyen employé, trouvé sur internet ou dans des livres, dans les journaux, est bien décidée, et pour elle, tous les moyens seront bons… triste pour la famille et les amis, certes, mais la personne la plus proche de cette jeune fille et pendant 6 semaines elle ne s’est aperçu de rien, laissant sa fille discuter n’importe comment sur internet… grave lacune de la mère, coupable de s’intéresser peu à sa fille, mais sans doute ne pouvait-elle pas faire autrement? est-ce une raison pour accuser les autres??? facile…
    seule, à mon avis, la pharmacie a une responsabilité nette, pour avoir donner les médicaments négligeamment, mais elle n’a quand même pas tué la jeune fille, elle ne sopçonnait pas l’usage de cela…
    mais laissons le jeune homme tranquille
    tout se passe sur internet, aux parents de regarder ce que font leurs jeunes dessus…
    il y a le mieux comme le pire, on éduque ses enfants pour qu’ils n’y fassent pas n’importe quoi… et on ne pleure pas quand cela se passe mal en accusant les autres…

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