Largement dominateurs, les Montpelliérains ont attendu la deuxième mi-temps pour faire la différence contre Caen (3-0).
La lutte pour le titre va-t-elle durer jusqu’au bout ? Ce n’est pas impossible. En tout cas, Montpellier n’a pas du tout dit son dernier mot. Il avait calé à Dijon la semaine passée (1-1) sans Belhanda ni Giroud. Pour ce match contre Caen, il avait retrouvé son buteur providentiel et son passeur décisif. Comme par hasard, il n’en fallait pas autant pour que Montpellier renoue avec la victoire contre une équipe Caennaise courageuse, mais brouillonne, poursuivant ainsi sa belle série d’invincibilité en 2012. Il reste au contact du PSG, à un seul point derrière le club de la capitale, et distançant désormais Lille de 10 points après la défaite des Nordistes à Lyon. La lutte pour le titre sera compliquée mais on peut déjà dire que les Héraultais ont au moins un pied en Ligue des Championns créant ainsi la sensation, comme l’avait fait les Auxerrois il y a deux ans. Attention tout de même à ne pas s’enflammer car les fins de saison ont souvent réservé de mauvaises surprises au club de Louis Nicollin.
Ce match, Montpellier l’aura tenu de bout en bout. Certes, les accélérations Caennaises ont parfois fait souffrir les Héraultais, particulièrement en début de match. D’ailleurs, sur l’une d’entre elles, Pierre-Alain Frau était tout proche d’ouvrir le score, d’un pointu inspiré à l’entrée de la surface qui passera de peu à côté des buts de Jourdren.Sinon,pas grand chose à faire pour la défense dont les latéraux, et particulièrement Bédimo, sont très souvent montés pour apporter le surnombre nécessaire sur les côtés. Caen a subi, mais a résisté dans un premier temps, en grande partie grâce à Thébaux et à la maladresse dans le dernier geste. Cabella trouve d’abord la barre transversale sur un coup-franc, Utaka manque un face à face contre Thébaux aux dix mètres, puis la frappe piégeuse d’Estrada trouve également le portier Normand. Tout ça en trois minutes.A force de dominer, parfois outrageusement, mais surtout par à coups, mais ne pas réussir à transformer leurs occasions, les Montpelliérains se mettent en danger. Les Normands réagissent alors par des contres souvent bien menés à l’image de cette frappe de Frau ou sur ce centre vicieux de Nabab, capté du bout des doigts par Jourden devant Bulot et Frau.
La seconde mi-temps commence pied au plancher. Cabella mais surtout Estrada mettent en danger l’équilibre Caennais, le second trouvant notamment une nouvelle fois la barre transversale. Ce n’est que partie remise. Dans la foulée, Bédimo déborde une énième fois côté gauche et centre pour Giroud. La reprise acrobatique de l’attaquant est détournée par Thébaux au second poteau. Aït-Fana a bien suivi et met le pointu pour loger le ballon dans le but. A l’heure de jeu, Estrada testera le proverbe, "jamais deux sans trois", puisque sa frappe échouera de nouveau sur la transversale, après une claquette de Thébaux. A la 70ème minute, Utaka profite d’un bon débordement de Yanga Mbiwa pour centrer judicieusement pour Cabella. Le but semble fait mais l’intervention de Thébaux est décisive. Il ne pourra sur l’erreur de Montaroup, trop laxiste devant Camara sur un long dégagement de Jourdren. Le Sénégalais trompe le portier d’une frappe enroulée du gauche.Montpellier enfoncera le clou en fin de match sur un penalty tiré en force par Giroud, après une faute accordée généreusement par l’arbitre.
Caen devra lutter jusqu’au bout pour son maintien. Le Stade Malherbe est 14ème avec 28 points.