Montebourg et Al Gore, Sarkozy et Borloo

La sympathie de Nicolas Sarkozy pour la politique de Bush et des neo-conservateurs américains face à la rénovation socialiste de Montebourg qui se réfère à Al Gore et aux démocrates : deux visions du monde opposées. D'un côté une approche belliciste et la recherche du contrôle des sources énergétiques, de l'autre une vision tournée vers l'environnement et le développement durable.

Nicolas Sarkozy joue sur les deux tableaux, et déclare reprendre à son compte les idées de Gore (juin 2007) avant de retrouver le président républicain en août pour ses vacances estivales. Dans les faits il appuie la politique étrangère de Bush. Le super ministère de l'environnement de Jean-Louis Borloo ne semble pas pour l'instant briller par des propositions constructives.

Arnaud Montebourg compare Al Gore à un nouveau Roosevelt, et la rénovation socialiste prend les couleurs de l'écologie, dans son très beau discours de clôture de l'université d'été de Fouras du 31 août, il démontre l'obsolescence de notre économie "suicidaire" :

L’économie a puisé sans aucune limite et sans aucun frein dans les ressources de la planète. Hubert Védrine utilise dans son petit livre paru cet été, l’expression « économie suicidaire ». C’est une économie qui nous mène à la mort collective sans que personne ne s’en rende compte puisque le réchauffement de la planète nous conduit à des sinistres considérables, certainement à des migrations de populations entières, la France sera touchée, comme d’autres, avec une submersion d’une partie du territoire. Ce ne sont pas que des mots, c’est une réalité. Et ce n’est pas pour rien qu’Al Gore, qui était une personnalité politique de second rang aux États-Unis avant qu’il ne s’empare de la question de la crise climatique, a réussi aujourd’hui à créer les conditions d’un retournement politique aux Etats-Unis sur cette question, en faveur des démocrates, car je prétends que si Al Gore se décide enfin à être candidat à l’élection présidentielle américaine, il sera le futur Roosevelt sur la question climatique comme Roosevelt le fut par rapport à la crise de 1929. Ce sera un moment historique considérable de retournement des enjeux planétaires à brève échéance, c’est-à-dire l’année prochaine.

Ainsi, il faut esperer que le camp démocrate saura désigner son champion, et qu'Al Gore voudra se déclarer candidat. Les primaires démocrates seront difficiles, avec Hillary Clinton et Barack Obama. Gore est envisagé pour le Nobel de la Paix, le 12 octobre et cette éventualité pourrait pousser l'ancien vice-président de Bill Clinton à tenter sa chance à nouveau.

Pendant ce temps, à contre-courant et aveuglé par la Busherie, Nicolas Sarkozy cherche à renforcer ses liens avec les neo-con américains. Fermeté et menaces contre l'iran, dans le collimateur de la Maison Blanche, envoie de troupes et d'avions en Afghanistan, tout ce qu'il faut pour complaire à son nouveau copain de vacances, deubeuliou Bush, dit junior, le maître du monde. Mais il faut dire que nous avons notre Al Gore de chez nous, l'ex avocat d'affaire Jean-Louis Borloo, Ministre d'Etat, qui se gêle les pieds au pôle nord pour sauver la planête.

2 réflexions sur « Montebourg et Al Gore, Sarkozy et Borloo »

  1. Suicidaire est le mot juste en effet.
    « l’amour de l’argent est une racine de tous les maux » Paul Apôtre
    1ere Epitre à timothée ch6 v10

  2. Al Gore aurait dû être le président des USA après Clinton. Et le monde s’ en porterait beaucoup mieux…biensûr que nous espèront tous qu’ un tel homme se retrouve à la tête de la « police du monde » et remette les pendules à l’ heure…
    Mais les républicains ont déjà prouvé qu’ ils maîtrisaient les éléctions américaines.
    Hopeness is a warm gun

Les commentaires sont fermés.