La grogne monte au Mont Saint Michel. La faute aux nouvelles dispositions prévues pour accéder au mont, maintenant que les parkings situés au pied du rocher ont été fermés. Désormais, il faut parcourir 2 à 3 km à pied pour accéder à des navettes et visiter l’abbaye. Cette distance correspond à 35 minutes de marche pour un adulte qui marche d’un bon pas. L’Unesco s’en est d’ailleurs mêlée dans un rapport publié en juillet, qui juge ces distances "trop longues", notamment si l’on prend en compte le vieillissement de la population européenne.

Autre sujet de mécontentement : la zone commerciale que les touristes doivent traverser avant d’arriver au monument. A quelques pas de parking, un "accès navette" est indiqué, mais ces panneaux détournent les visiteurs vers la zone commerciale de la Caserne, qui n’offre pas de vue sur le mont. Il n’en fallait pas plus pour accuser les commerçant d’abuser de la situation et de faire passer leurs profits avant la découverte culturelle.

Communication négative :

Le parking situé à 2 km du Mont Saint Michel est payant – le prix a d’ailleurs récemment augmenté, passant de 6 à 8,50€. En revanche, les navettes pour atteindre l’abbaye sont gratuites. Cependant, l’entreprise Veolia, qui gère le transport, comptait transporter 95 personnes par navette automobile, mais l’Etat ne l’a autorisé qu’à en prendre 66 pour chaque trajet. L’entreprise a rajouté des bus pour compenser cette interdiction, mais la communication négative autour des navettes coûte au Mont des visiteurs.

En effet, les années précédentes, l’abbaye recevait jusqu’à 9000, voire 9500 visiteurs par jour. Cet été, elle n’en reçoit que 7000 à 7500. L’office du tourisme note pour sa part une baisse de la fréquentation de 24% en juillet. Les touristes semblent bouder le Mont. De quoi pousser le syndicat mixte du rocher à réexaminer ce nouveau système de transport en septembre.