« Aller de changement en changement est source d’instabilité. Mais celui qui refuse le changement, s’oppose au progrès » dixit le président feu Félix Houphouët Boigny dans un l’un de ses discours.
Plus de 20 ans plus tard, les révolutions nées de l’éveil de nouvelles consciences secouent le monde en général, et en particulier le monde arabe. Consciences ayant secrètement caressé tous les rêves d’un lendemain meilleur, et qui se braquent pour dire enfin non !
Non ! Et non !
Non au bâillonnement de l’esprit et à l’étouffement de la liberté, sous prétexte de la conservation des acquis ancestraux qui ont forgé les nations. Protéger jalousement son identité culturelle face aux autres qu’on peut considérer comme de potentiels ennemis qui convoitent nos richesses, n’est pas à blâmer en soi. Mais devant l’impossibilité de se replier sur soi même et espérer se développer, il faut impérativement s’ouvrir aux reste du monde, et copier le modèle social qui a fait leur son succès.
C’est ce que les nouvelles générations arabophones ont compris et exprime à travers les crises qui secouent actuellement cette partie du monde. Le message est le même partout. Que ce soit en Tunisie, en Égypte, en Libye, en Syrie ou au Yémen, une seule revendication trône au bout des lèvres meurtries depuis plusieurs mois. Liberté ! Liberté ! Liberté ! Clament les cœurs qui bravent chars et canons, et défient les autorités, s’élevant au dessus des répressions de toutes sortent. La liberté a un prix. L’histoire et l’expérience humaine nous l’enseignent au quotidien. Cependant, devant ce message on ne peut plus claire, les gardiens du temple, conservateurs par excellence des valeurs qui ont fondé ces différents pays, il n’est pas question de se laisser envahir par des mœurs étrangères venues de l’occident. La peur est grande, et dans l’incapacité de convaincre la masse, on tente de la contraindre au silence. On a le vertige du changement. Qu’en sera-t-il au fait ? Quel visage présentera la Libye après le départ de Kadhafi. C’est la question à laquelle le guide ne trouve pas de réponse. Et tant qu’il en sera ainsi, c’est son cadavre qui partira du pouvoir. Mieux vaut mourir que de voir ce beau pays se faire détruire par ses propres fils. Au Maroc, c’est le même sentiment pour Mohammed VI. Qu’adviendra t-il du royaume chérifien que son père et lui, précédés par leurs ancêtres ont mis tant de temps à construire, après ce changement tant réclamé. Et s’il refuse de céder la monarchie parlementaire à son peuple, c’est plus par peur que par abus d’autorité qu’il se lance dans un tel bras de fer. Bras de fer qui pourrait lui être fatal pourtant. Mais l’enjeu en vaut la chandelle. Car, si cette histoire finit par sa démission forcée, personne ne l’accusera au moment de se dédouaner la conscience à la face de l’histoire, des crimes qu’il n’a pas commis. Au yemen ou en Syrie, seul la peur justifie cette répression sanglante. La peur légitime que peut ressentir toute personnes qui se voit contrainte de faire un compromis dont elle ne cerne pas les contours.
Mais la situation est irréversible et il faut se faire une raison. Il faut se résigner et aller au changement quoi qu’il en coûte. Il faut surtout se rendre compte que c’est vital pour tous ces peuples qui prêtent volontiers corps et poitrines les mains nues, et qui meurent en martyr. Un repas aura beau être délicieux, on fini par s’en rassasier. Alors inutile messieurs les dirigeants du monde arabe, de brandir les valeurs islamiques comme prétexte pour assujettir le peuple.
vla un sursaut de sens à ton analyse pour une fois construite, loin de toute incantation religieuse, traditionnelle et culturellement conditionnante, sur l’esprit de la chair exprimant, sur les stigmates de cet assujettissement, une bouffée d’oxygène créatrice de mouvement : liberté et démocratie au fronton des revendications dans l’esprit des lumières pour ce constat assez bien vu que tu nous dresses.
Vous avez dit peur…
Tradition et modernité les deux mamelles de toute identité… plurielle et équanime
sourire
et je rajouterai:
de l’enjeu de mettre les intérêts de la liberté de penser et d’agir au centre de toute recomposition sociétale de justice et de droit afin d’éviter toute relégation de cette pensée d’ouverture, ce souffle porteur de l’avenir à reconstruire, dans un monde sclérosé par l’archaïsme de clan et porté par une idéologie assurant son pouvoir dans une verticalité indicible: loi souveraine s’affranchissant de la pluralité de pensée et de la volonté suprême d’un peuple d’exercer sa souveraineté, en construisant autour d’une transcendance liberticide une unité illusoire autour de la pensée de tous pour l’UN, porte ouverte au fondamentaliste religieux prétextant, sous de bien extrêmes moralisantes dérives, assujettir la pensée et voir le transcendant régir l’organisation de toute destiné commune.
re sourire
On ne sait que peu… [i]manon troppo[/i]! sur quelle alegria danser avec vous.
– un détail qui ne vous avez sans doute pas échappé.
le pendule de l’intérêt, le souffle de la provoc, ou l’expression de votre préséance culturelle et religieuse affichée sans détour ?
dubitatif sourire , tout autant que pacifiant votre soutenable ambivalence.
vous disiez sur : [url]http://www.come4news.com/homosexualite-chut-cest-un-sacrilege-587344[/url]
[quote]« Bonjour, je suis africain et je suis homophobe, et fier de l’être. »
Si vous faites un sondage en Afrique pour savoir ce qu’on pense de l’homosexualité sur ce continent, 90% des sondés vous donneront une réponse de ce genre. Et ils ajouteront avec une rare arrogance que ces personnes (les homosexuels) sont à bannir de la société. Qu’ils sont répugnants et indignes d’être des humains. Ce sont des animaux, ni plus ni moins.
(…)
Ne revendiquez jamais la liberté de ce choix, car c’est du libertinage tout simplement. Vous êtes possédé et avez besoin d’exorcisme. C’est une malédiction et une humiliation pour vos parents qui n’auront d’autres choix que de vous rejeter.
Mais qu’on ne leur en veuille surtout pas si les africains répugnent à ce comportement sexuel. C’est avant tout une question culturelle.
Opprobre ! Blasphème ! Sacrilège ![/quote]
vous avez dit culturelle …
j’y vois plutôt le conditionnement religieux, sous transcendance univoque, de la diversité des comportements individuels consenti dans le respect de l’autre.
[quote]Car ce genre de comportement est une honte pour l’espèce humaine. Et si vous avez des penchants sexuels orientés vers cette pratique, de grâce, n’en parlez à personne autour de vous.[/quote]
vous avez dit non respectable…
ambiguité ou dénonciation?
le ti poulpe en superficielle profondeur
lire: diversité comportements individuels consentis