Nous avions bien choisi pour partir en week end !! Ce samedi était magnifique. Dès 8 heures au moment du départ il faisait un temps superbe, la brume commençait à se dissiper et cela promettait une belle journée. Heureusement car après le temps maussade de ces derniers jours, voir un peu de soleil fait du bien. Hélas on ne sait jamais combien de temps cela va durer !!

Notre ville d’arrivée est Pont l’Abbé dans le Finistère, au coeur du pays bigoudin berceau de ma famille.

 

 

Pont l’abbé est une ville situé à une trentaine de kilomètres de Quimper et quelques encablures de la côte. L’étang qui se trouve dans la ville alimenté par la rivière de Pont l’abbé est une réserve naturelle pour les oiseaux et est alimenté aussi par un bras de mer.

Le château est à la fois la mairie et le musée du Pays bigoudin. C’est une petite ville calme, tranquille que l’on visite à pied sans être inquiété par la circulation. On y trouve de belles adresses pour des repas en amoureux.

 

Nous continuons notre balade sous un ciel sans nuage, avec le soleil pour nous accompagner. Là nous allons sur la côte. Je connaissais ce petit port il y a…. plus que cela !! Lesconil. Toute la jeunesse : une partie de ma famille y vivait, un cousin y possédait un palangrier et faisait la pêche au congre. Cela ne l’empêchait pas de ramener des dorades royales, des bars, des crabes et autres crustacées qui faisaient notre bonheur.

Hélas les bateaux ont disparu de ce petit port de pêche, mangé par la grosse pêche industrielle à Guilvinec. Il ne reste que quelques petits bateaux de pêche côtière, des  caséieurs. Nous en avons dénombré… 4 !

C’est triste de voir un port se vider de ses bateaux sachant qu’ils ne reviendront jamais et la ville n’est pas assez riche pour aménager un port de plaisance. Il y a trop de travaux à effectuer. Où sont les femmes qui attendaient le retour des pêcheurs comme dans mes souvenirs ?

 

 

 

Nous avons continué notre balade, direction Penmarc’h ou plutôt le phare d’Eckmühl à Saint Pierre. 

Lui reste toujours le même, il ne change pas, datant de 1860, il restera présent encore bien longtemps fouetté par les vents. A l’arrière du phare a été installé un petit musée de la SNSM abritant une barque de sauvetage, le plus ancien bateau en bon état. On peut le visiter, y monter et écouter le bénévole nous raconter les exploits des sauveteurs d’un autre âge. 

 

 A marée basse, on peut apercevoir les oiseaux qui viennent picorer dans le goémond. On y trouve des étourneaux, des mouettes, des goélands, des foulques et des hirondelles de mer. 

Nous avons de la chance, en plein été, il est impossible de circuler à cet endroit, le phare attire toujours beaucoup de touristes.

Le mur d’enceinte du phare est à voir, tout le long a été dessiné et peint par un artiste anonyme une fresque racontant la vie au quotidien des Bretons : la vie aux champs, les femmes dans les usines de poissons, la pêche côtière, le retour du pêcheur, les Pardons etc… en voici un exemple : 

 

Nous continuons notre balade, direction la Pointe de la Torche. 

La Pointe de la Torche réputée pour ses rouleaux, lieu de prédilection des surfeurs, c’est là que la marque Kanabeach organise ses concours régulièrement. 

Encore une fois, nous sommes hors saison, on peut donc accéder facilement à cet endroit magique et magnifique. Tout d’abord, la lande, puis le sable, blanc très fin sur le bord de la route…

Des places pour se garer ? oui bien entendu ! pourtant on voit qu’il y a de nombreux véhicules. Personne en vue : bizarre !

En avançant, nous comprenons, les propriétaires des véhicules immatriculés d’un peu partout en France ne sont pas sur terre mais…. sur mer.

La vue est superbe, le soleil décline pour se coucher. Au loin on aperçoit le phare d’Eckmühl et Saint Pierre. Les surfeurs sont heureux, les rouleaux sont juste assez importants pour un bel entrainement. Pourtant il ne doit pas faire chaud, la température commence à descendre. Tout à l’heure dans la voiture le thermomètre indiquait 6° !

Nous montons vers la pointe, nous découvrons un immense blockaus plat comme un disque, puis nous le contournons. Nous arrivons en face le l’immensité ! magnifique, superbe !! Les oiseaux de mer se laissent porter par le vent, léger pour se poser ensuite près de la plage dans le but d’y passer la nuit. On peut voir là aussi des hirondelles de mer, des mouettes et d’autres oiseaux que je ne connais pas. 

Je me retourne pour prendre une photo de la terre ferme et là je découvre un amas de pierres qui n’a rien de naturel : bizarre à cet endroit ! et les formes. Je regarde mieux et je découvre une allée couverte, des pierres savamment déposées. Le sol est piétiné, certaines pierres sont posées plus loin. Je me dis qu’il n’y a plus beaucoup de respect !! Ce tombeau datant certainement du mégalithique n’est même pas protégé !! alors que la lande : si !! c’est vraiment dommage de laisser ainsi détruire ce que nos ancêtres ont mis tant de temps à construire !

Ce sera la fin de notre première ballade sur la côte.

Dimanche matin c’est une autre météo !! bruine, pluie, brouillard… où se trouve le soleil qui nous a fait faire de si belles photos ? disparu ! le temps change vite. 

Direction Trégennec et la palce de Kermalec. Je connais déjà aussi bien entendu, mais j’ai envie de revoir si elle a changé, si la lande est toujours aussi belle.

 

Je ne suis pas déçue, pourtant les années ont passé, il y a peut être un peu moins de galets sur le haut de la plage. 

Cette plage faite de sable blanc, ne comporte aucun galet, aucune pierre et pourtant, ils forment un mur énorme juste entre la plage et la lande : la violence de la mer les amène à cet endroit. 

Ils sont ramassés régulièrement pour fabriquer du gravier et inlassablement la mer en ramène. 

 

Et sur la plage, se trouve toujours le blockhaus que j’ai connu il y a si longtemps ! Il est peut être un peu plus enfoui dans le sable, vestige de la seconde guerre et de l’occupation allemande. Il n’a jamais été enlevé de là. La mer le ronge inlassablement, petit à petit.

La mer n’est pas très agitée car le vent est nul. Il pleut mais c’est tout. 

Cette plage est longue de plus de 3 kilomètres, elle se trouve dans la baie d’Audierne réputée pour ses rouleaux violents, ses courants contraires. Les marins la craignent, ils viennent ici à la pêche car l’endroit est très poissonneux mais sont toujours sur leur garde. 

Les surfeurs viennent s’entrainer ici, on peut aussi y faire du char à voile, du parachute ascentionnel  et bien entendu de la course à pied. L’endroit est très plat, propre et il se dégage d’ici un parfum d’iode revivifiant.

Nous continuons notre découverte. Nous nous dirigeons toujours sous le crachin vers la Pointe du Van que je ne connais pas. 

 

Ce sera ma dernière photo, le brouillard cache toute la côte,et il me devient impossible de sortir de la voiture tellement il pleut. Il commence aussi à faire froid (pas plus de 6°) ! 

Nous sommes pourtant allés jusqu’à Crozon. Sous la pluie ce n’est pas si beau ni agréable. 

Nous avons décidé de revenir aux beaux jours. Pas en période de vacances scolaires, il y aura trop de monde. Il y a tant à découvrir !

Ce sera donc un autre reportage, différent…